mercredi, 25 mars 2009

de Palm Beach aux Abacos (Bahamas), le 25 mars 2009

Salut à tous,

Attendant la bonne météo, nous passons encore une semaine à Palm Beach. La plage, nous réserve parfois de sympathiques rencontres,



… parfois de moins bonnes, comme ces Portugese Man-of-War.



Marvin en garde un très mauvais souvenir, donc inutile de préciser qu’aujourd’hui, il ne mettra pas un orteil dans l’eau et fera très attention en marchant sur le sable car il y en a des dizaines d’échouées.

Au bout d’un ponton face au bateau, Jane vient pêcher chaque jour pour son chien Bentley. Dans sa jeunesse Jane était « chasseuse de trésors ». Elle a travaillé pour Mel Fischer, le chercheur le plus connu de la Floride et des Bahamas pour avoir découvert entre autres, l’Atocha. Malheureusement dans sa folle aventure à la découverte des épaves, il perdra son fils et sa belle-fille en plongée. Mel n’acceptera jamais leur disparition, il abusera de l’alcool et de la drogue jusqu’à devenir une épave lui-même. Lorsque Jane a vu que nous avions à bord un livre consacré à la vie de Mel notamment : Les chasseurs de trésors du Gulf Stream, on ne l’arrêtera plus de conter des anecdotes et ses exploits sous-marins.



Une annexe passe avec deux moussaillons à bord. Nous sommes trois sur le pont à faire de grands signes afin de les attirer sur New Life. C’est comme ça que nous ferons la connaissance de Tricia, Barry et leurs enfants. OK, un peu petits pour Marvin (18 mois et 3 ans et demi) mais ça fera l’affaire pour partager quelques jeux ensembles.

Vendredi, nous remontons au nord du Lake Worth (oh ce n’est qu’à 3 miles) afin de nous rapprocher du Publix pour racheter quelques produits frais avant le départ. En effet, une fenêtre météo se présente pour le week-end et la semaine à venir. Nous planifions donc un passage de nuit dimanche sur les Bahamas, ce qui nous ferait arriver à Memory rock, sur le banc, au lever du jour lundi et nous permettrait de continuer tranquillement jusqu’au mouillage dans la journée. Les vents annoncés sont Est-Sud-Est, virant au Sud-Est avec une mer de 2 pieds, voire moins. C’est l’idéal.

En mouillant l’ancre, je trouve que le guindeau ne réagit pas comme d’habitude, il patine, fait un drôle de bruit. L’ancre accrochée, Thierry vérifie le guindeau et c’est,….. comment dire ?
La « m.... » !
Il le démonte complètement pour s’apercevoir que l’axe est usé, que la goupille entraînant les pignons n’existe plus !
Oh non, ce n’est pas le moment, la météo est là, le bateau et nous sommes prêts à partir… mais sans guindeau en état de fonction, difficile d’ancrer !



Il faudra toute l’ingéniosité de Thierry pour trouver une solution. Il refera, avec les moyens du bord, une clavette en inox - ayant perdu tout espoir de trouver le bon modèle aux USA - et remontera le guindeau en un temps record. Quant à la capacité des américains pour la réparation, elle ne nous a même pas effleuré l’esprit. De toute manière on nous aurait répondu: Il faut racheter un nouveau guindeau, celui-ci n’étant pas réparable. Vive le pays de la consommation à l’état pur !

Gen et Maureen de Irish Eyes que nous avions rencontrés à Titusville sont là aussi. Nous passerons la soirée en leur compagnie en partageant un excellent stew de poulet que Maureen avait préparé.

Samedi nous retournons au mouillage de Blue Heron Bridge, Jane organisant un barbecue ce soir. Nous convions Barry et sa famille aux festivités. Marvin ne sera pas qu’entre adultes pour une fois, Melody et lui pourront courir dans le jardin et faire une partie de cache-cache.



On est en plein préparatifs pour le départ de ce soir, le dinghi est remonté sur le pont, le gouvernail du pilote abaissé, le filet contenant fruits et légumes tendu au-dessus de la table du carré, loquets mis aux portes, on est fin prêts. Barry passe prendre Marvin dans l’après-midi pour une chasse aux trésors sur Peanuts Island.



