lundi, 7 avril 2008

San Blas, 2ème partie

Suite de notre aventure aux San Blas, 2ème partie.


Puis l’envie de découvrir un nouveau mouillage nous prend New life appareille pour Cayo Lemon, nous y ancrons à l’est et retrouvons nos amis suisses Gigi et Lulu sur Roi Soleil, Dominique et Patrick de La Mandragore sont également là. Des parties de pétanques sont organisées sur la plage pour l’Happy Hours.



Ici le récif est plus riche, la chasse et les explorations sous-marines occupent une partie de nos journées. Certains sont plus chanceux ou je dirai plus doués que d’autres ! C’est le cas d’Alessandro et de Manuela, un couple d’italiens qui, avec le seul produit d’une chasse rassemblent presque tout le mouillage autour d’un barbecue.



Le moins chanceux aujourd’hui c’est Marvin, qui en gesticulant avec ses palmes a soulevé du fond un long fil de méduse du type « vaisseau portugais » ce dernier l’a brûlé sur les jambes et les bras qui n’étaient pas protégés par la combinaison shorty. Le temps que je le prenne dans mes bras pour le calmer tout en ôtant les fils, ceux qui étaient sur la combi se sont posés sur son cou le brûlant également. En entendant les hurlements, papa resté à bord, saute dans l’annexe et vient nous récupérer illico. Thierry sort la pharmacie pendant que je frotte d’un linge les parties brûlées de notre courageux moussaillon afin d’enlever les toxines des fils de cette méduse dangereuse, ensuite je tartine son corps d’une pommade calmante, mes mains s’en trouvant soulagées par la même occasion. Il gardera quelques jours les marques de ces brûlures.



Maintenant ce n’est plus qu’un mauvais souvenir et la découverte sous-marine peut continuer, mais sur un autre récif car celui-là je ne veux plus y aller maman ! Tout est oublié depuis que papa tire, pour l’apéritif, des calamars. Au retour de nos escapades, il ne me reste plus qu’à les nettoyer, les couper en rondelles, les faire sauter à la poêle en y ajoutant de l’ail, de l’échalote et napper le tout d’un jus de lime. Je n’ai pas le temps de servir les calamars, de dire santé que les tentacules ont disparu…. Marvin se les réservant !

Sur Banedup (un îlot d’est Lemon) on trouve même un boulanger. Au fin fond d’une hutte, qui fait office de « supermarché à la Kuna » Maquibert, âgé de 16 ans fabrique du madu (du pain). La fournée prête, il donne le signal en soufflant dans un lambis, le mouillage s’active, les annexes affluant au ponton pour acheter le produit de son labeur (1 US$ pour 10 minis baguettes). La production – irrégulière - de ce jeune boulanger, dépend bien entendu de son stock en farine, de sa réserve de gaz ou encore de son bon vouloir. Il est tout de même incroyable d’être là, au milieu d’îlots remplis de cocotiers, baignés d’eau turquoise, d’entendre le souffle d’un lambis annoncer la ou les fournées du jour. C’est l’occasion de partager une cigarette, une bière et de faire un brin de causette avec les islois, d’en connaître plus sur la fabrication des molas, des winis et sur leur manière de vivre.




La société Kuna est matriarcale, l’île, la demeure ou les biens sont confiés à la mère, puis transmis à la fille aînée. Lorsqu’un homme se marie, il va vivre dans la famille de son épouse et va travailler pour sa belle-famille. La naissance des filles est donc plus appréciée que celle des garçons car elle permet à la famille de s’agrandir au lieu de voir partir les garçons. Dans certaine famille, avec peu de filles, les garçons sont élevés comme ces dernières, brodant des molas, confectionnant des winis et s’occupant de la maisonnée au même titre que les femmes. Les homosexuels sont appréciés et sont parfaitement intégrés à la communauté.

On se sent bien en compagnie des Kunas, lorsqu’on est à terre, que le ravitaillement arrive au village, c’est tout naturellement que Thierry aide au déchargement des bananes, sous l’œil amusé des hommes qui se prélassent dans leurs hamacs.


Pour notre ravitaillement en produits frais, c’est le « supermarché » qui se déplace. Ce n’est pas le bon vouloir qui cette fois-ci décidera de l’heure d’ouverture du « marché flottant » dans les différents mouillages, mais l’état de la mer qui dictera la venue du bateau. Cela fait plus d’une semaine qu’il n’a pu venir car les alizés soufflaient 25/28 nœuds levant une mer houleuse, ne permettant pas son passage.


