mardi, 8 avril 2008

San Blas (4ème partie et fin)

Voici la 4ème et dernière partie de nos aventures aux San Blas. Bonne lecture à tous, encore un peu de patience pour les réponses personnelles à vous e-mail, ce sera fait, ces prochains jours.

Nous espérons que vous aurez apprécié le voyage au pays des Kunas.

Nous sommes actuellement à Providencia, île colombienne le long de la côte du Nicaragua. Tout va bien.

Bonne lecture

* * * *

Les enfants nous tiraillent de toute part, les femmes se cachent moins et les hommes sont toujours prêts à faire un brin de causette, à nous montrer comment ils taillent leur cayuco à l’herminette, à nous faire partager leur quotidien, notamment leurs corvées en allant chercher de l’eau au rio et en s’occupant de leurs plantations.





Pour ma part, je sympathise avec la communauté féminine en les regardant broder les molas, en partageant leurs soucis d’allaitement, de soins et de bébés. Il va se passer un événement que je ne suis pas prête d’oublier et qui va me retourner le cœur plusieurs jours durant. Une grand-maman vient me voir, un bébé de deux mois dans les bras, elle me dit que si je le veux, je n’ai qu’à le prendre. Il s’appelle Aladin, sa maman est morte lors de l’accouchement et elle ne pourra pas remplacer sa fille pour élever cet enfant. Elle lui donne le sein afin qu’il ait le réflexe de succion puis passe au biberon de lait en poudre.



En rentrant au bateau, on en parle en famille et Thierry me dit qu’il n’est pas contre, s’il s’agit de sauver une petite vie, Marvin se dit que ce serait sympa d’avoir un petit frère. Oh la la, je suis hyper mal dans ma tête, quantité de questions tourbillonnent. On est mal barrés, l’Ambassade Suisse pour la région se trouve au Costa Rica, les formalités doivent se faire à Panama, après l’accord du sahila bien sûr, les enfants ici ne sont pas répertoriés et il est impossible de sortir du pays avec un enfant non déclaré. On se donne quelques jours pour réfléchir posément et prendre la bonne décision. Pendant ce temps je passe encore plus de temps avec les femmes et je m’aperçois que le petit Aladin n’est pas si malheureux que ça. Plusieurs mamans qui halètent elles aussi prennent Aladin à leur sein complétant ainsi le lait en poudre qui coûte cher et qui ne se trouve pas sur cette île. Tout le village s’occupe de ce petit comme du leur, la grand-maman, avec qui j’arrive à parler grâce à Bredio qui me sert de vocero (interprète) me dit qu’elle était désemparée lorsqu’elle m’avait proposé l’enfant, mais qu’avec l’aide de la communauté, elle arriverait à l’élever dans la tradition et les coutumes de son peuple. Nous voilà donc quelque peu soulagés, nous leur achetons des molas afin qu’ils aient de l’argent pour se procurer le lait en poudre nécessaire. Un bateau français croisant dans le coin avec un enfant de 5 mois, leur donnera les habits trop petits de leur garçon et le couffin dont ils ne se servent plus. Le petit Aladin nous semble bien paré. Nous passerons le message aux bateaux que l’on croisera et qui se rendront dans le coin afin qu’ils, tout comme nous, aident cette famille pour qu’elle puisse acheter du lait en poudre.

Ce matin, debout à l’aurore,



nous partons en ulu pour remonter en compagnie de Pierre et Catherine du bateau Lara, le Rio Gangandi, afin de nous rendre aux villages de Gangandi et de Mandialla. Le premier village est à 2h1/2 de marche, pour le second il faudra encore marcher 1h 1/ 2 à travers la jungle,


Avec Marvin nous nous arrêterons au premier village, il fait chaud, il a déjà marché jusque-là, nous ne voulons pas le dégoûter, nous préférons attendre Pierre et Catherine à Gangandi. Nous profitons d’une baignade rafraîchissante dans le rio, sous l’œil amusé des enfants et lorsqu’une petite faim se fait sentir, nous nous rendons à la tienda du village et achetons du riz, des oignons et une boîte de thon et demandons à une famille si elle accepterait de cuire notre repas. Ce qu’ils font volontiers en nous invitant dans leur hutte afin que nous soyons à l’ombre.



