mardi, 9 novembre 2010

Curaçao, carénage au chantier Royal Marine Services

Salut les amis,

Difficile de tenir les délais de mise à jour du blog puisque nous sommes depuis quelques temps déjà à terre, au chantier de Royal Marine Services à Piscadera ; chantier que nous vous recommandons ardemment : serviables, professionnels, peu onéreux, compétents et efficaces à tout point de vue. (royalmsc@gmail.com – tél. 5999/461-2028 ou cell. 5999/ 697-0279). Nous vous laissons contacter Juan Carlos Valldeperas (Manager) ou son secrétariat, ils ne manqueront pas de vous faire parvenir un devis pour le carénage de votre bateau. La bonne chose à retenir, c’est que si vous êtes rapides en besogne, la première semaine de mise à terre est gratuite pour travaux, vous ne paierez aucun stockage durant ce laps de temps et n’aurez qu’à vous acquitter de 4US$ par jour et par bateau pour la vie à bord.






Donc New Life fait peau neuve. Après un bon coup d’eau sous pression, quelques coquillages robustes sont encore accrochés à la coque ayant profités de notre long arrêt pour pousser et s’incruster sous le peu d’antifouling restant. Spatule en main, je gratte ces petites scories bien collantes ! Notre dernier carénage remonte à deux ans, nous sommes donc surpris en bien de l’état de la coque. Bien entendu, il y a et il y aura toujours quelques bulles sous la peinture. Il suffit d’un peu d’huile de coude pour remettre la coque à nu à ces endroits en la traitant à nouveau, mais bon rien de drastique.




Pendant que je tourne autour de la coque, Thierry, lui a le nez planté dans le moteur. Il doit changer les supports caoutchouc. Vous savez ces petits coussins dont il a besoin pour ne pas vibrer, taper et nous rendre la vie désagréable. Pour cela il faut lever le moteur, enlever les anciens et lui en remettre de tous nouveaux, douillets, moelleux, silencieux afin qu’il ronronne tranquillement. Ensuite, et c’est là qu’il ne faut pas se planter, le réalignement de l’arbre d’hélice au moteur, le souci c’est que le tube où l’arbre passe est courbé au milieu d’où la difficulté d’un alignement correct.







Marvin et moi laissons le capitaine à ses tourments car il ne nous faut pas oublier l’école. Un œil donc sur le travail du moussaillon tout en grattant la coque. Il fait plus chaud à terre qu’à l’eau. De plus les ondes tropicales et les orages se succèdent, nous déversant leurs torrents d’eau. Il faut jongler un peu avec tout et faire face aux attaques incessantes des moustiques. Celui qui en souffre le plus c’est notre petit bonhomme malgré les produits miracles vendus sur le marché, il est couvert de piqûres.
Une fois les cours terminé, Marvin change de casquette, il veut lui aussi participer au carénage en nous donnant un coup de main. Il a bien plus de plaisir avec les travaux manuels qu’en français/math.



En grattant la coque, une bulle plus grosse que les autres au-devant de la quille. Au marteau à piquer ça fait ping ping ping et tout à tout ploc. Eh oui y’a un trou. Oh ben m…. alors ! Endroit faible, inaccessible de l’intérieur, aucun traitement possible sur cet endroit de la coque depuis l’intérieur. L’acier, rongé par la rouille s’est donc affaibli et ploc. Qu’à cela ne tienne, il nous faut dégoter un bout d’acier, Thierry sort son poste à souder, découpe l’avant de la quille, agrandit le trou et ressoude un bout d’acier, le tour est joué.





Nous n’avons pas réussi à terminer les travaux en une semaine avec le passage des ondes et avec la perturbation qu’a généré le cyclone Tomas en passant à 200 miles au nord de Curaçao. Nous n’avons pas été touchés par les vents – heureusement car sur les bers au chantier, ça n’aurait pas été terrible - mais que de pluie et d’orages, la nuit illuminée en permanence comme en plein jour. L’île a été complètement inondée, des canalisations ont sauté, des berges se sont effondrées, les égouts ont débordé un peu partout, des torrents de boue et d’eau ramassaient tout sur leur passage, coupures d’eau et d’électricité, magasins, hôpitaux inondés, une belle pagaille en tout cas.


Entre les orages, le soleil brillait plus fort que jamais, c’était comme s’il voulait prendre le dessus en imposant ses puissants rayons. Les moustiques quant à eux ont profité de l’aubaine. Le taux d’humidité n’était pas loin des 100%.... Etouffant.



Même les chiens du chantier n’avaient plus le courage de bouger.




Les bonnes choses ont une fin ! Une fois les travaux terminés ont a pu remettre à l’eau un bateau tout beau tout neuf.


Il a fallu s’assurer en partant du chantier de ne pas embarquer Fauve le chat de nos compatriotes de Mélusine qui avait élu domicile sur New life, pendant le retour au pays de ses maîtres. Ça a été un peu le drame pour Marvin de se séparer de tous ses compagnons à quatre pattes.





Nous voici de retour maintenant à Spanish water. Encore du rangement et du nettoyage à l’intérieur afin de pouvoir accueillir d’ici quelques jours notre ami Jean-Michel qui va venir passer quelques semaines à bord. Nous planifions de l’emmener du côté de Bonaire, des Aves et des Roques, mais cela dépendra des caprices de Dame météo qui cette année n’en fait qu’à sa tête.


Avec nos meilleures pensées.

Les New Life en ballade.