Nous sommes le 1er février. Vers 14h00 un appel d’aide est lancé sur la VHF, Maverick, un voilier allemand, arrive sur les San Blas, son capitaine, Kurt ne sait pas où il se situe exactement, il est fatigué, son moteur, son pilote, son guindeau ne fonctionnent pas, il s’annonce seul à bord. Tout le monde est branché sur 72 VHF, suit la conversation qui s’installe entre les capitaines de Naughty Bear (allemand) et de Fia (Américain), qui positionnent Maverick sur leur carte une fois qu’ils obtiennent les coordonnées GPS de Kurt, puis Naughty Bear (en allemand) prend la relève et lui donne ce qu’on appelle des waypoints (positions à introduire dans le GPS afin d’arriver à un endroit précis) afin de diriger Maverick dans le canal des San Blas puis lui indique les coordonnées de la passe de Chichimé.

Malheureusement Maverick est déjà trop bas et manquera l’entrée de Chichimé. Il y a des cailles partout et chaque île est bordée d’une barrière de corail, il faut impérativement diriger le bateau dans la bonne passe afin d’éviter qu’il ne s’échoue. La tâche n’est pas simple pour Naughty Bear qui se trouve à plusieurs miles de là. De concert avec Fia, ils le dirigent ensuite sur le canal d’Eden toujours en lui communiquant de nouveaux waypoints afin de l’amener au plus proche d’Est Lemon puis fait un appel général afin de savoir qui a suivi l’événement jusqu’ici… plus personne en ligne… personne ne répond.

Nous sommes à Est Lemon. Apercevant Maverick au loin à la jumelle, je saisi le micro et annonce New Life à l’écoute, nous sommes prêts à intervenir. Il est maintenant 15h30/16h00, le temps presse car la nuit tombe rapidement, il faut prendre une décision, vite. Maverick, sans moteur, ne pourra virer à 90° pour se diriger vers Est Lemon. Nous annonçons que nous levons l’ancre et partons dans sa direction afin de le prendre en remorque pour l’amener au mouillage. Il nous faut environ 45 minutes pour être sur zone. Une fois l’île passée, nous voyons mieux Maverick. Il est déjà trop sud, il y a des hauts-fonds tout près. Nous prenons la relève à la VHF, demandons à Kurt de réduire sa vitesse afin de nous laisser le temps d’arriver à sa hauteur. Il réduit de demi son génois, mais ça ne suffit pas, il se dirige droit sur les cailles. Non non non, crie-t-on je reprends le micro et l’oblige à faire un 180° afin de faire route plein nord. Un peu paniqué Kurt s’exécute, ouf le pire est évité.

La mer est quelque peu houleuse à l’extérieur de la barrière (1m de creux), New Life arrive à hauteur de Maverick qui est un beau voilier de 15m, qui doit bien peser 18 tonnes. On espère qu’on pourra le tirer. Maintenant qu’on est sur zone, il s’agit d’intervenir, de ne pas rater la manœuvre pour le remorquage, des instructions précises ont été données par Thierry : on va s’approcher au plus près, il faut que Maverick garde son génois afin de ne pas perdre de vitesse, je jette le bout, Kurt court sur le pont l’attache à l’étrave, pendant que son épouse malade maintient leur bateau, New Life s’écarte afin d’éviter que les bateaux se touchent, je déroule les 60m. de bout et hurle à Kurt de rouler son génois, reprends la VHF et demande à Kurt de bien suivre notre sillage. Ouf personne n’a « merdé » excuser l’expression, dans cette périlleuse manœuvre que seul, sur le moment, mon capitaine était capable de faire dans une mer qui était loin d’être un miroir. J’ai vu l’arrière de New Life frôler Maverick de près, Thierry concentré dans sa manœuvre a eu le bon réflex pour écarter notre bateau et éviter qu’on ne se touche. Dans des moments pareils, le bateau et lui ne font qu’un et le feeling il l’a, c’est certain. On redescend l’adrénaline de part et d’autre, Maverick en remorque, il ne reste plus qu’à se diriger sur le mouillage avant la nuit. Il est lourd, le courant ne nous aide pas, on avance à 1,5 puis 2,5 nœuds.