Dans l’après-midi lorsque Catherine et Pierre nous rejoignent, nous sommes bien reposés et pouvons repartir d’un pied ferme pour le retour, Thierry aidant juste notre explorateur pour les passages délicats.



Il n’est que 20 heures et nous sommes déjà couchés, la marche d’aujourd’hui nous a anéanti, nous n’avons plus l’habitude de porter des chaussures fermées et nos pieds ne demandent qu’à être en éventail, qu’à cela ne tienne !

Changement de programme aujourd’hui, nous sommes le 10 mars, les grandes vacances sont terminées, les écoles reprennent. Les petits vont à l’école comme bon leur semble, même tout nu, quant aux grands, ils enfilent leur uniforme scolaire pour se rendre en classe. A la récré nous croisons un professeur à qui nous demandons si une visite en classe leur ferait plaisir, nous avons des puzzles, des cahiers et des livres pour les tous petits dont nous n’avons plus l’utilité. Ce serait l’occasion de faire un petit cours de géographie avec les plus grands en nous présentant, en leur indiquant d’où nous venons et comment nous sommes arrivés jusqu’ici, leur dire que leur copain Marvin avec qui ils jouent ces jours suit l’école, tout comme eux, mais à bord. L’initiative est acceptée, l’échange est intéressant.



Lilian fête ses deux ans,



On se retrouve sur Tupsuit Pippi pour le fêter, entourés de tous les enfants du village. Du flocon d’avoine, mélangé à de l’eau chaude, c’est la boisson d’usage pour les enfants lors d’un anniversaire. Marine a acheté ce qu’il faillait et Chibo, la femme de Bredio, se propose de préparer cette mixture, quant aux « yachties » présents, nous confectionnons gâteaux au chocolat, aux amandes, crêpes, pain perdu, cookies, Tang orange pour que la fête soit complète, sans oublier les malabars et les bonbons. C’est dans une grande discipline que les enfants font la queue leu-leu pour venir chercher leur goûter. Ils sont enchantés et couraterons dans tous les sens en jouant ensemble. Même le petit Aladin fera partie de la fête.


Nous passerons des jours inoubliables dans ces îles, ils resteront gravés bien profondément au fond de notre cœur, nous savons déjà que le départ sera difficile. La nuit dernière nous avons entendu des chants gutturaux. Lorsque nous descendons à terre ce matin pour acheter notre pain, nous demandons à quoi ils correspondent. C’est le Nele (le soigneur) du village qui est au chevet d’un enfant malade. Il invoque les Esprits protecteurs avec des incantations et des prières, en faisant brûler des graines de cacao et de la bourre de coco. Il demande aussi leur aide en utilisant les nuchus (petites statuettes de bois sculptées) afin que le malade soit vite guéri. Je sais tout ça paraît impossible à l’heure actuelle, mais ici au Kuna Yala c’est une pratique courante, on demande au Nele - qui est sur place - d’intervenir avant d’aller consulter un médecin – qui se trouve, pour le plus proche, à 6 miles de là – sur l’île de Carti. Des médecins se rendent, une fois par mois dans les îles pour les visites médicales en tout genre, vaccinations, aide à l’allaitement, conseils et éventuellement accoucher la femme qui aura la chance de donner le jour à son enfant ce jour-là.

La famille de Bredio vient à bord une dernière fois pour nous dire au revoir le matin de notre départ. C’est la larme à l’œil que je quitterai les Iles Robeson.