On soupe, je range la cambuse, je me sens fiévreuse, mal partout, les jambes qui flageolent. Le capitaine hésite à partir vu mon état. Pas question, on est prêt, on y va. 1930 on lève l’ancre, le guindeau fonctionne, c’est parti. La mer est belle, le soir tombe, la lune se lève. Marvin quant à lui se prépare à passer sa nuit, bercé bien au chaud dans son lit. Son papa lui promet de l’eau claire au réveil.

Je ne reste pas longtemps dans le cockpit à tenir compagnie au capitaine. Il prend le premier quart je vais dormir pour faire tomber la fièvre. En fait, Thierry restera de quart toute la nuit, je suis incapable de le relayer, j’ai un poing dans le dos, me mets à tousser, la fièvre ne tombe pas, une belle bronchite s’annonce. J’étais déjà sous antibiotiques il y a une semaine pour une angine, c’est la suite je suppose. Bref, ce n’est pas grave la pharmacie de bord est bien achalandée.

Pour la traversée du Gulf Stream, qui fait environ 30 miles de large entre Palm Beach et Memory rock distants de 51 miles, le courant de plus 3 nœuds porte au Nord, Thierry a dû suivre un cap magnétique au 128° afin de pouvoir garder une route fond au 67°. Avec le courant et le vent, le bateau n’avançait guère plus qu’à 2.5 nœuds sous grand-voile et moteur. Il a donc changé de tactique en prenant un cap plus à l’Est, se laissant déporter sur une route fond de 50°, du fait que le courant est plus puissant au milieu. Il a pu rattraper la dérive dans la dernière partie du Gulf Stream puisque le flux est moins fort ce qui a amené New Life, deux miles au Sud de Memory Rock, à 0830 lundi matin. Thierry a joué avec son expérience de la Manche pour arriver à destination car naviguer dans le Gulf Stream n’a rien à voir avec une simple croisière dans les Caraïbes.

Le passage sur le banc est impressionnant au départ car l’eau est si claire qu’on a l’impression de toucher le fond à tout instant. Le sondeur marque pourtant 2.3 m, ce qui fait que nous avons 4.10 m, d’eau. sous la quille.



Un des « boulots » de notre mousse c’est d’hisser les couleurs du pays visité.



On arrive à Mangrove Cay, notre premier mouillage aux Bahamas à 1500 lundi après-midi. Marvin ne résiste pas à la tentation.



Le lendemain nous poursuivons notre route dans cet aquarium jusqu’à Great Sale. Les fonds sont superbes mais la vie n’y est pas, quelques algues, éponges, étoiles de mer par-ci par-là, mais aucun poisson, rien du tout.



La plage à Great Sale n’est pas franchement propice à la ballade, de grosses roches empêchent d’y accéder avec l’annexe. Nous la longeons en marchant dans l’eau et apercevons un poisson chauve-souris qui est une espèce rare. Docile, il se laissera observer.



Sur le trajet Great Sale – Pensacola, un dauphin solitaire viendra jouer avec l’étrave du bateau en nous faisant un petit clin d’œil. Nous sommes étonnés de le voir là, puisqu’il n’y a aucune vie sur le banc. Ravagé par les cyclones ? Trop peu de fond ? Eau trop chaude ? Que s’est-il passé ? Le banc semble mort, on se pose mille questions.


A Pensacola nous allons faire une partie de frisbee sur la plage. Là encore aucun coquillage sur le sable, rien. Bizarre !

Pensacola – Manjack, nous pouvons faire un peu de voile ce matin. Ça repose un peu les oreilles. Il faut dire que depuis notre départ de Palm Beach, nous avons fait tous les jours du moteur ou du moteur-voile. Les vents n’étaient pas assez soutenus ou de face ! Alors on apprécie cette matinée sous voiles.

A Manjack nous retrouvons nos amis Gigi et Lulu de Roi Soleil, Marianne et Bernard de Maïlys. Comme à chaque fois les retrouvailles sont chaleureuses, les aventures de chacun agréables à écouter et à conter.