Durant cette intervention nous n’avons pas aperçu le bout du nez de notre moussaillon, qui s’était installé à l’intérieur, un Picsou à la main en attendant que nos péripéties soient terminées. Alors c’est fini là-haut ? Dedans c’est le « boxon » maman, il faudra mettre de l’ordre ! C’est vrai qu’on est parti sur les chapeaux de roues, rien n’étant rangé, les fruits et légumes, les outils, les bouteilles d’eau ont quelque peu changé de place.

Plusieurs appels en VHF afin de savoir comment s’est passé l’opération, des félicitations et remerciements de part et d’autre, il y avait donc du monde à l’écoute ! Nous contactons Lulu et Gigi afin qu’ils soient prêts à notre arrivée pour seconder Kurt dans son ancrage lorsqu’on retirera le bout de la remorque. Pas besoin de demander, ça coule de source, on vous attend. Il fait sombre lorsque nous entrons dans le mouillage. Une fois l’ancre de Maverick larguée, Lulu avec son annexe l’assure en le tirant par l’arrière afin de bien l’accrocher. Gigi nous a préparé une bonne soupe aux légumes pour le souper. Kurt et Agatha, qui n’aspirent qu’à une chose : leur lit, nous remercient infiniment. Bonne nuit et à demain. Nous allons ancrer à notre tour et partageons la soirée avec les « Roi Soleil ».

Comme chaque matin à 08h30 sur la BLU 8107 le Panama net est diffusé, Maverick faisait notamment partie de l’info du jour, tout le monde étant content de l’issue de sa mésaventure, Kurt remerciera tout le monde en direct.

Nous apprendrons plus tard, en faisant plus ample connaissance avec Kurt et Agatha qu’ils sont âgés de plus de 70 ans, que Maverick est leur premier bateau et qu’ils le possèdent depuis deux ans. Ils étaient en route pour Cartagèna afin de retrouver leur fils. En cette saison, c’est faire route contre vents et courants, ce qui est loin d’être facile. Le bon sens l’emportera, ils contacteront leur fils afin qu’il vienne aux San Blas les rejoindre.



Les Kunas se remettent à pêcher, aujourd’hui notre choix - puisque nous avons le choix - se portera sur de l’araignée, qui à notre goût est plus savoureuse que la langouste, désolée pour les inconditionnels des antennes.



Incroyable mais vrai, arrive au mouillage Lady of the Sea, un Chebec. Mes vieux souvenirs font surface. Eh oui déjà 18 ans, c’était à Mahon aux Baléares, j’étais à cette époque à bord de La Brouette, un autre Chebec, nous avions pris la foudre, mon amie Marlyse était à bord pour ses vacances, du mauvais temps, une main coincée entre un bout et un winch, tout me revient en mémoire, mais à cette époque le Lady était fermé, aujourd’hui j’ai le plaisir de faire connaissance avec son capitaine Alex, un autre Suisse, qui a roulé sa bosse depuis plusieurs années déjà, qui connaît Gigi et Lulu pour s’être rencontrés dans l’Océan Indien il y a bien longtemps. En ce moment la propriétaire est à bord et Alex est occupé. Le monde est quand même petit et tout cela ne nous rajeunit pas !



Après une dizaine de jours passés au Cayo Lemon, nous nous déplaçons à Est Hollandes. Là nous retrouvons Sea Jolly et faisons la connaissance de Majorque et de Quo Vadis, Gérard, Claudia et leur fils Vincent. Cela fait plus d’un an que nous nous écrivons en tentant de nous retrouver car Vincent, juste un peu plus âgé que Marvin est, lui aussi à la recherche de copains. Tout fini par arriver, on a enfin réussi à se rencontrer. Entre les hommes de belles parties de chasse occupent une partie des journées, ils ramènent la manne du soir que nous partageons, non pas au coin d’un feu, mais au clair de lune dans le cockpit des uns et des autres, à tour de rôle.




Au retour d’une de nos soirées, nous entendons un souffle dans la nuit, puis deux, puis trois, tout autour de nous des « pschiit », des « splash » - non, non on n’a pas trop bu - et encore des souffles, nous voyons passer des ombres tout autour de l’annexe. Arrivés à bord nous éclairons la surface de l’eau à la lampe torche et là un spectacle hors du commun, la frénésie des poissons paniqués au milieu d’une bonne quinzaine de dauphins en train de chasser, là autour de nous au mouillage, incroyable. Je tente de prendre des photos, sans résultat par contre une serpentine ocellée est dans mon champ de vision et j’arrive à immortaliser une image de cette nuit fabuleuse.