Nous passerons cette fois-ci entre les îles et le continent afin de rejoindre Porvenir. Notre moussaillon est à l’étrave, il signale les cailles à son papa qui est à la barre, pendant que j’indique au capitaine les waypoints GPS/ordinateur afin de ne pas trop dévier de la route préparée. Une fois les cailles passées, tout danger est écarté – enfin presque - juste une caille non signalée sur les cartes, Thierry la contourne sans souci. Mais c’est encore une fois la preuve qu’il ne faut pas faire une confiance aveugle aux appareils tout sophistiqués qu’ils soient et que rien ne vaut l’observation. Nous pouvons maintenant larguer le génois, faire route sous voile grâce à une légère brise nord-est de 10 nœuds. Nous mouillons entre Wichubhuala et Nalunega, les îlots au sud de Porvenir. Marvin a les yeux globuleux, il n’arrête pas d’éternuer, il a un peu de température, il fait une grosse sieste, ce qui ne lui est pas arrivé depuis des lustres. Le lendemain, la fièvre est tombée, le rhume s’est installé, une toux l’accompagne. Je sors la pharmacie et lui donne ce qu’il faut, faute de Nele à bord ! Nous faisons tout de même un saut du dispensaire de Wichubhuala…



…afin de racheter du sirop pour la toux car il m’en reste juste un fond. Le médecin qui se réveille à 10 h. du matin, s’habille à notre arrivée, il ausculte notre petit bonhomme, le pèse, le mesure, et veut le mettre sous antibiotiques, nous en avons à bord, nous lui laissons donc son stock, sans décider pour autant de mettre Marvin sous antibiotiques pour un rhume et une toux. La consultation et le sirop ne coûteront que US$ 5.00 En sortant, du dispensaire j’aperçois la chaise dentaire…



… je suis heureuse d’avoir fait soigner mes dents à Cartagena !

Les fêtes de Pâques approchant, les autorités vont prendre une bonne semaine de vacances, nous établissons donc les formalités de sortie et attendons une bonne météo pour faire route. Ces jours-ci il y a déjà un ouragan tropical au nord de l’Atlantique et une grosse dépression sur les côtes colombiennes ce qui génèrent des vents entre 25 et 35 nœuds avec une mer de 4 m. à 5 m. au large, ce n’est donc pas le moment de partir, mais nous devons être prêts pour la prochaine fenêtre, car nous arrivons pratiquement à fin mars et si nous ne voulons pas être bloqués par la saison cyclonique (mai à octobre) le long des côtes du Mexique, il nous faut quitter le pays Kuna Yala.

Le lendemain de notre passage à Porvenir, Thierry aperçoit au loin, un bateau qui lui fait étrangement penser à Aguirre, l’ex-bateau de Dany avec lequel il avait tiré ses premiers bords sur le Léman, il y a environ 25 ans. Il veut en avoir le cœur net, nous prenons donc l’annexe et faisons la connaissance de Frédy et Paola, un couple de colombiens, les nouveaux propriétaires du bateau qui s’appelle maintenant El Joshua. Ça fait tout drôle à mon capitaine de le voir là aux San Blas, complètement restauré, faisant du transport de passagers entre Cartagena et Panama. Nous avons une petite pensée pour nos amis Dany et Laurence qui ont vécu une belle aventure sur Ex-Aguirre avec Christian, Christine et leur fils Johnattan.



La météo pour les jours à venir n’est toujours pas propice au départ, nous retournons au Cayo Chichimé où nous avions passé nos premières journées lors de notre arrivée aux San Blas, il y a plus de deux mois. Le temps passe vite ! Je suis bien contente de pouvoir profiter encore un peu de ce petit coin d’Eden. Cette fois-ci nous sommes mouillés sous le vent de Chichimé, nous y retrouvons Cathy et Mimi de Sea Jolly et faisons la connaissance de Michèle et Claude de Bleu Nuage. Thierry profite du calme plat du mouillage sous le vent pour plonger afin de caréner la coque de New Life qui est maintenant fin prêt pour glisser sur l’eau. Une fois ce travail effectué, nous retournons dans le lagon au vent de l’île. Là nous avons plus d’air et pouvons aisément recharger nos batteries, nous sommes protégés par la barrière de corail qui casse la vague, heureusement d’ailleurs car au dehors on l’entend gronder, cette mer déchaînée. La météo ne devrait pas être ce qu’elle est en cette période de l’année, mais comme partout, elle est perturbée, nous attendons donc des jours meilleurs.