Nous faisons part de notre étonnement de ne voir aucune vie sur le banc à Lulu et Gigi qui sont des habitués des Bahamas : En fait, les poissons, les langoustes et autres sont de l’autre côté des îles, sur la côte au vent, elle est plus découpée, la mer plus houleuse puisque toute la mer des Caraïbes s’y engouffre dans les passes, elle est plus oxygénée que sur le banc, sous le vent des îles. Il attire toutefois notre attention qu’ici aux Bahamas on ne mange pas n’importe quel poisson à cause du grand risque de Ciguatera. La taille de ces derniers ne doit pas dépasser la longueur de l’avant-bras et qu’on devrait se passer de toute manière de manger du barracuda. Il est vrai que depuis la Guadeloupe aux îles du nord de la Caraïbe ce risque est très présent.

La Ciguatera est une intoxication alimentaire consécutive à la consommation de poissons de récif, comme le poisson perroquet ou certains poissons chasseurs comme le barracuda. Ces espèces notamment sont en parfait état de fraîcheur et habituellement comestibles, rendus toxiques par la présence de toxine ayant pour origine une micro-algue d’un diamètre de 60 microns colonisant les coraux morts, vaut mieux ne pas les consommer. Ce phénomène de bio-écologie marine, connu depuis des siècles, sévit de manière endémique dans la plupart des écosystèmes coralliens. Cette micro-algue est broutée par les petits poissons. Ceux-ci sont alors mangés par des prédateurs qui sont ensuite mangés eux-mêmes par des poissons plus gros, puis encore plus gros, etc. Le dernier de la chaîne accumule toutes les toxines des autres. Certaines espèces connues comme « poissons-chasseurs » sont donc à éviter à tout prix.

Les premiers symptômes de la maladie, communément appelée la « gratte » apparaissent 2 à 12 heures après le repas : picotements autour des lèvres et du nez, fourmillement des mains et des pieds, sensation de brûlure au contact de l’eau froide, démangeaisons, maux de tête. Des symptômes gastro-intestinaux, cardio-vasculaires ou musculaires et articulaires ont également été observés.

Le traitement de la Ciguatera reste actuellement symptomatique (vitamines, aspirine, calcium, éventuellement antihistaminique). Le mannitol, par voie intraveineuse, est un traitement possible pour les cas graves, sous surveillance clinique.

A lire tout ça, il va sans dire que nous nous passerons de manger certains poissons dans la région.

Nous passons quelques jours à Manjack, explorant l’île de Leslie et Bill, des amis de Gigi et Lulu, qui en ont acheté une partie, il y a quelques années et s’y sont installés.



Une jolie balade d’une vingtaine de minutes, grâce au sentier défriché par Bill et Leslie, nous emmène sur la côte au vent de l’île, face à l’Océan Atlantique.



Nous partons aussi explorer la mangrove en annexe.



A notre retour, on s’arrête sur la plage de Crab Cay où nous ferons une surprenante rencontre. Pas peureux pour un sou, ce petit cochon sauvage partagera la baignade de Marvin.



Il est temps de regagner New Life, car ce soir tout le monde se retrouve sur Bobato, la bateau de Charly qui nous invite pour l’apéro afin d’assister au lancement tant attendu de la navette Discovery.



Ce ne sera pas aussi spectaculaire que si nous étions restés à Titusville, mais on ne pouvait pas attendre un mois pour assister au décollage sur place. On a tout de même vu, dans un ciel nuageux, la luminosité provoquée par les busters et un bout de la trajectoire de la navette avant qu’elle ne disparaisse. Marvin qui s’était fait tout un cinéma a été un peu déçu. C’est quand même incroyable que d’ici on ait pu apercevoir quelque chose. Une fois de retour à bord, on a branché internet pour suivre en différé le compte à rebours et son décollage, sur l’écran de l’ordi.

Voilà, demain nous allons à Green Turtle, pour faire notre entrée officielle et payer le Cruising permit qui s’élève à 300$ pour les bateaux de plus de 35 pieds et de 150$ pour ceux qui ont une longueur inférieure. Ouf nous faisons partie de cette dernière catégorie.

On vous en dira plus, tout bientôt.