Vous me croirez ou pas, mais au bout de trois jours de régime araignées, nous avons envie de varier un peu le menu. Je propose gratin de pommes de terre et poisson sur New Life ce soir. Nous partons Thierry et moi à la chasse… nous ne pouvions laisser passer cette belle araignée et ces deux langoustes. Au retour, nous taillons une bavette avec l’équipage du Lady of the Sea, qui intéressé par notre pêche nous propose un poisson en échange. Un gros pagre fera l’affaire, cuit au court-bouillon, il sera dépecé et ajouté aux patates avec de la crème et des épices. Quel délice.

Le lendemain, se pointent à l’horizon Joline, Paco et le Grand-Bleu. Avec Quo Vadis et nous, ce ne sera pas moins de neuf enfants qui se retrouveront. Les petits filous sont tout excités, ils ne tiennent plus en place, ils ont tant de choses à se raconter. Depuis leur dernière rencontre il y a eu Noël, donc plein de choses à découvrir chez les copains, avec de nouveaux déguisements, des pirates, des chevaliers, des jouets en tout genre. Ils se racontent aussi ce qu’ils ont découvert en venant jusqu’ici, parlent du bateau, de la mer, des pêches miraculeuses ou non, des progrès en surf des uns, en nage des plus petits. Tout ce petit monde passe d’un bateau à l’autre, ils se retrouvent en partie de baignades, de « snorkling » ou sur la plage pour se raconter leurs aventures et inventer de nouveaux jeux. C’est vraiment génial de les voir évoluer ainsi tous ensemble en oubliant le sujet tabou de l’école. Mais chaque matin les mamans sont là pour le leur rappeler. Nous faisons tout de même la constatation que ça marche comme sur des roulettes ces jours-ci. Eh oui, si le travail n’est pas terminé, on ne peut pas rejoindre les potes pour jouer.

Nous passerons quelques jours ensemble avant de nous séparer à nouveau, chacun suivant sa route. Certains ont déjà un rendez-vous pour passer le Canal de Panama afin de rejoindre le Pacifique, d’autres s’y dirigent pour aider des amis à passer et attendre leur tour. Nous nous allons rester encore un peu aux San Blas. Nous allons faire un bout de chemin avec Quo Vadis, histoire que Vincent et Marvin soient encore un peu ensemble.

Nous changeons de mouillage et nous dirigeons vers Ouest Hollandes. Jolie petite navigation de 5 miles sous génois, l’entrée de la passe se fait à vue en restant bien dans le bleu foncé afin d’éviter les taches claires qui signifient que l’eau est peu profonde, qu’il y a des têtes de corail. A peine arrivés, un cayuco vient nous taxer US$ 5 pour le mouillage, validité : un mois. Une fois installés, nous partons pour une partie de « snorkling ». Rapidement, nous apercevons notre première raie léopard. Cette raie, particulière avec son bec de canard a une envergure deux fois plus importante que la longueur de son corps, celle que nous suivons doit bien faire 1.50m. Ces nageoires pectorales fortement musclées et très développées agissent puissamment lors de son déplacement en pleine eau, comparable au vol d’un oiseau. Sa longue queue porte 1 à 5 aiguillons venimeux à la base. Nous apprécions juste le spectacle en la suivant de la surface, sans la déranger.


Une multitude de petits poissons colorés entourent le récif, les spongiaires et les coraux sont bien en vie ici, les couleurs sont fabuleuses. Puis posée sur le sable, une autre raie, il s’agit cette fois-ci d’une pastenague. Une petite apnée pour qu’elle se mette en mouvement et qu’on puisse là aussi admirer son déplacement lent et tranquille. On se régale chaque jour de nouvelles découvertes aquatiques. On ne sait plus où donner de la tête tant il y en a.



Bateau ravitailleur en vue, le plein en légumes et fruits frais est effectué. Cette fois-ci il y a du poulet, aller on en achète histoire de varier un peu le menu. En début d’après-midi Thierry décide d’aller taquiner le goujon en annexe avec une ligne de traîne. Et le poulet ? Lui dis-je. Oh ne t’en fais pas je ne vais rien attraper.