De toute manière, nous ne sommes pas malheureux ici, il y a des coins plus horribles pour attendre une bonne météo, non ?



Il nous reste encore la corvée d’eau, nous nous rendons sur Uchutupu Pippi pour ce faire, les puits de Uchutupu Dumat n’étant pas super propres ; c’est la semaine sainte, il y a beaucoup de campeurs venus de Panama pour passer quelques jours sur les îles. L’eau des puits n’a pas le temps de se renouveler sur Dumat vu le nombre de vacanciers. En effet, l’eau que nous récupérons, n’est rien d’autre que de l’eau de mer filtrée à travers le terrain, elle convient parfaitement pour la cuisson, le café, les douches et la lessive, certains la boivent, nous préférons nous en abstenir, d’autant plus que nous avons un petit désalinisateur à bord (5 litres à l’heure) qui convient parfaitement à notre consommation journalière. Nous profitons de notre retour à Chichimé pour rendre visite à Sitio et à sa famille, que nous retrouvons avec joie, il nous propose l’eau de son puits, qui est nettement plus claire puisque personne ne vient de ce côté-ci du cayo. Nous le remercions et acceptons son offre, mais comme nous tenons à être corrects - bien que Sitio ne veuille rien pour l’eau - en partant, j’entame une bonne partie de rigolade avec la grand-mère qui a un caractère du tonnerre lorsqu’il s’agit de vendre ses molas ou winis. Mon choix se portera sur une chemise ornée de perroquets brodés. Panemalo, ce sera avec plaisir qu’on se retrouvera demain.




Le lendemain arrivent au mouillage Diesel Duck, Marlene et Benno que nous n’avions pas revu depuis 2005 à Grenade, Maïlys, Bernard et Marianne que nous avions quitté il y a plus d’un an à Cumana au Vénézuéla et Enata un catamaran avec, à son bord, un couple de norvégien que nous avions quitté à Curaçao il y a à peine un an ; ils rentraient dans leur pays pour donner naissance à leur petite puce. Que le monde est petit quand même, on fini tous par se revoir un jour ou l’autre bien que nos routes soient différentes. Dans ces moments-là, les récits vont bon train, on en profite pour échanger des infos, des adresses chacun faisant partager à l’autre son vécu et ses expériences.

Week-end de Pâques, la météo ne s’annonce toujours pas bonne pour les jours à venir dans la direction que nous avons choisie. Les fronts froids se succèdent sur la côte du Mexique, descendant jusqu’au Honduras, ils rencontrent une mer déjà bien formée par les dépressions tropicales qui sont sur les caraïbes, une basse pression sévit sur la côte colombienne. Tout ça nous amène des vents soutenus de nord-nord-est à 20/25 nœuds avec une houle sur le travers de 4 à 5 mètres. Vous l’aurez deviné, la direction choisie est nord, ce qui nous fait un angle de vent de 30°, beaucoup trop serré pour que nous puissions naviguer correctement, de plus dans une mer pareille, nous n’avons aucune envie d’entrer dans une machine à laver. C’est déjà suffisant lorsqu’on n’a pas le choix et qu’il faut faire avec. Quand on peut s’en passer, on s’en passe.

Dimanche de Pâques nous décidons de retourner à Est Lemon afin de retrouver Amuitz, Roi Soleil, Stélie 4 et La Mandragore. Une fois dehors du Cayo de Chichimé, nous larguons le génois, à la jumelle nous apercevons un bateau jaune à l’horizon. Je tente un appel VHF et oui c’est Quo Vadis qui revient de Portobelo. Marvin n’en peut plus, il va revoir son grand copain Vincent. Nous leur passons le micro, les laissant «chater» un peu.

Le lundi de Pâques, pendant que les hommes s’organisent une partie de pêche, fusil ou traîne, selon la spécialité de chacun, les femmes s’activent en préparant salades, desserts pour accompagner le barbecue de midi. Thierry déclare forfait, il se paie une sinusite carabinée, il préfère donc rester tranquille à bord. Les pêcheurs rentrant bredouilles, il ne sera pas nécessaire d’allumer le feu pour griller les poissons ; ces derniers ayant désertés les fonds marins. Ont-ils suivi les cloches pour aller à Rome ou est-ce l’état de la mer qui les a fait fuir ? Quant aux crustacés, aucune crainte pour eux durant trois mois. Depuis le 1er mars jusqu’au 31 mai, c’est la période de reproduction, nous respectons la nature et les laissons batifoler comme bon leur semble.

Ces derniers temps nous suivons la météo de près car il ne faut pas louper le bon moment pour faire feu. Tous les matins, j’attrape à la radio 8104 Chris Parker à 07h40, puis j’écoute à 08h30 le Panama net sur 8107 qui donne les prédictions à trois jours. Thierry, lui s’occupe d’imprimer les cartes NOAA de la Nouvelle Orléans, sur le 12788 à 13h15 pour les 24, 48 et 72 heures. Ensuite, avec Stélie 4 et Roi Soleil, qui s’en vont dans la même direction, on analyse toutes les infos qu’eux aussi récupèrent, on échange nos points de vue et on se dit que ce n’est toujours pas le moment de partir, les vents sont trop nord-nord-est et la mer est vraiment démontée, avec une houle nord-est qui rendrait le trajet inconfortable. Il y a 275 miles jusqu’à Providencia (île de la Colombie le long de la côte du Nicaragua) et tant qu’à faire vaut mieux les parcourir dans de bonnes conditions. De plus, on se dit tous qu’il y a plus mauvais endroit pour attendre non ?

José et Fanfan quant à eux s’en vont vers d’autres horizons, nous passons donc une dernière soirée ensemble à bord d’Amuitz. Fanfan nous a préparé des sushis pour le repas, de la banane flambée en dessert. On s’est régalé et comme d’habitude la soirée était fort sympathique. A quand les retrouvailles ?

Sur Quo Vadis le lendemain, c’est un apéro par comme les autres qui est préparé. Gérard, Claudia et Vincent reviennent de Panama, ils ont profité d’acheter du fromage, du bleu et du pâté, c’est un régal, on avait presque oublié le goût de ces délices.

Dimanche 30 mars, c’est l’anniversaire à Gigi. Tout le monde se retrouvera à la plage pour la fêter dignement, chacun s’étant activé pour faire des gâteaux. Les enfants ont sauté sur l’occasion pour se déguiser et faire les fous.



Aujourd’hui les éléments semblent se calmer pour les trois prochains jours. Thierry prend la décision d’y aller demain. On arrive, grâce à Roger et Christine de Stélie 4, à recevoir juste avant le départ, un téléphone et avoir ainsi des nouvelles de nos familles.



Puis, on s’active donc ranger le bateau, à préparer notre route. Nous quitterons - non sans regret - le Kuna Yala demain lundi 31 mars 2008 après presque 3 mois passé dans ces îles paradisiaques, qui nous ont permis de découvrir une bride d’une autre culture, celle des indiens Kunas, où de magnifiques rencontres, des souvenirs inoubliables, resteront longtemps gravés au fond de notre cœur.



Avec nos meilleures pensées à tous. Les New Life en balade

1 commentaire:

Anne et Jocelyn a dit…

Bravo Patricia pour ton blog !!!!
Que d'infos, que d'aventures...et que d'heures as tu du passer devant ton petit écran pour nous relater votre petite vie ( bien remplie !! )de marins et nous faire découvrir cet archipel paradiasique !!! Cela nous donne bien envie de pointer l'étrave de Sundance vers l'ouest.
On vous embrasse tous les 3 bien fort. Nous n'avons plus votre adresse email qui est restee à bord. Sommes en france pour un bon moment. Anne et Jo