A peine une heure, il revient, la cane bien cintrée, à la limite de la rupture, l’annexe peinant à revenir, il me demande de l’attacher à l’arrière de New Life pendant qu’il fatigue sa prise durant plus de 20 minutes. De temps à autre Marvin et moi apercevons une énorme tache passer sous l’annexe, ce qui fait faire des acrobaties au capitaine. Tous les bateaux alentours sont aux aguets et attendent de voir ce qui va sortir. La prise étant si grosse qu’il est impossible de la sortir seul, Gérard arrive, prend le fusil et attend que le poisson soit plus près. Thierry le ramène petit à petit en laissant couler de temps à autre le fil afin qu’il ne se casse pas. Il faudra attendre encore un bon quart d’heure pour qu’il soit à portée de fusil et que son sort en soit jeté.



Un thazard blanc de 1.25 m, pesant entre 12 et 15 kg, waoouh ! On est le 14 février et c’est un beau cadeau de St-Valentin. Le poulet attendra demain. Dans l’après-midi nous nous rendons au village de Tiadup (l’île au puits) afin de rencontrer les kunas qui y vivent, de leur demander la permission de faire un barbecue sur leur île en les invitant à partager notre festin, Victor, le chef, accepte en nous indiquant où récolter du bois et où installer le feu. Le temps de retourner au bateau chercher les affaires, le poisson, d’inviter aussi les autres bateaux du mouillage (6 autres à part Quo Vadis et nous) Victor nous installe quelques planches de bois en guise de bancs et de tables. Tous les enfants de l’île nous accompagnent et nous aident à ramasser du bois, couper les palmes et préparer le feu. Une légère excitation règne, ce n’est pas tous les jours qu’une pièce pareille est sortie de l’eau.



Une fois qu’il y a suffisamment de braise, le thazard est découpé, grillé et tout le monde en profite, il nourrira 25 personnes.




Le lendemain nous retournons à terre pour remercier les kunas de nous avoir laissé faire cette magnifique soirée. Ils ont trouvé ça tout naturel. Imaginez-vous installé dans votre jardin, une bande d’étrangers débarquent et vous demandent d’utiliser votre terrain pour faire un barbecue. Accepteriez-vous ?

Quelques bateaux quittent le mouillage, la météo n’étant pas propice à la navigation, nous décidons de rester un peu avec Victor, Mama Elisa, Eliot leur fils et les autres familles de l’île afin de mieux comprendre leur mode de vie. Victor qui construit une nouvelle hutte explique à Thierry comment se fabrique une toiture en palme,...



…il veut aussi faire une nouvelle cuisine pour Mama Elisa, l’ancienne étant trop obsolète,…



… Gérard et Thierry l’aident dans sa tâche. Les hommes partent dans l’île voisine pour ramasser des bambous pour fabriquer les parois de la hutte.



Après l’école des moussaillons Claudia et moi passons du temps avec Mama Elisa. A la mode Kunas on fait le plein d’eau, la lessive, on se maquille, on la seconde dans la fabrication des repas, on papote et on essaie d’apprendre à coudre des molas.




Les enfants quant à eux sont d’un bout à l’autre de l’île inventant plein de jeux avec leurs nouveaux copains.



Il faut maintenant à Victor des bambous plus jeunes pour avancer dans sa construction, il nous demande d’accompagner son cayuco avec nos annexes afin de faire un gros chargement, en plus nous dit-il l’île sur laquelle nous nous rendons, regorge de fruits, mais il faudra bien nous protéger car étant inhabitée, elle est infestée de nonos (petites mouches qui piquent et dont les démangeaisons durent quelques jours). Nous sommes tout de même partants pour l’aventure. Arrivés sur place les hommes s’occupent de la coupe des jeunes poussent, quant à nous on part à la récolte des fruits, mangues, bananes, fruit à pain et meimei (entre l’abricot et la mangue au niveau goût, gros comme un pamplemousse avec une écorce) étonnant, mais bon. Le chien d’Eliot qui fait partie de l’expédition se met à japper, il a trouvé un iguane.




Les bateaux pleins, nous retournons sur Tiadup.



Les hommes déchargent, le bambou, nous, nous aidons Mama Elisa à préparer le repas; de l’iguane et du riz au lait de coco. Les enfants qui ont assisté au coup de grâce de la femelle iguane étaient un peu sceptiques mais en ont tout de même mangé. Ils ont comparé sa viande avec celle d’un poulet. Pour nous aussi c’était la première fois que nous dégustions de l’iguane, c’est très bon.




Fin 2ème partie

1 commentaire:

Anonyme a dit…

OooOhhh Claudia, Vincent et Gérard ! génial de vous revoir ici !!!
Si vous venez visitez ce blog, sincères amitiés,
Muriel et Henry
Voilier Beijinho
à Curacao (pour l'instant !!);0))