Avec nos meilleures pensées
Les New Life en balade

jeudi, 5 mars 2009

De Titusville à Palm Beach, le 5 mars 2009

Salut à tous,

Nous restons quelques jours au mouillage devant Titusville Municipal Marina, le temps d’organiser notre séjour. J’ai une connexion internet, ce qui facilite les recherches. Pour les navigateurs qui restent au mouillage, la marina autorise l’utilisation de son dinghi dock pour une semaine, gratuitement, ainsi que l’accès à ses sanitaires pour 2$ la douche. Ils sont accueillants, prêts à renseigner les yachties de passage sur les possibilités de visites locales et autres.

Il n’y a malheureusement pas de bus ou de transport en commun pour se rendre au Kennedy Space Center ou à Orlando. Il y a bien une dame qui propose ses services avec son mini-van, mais à coup de 250$ aller/retour pour nous trois jusqu’à Orlando, nous préférons, pour la moitié de ce tarif, louer une voiture à la semaine et être libres de nos mouvements.

Les transports en commun sont un réel problème aux USA. Il n’y en a tout simplement pas, malgré les grandes distances qui séparent les centres villes des supermarchés, malls commerciaux, points d’intérêts. Chacun possède 2 ou 3 voitures, plus une « golf car » pour les petits trajets de la maison à la boîte aux lettres, afin de relever le courrier. C’est incroyable, les américains ne marchent pas ! Avec le prix du pétrole qui augmente, certaines associations caritatives mettre sur pied un bus-transit afin de prendre les gens à leur domicile et les amener aux supermarchés. Ce genre de transport, trop rare, est surtout utilisé par les personnes âgées, mais est ouvert à tous. Malheureusement il n’est pas rentable et ne va certainement pas perdurer.

Bref, nous voilà muni d’un véhicule, nous pouvons commencer nos visites. Mais avant tout, comme la météo n’est pas stable, que le bateau seul au mouillage, ne nous enchante guère, nous mettons New Life à la Municipal marina. Comme ça tout le monde pourra se relaxer sans avoir à s’en soucier.

Lundi 16, nous partons pour le Kennedy Space center, en proposant à Gen et à Maureen de Irish Eyes de se joindre à nous puisque nous avons un transport. Au centre chacun vaque de son côté selon ses points d’intérêts, on se retrouvera à la fermeture pour le trajet de retour.



La première chose qui nous tenait à cœur depuis un bon bout de temps, c’était le lancement de Discovery, il est reporté encore une fois : au 27 février. La navette est déjà sur son pas de lancement, les derniers préparatifs (complexes) sont en cours. Tout doit être réglé, contrôlé, révisé, re-supervisé « au cheveu près » avant qu’elle ne puisse décoller.



Une ancienne navette est exposée, nous pouvons y entrer et même vivre un décollage en «direct» à l’aide d’un simulateur. Malheureusement Marvin n’aura pas la sensation des 3G au décollage de la navette, il ne passe pas la hauteur requise pour l’expérience. Qu’à cela ne tienne, Thierry et lui me suivront pour le briefing et vivront le décollage dans une salle annexe en se fichant de ma tête sur écrans géants.



En écoutant une conférence donnée par un astronaute, qui affirme que Discovery est la machine la plus extraordinaire à piloter,



nous apprenons que de sa base de lancement à l’orbite, Discovery met 7 minutes seulement, ensuite il lui faut deux jours pour s’arrimer à la station spatiale.

Dans la partie du Centre consacrée à Apollo/Saturn V, nous passons à travers la salle de contrôle qui a permis le lancement des diverses fusées Apollos.



Le film et le montage qui nous sont présentés sont si bien faits qu’on a l’impression d’y être vraiment et de revivre l’événement lorsque le compte à rebours commence, la tension se sent au sein de l’équipe à terre, le building se met à trembler à l’allumage des Busters, lorsque la fusée décolle, on dirait que tout s’effondre, c’est du délire.



Après cette expérience, nous sortons dans une salle où une fusée spatiale de 110 mètres de haut est là, juste devant nous, étages désassemblés afin de bien réaliser le processus de séparation des divers éléments.


L’étape suivante c’est de passer dans la salle lunaire avec le module ayant aluni en 1969.



Nous avalons un burger (infecte) avant de sauter dans le véhicule lunaire continuant notre visite planétaire.



La visite se poursuit par le centre international de la station spatiale. Des douzaines de lancements et de sorties dans l’espace seront nécessaires pour achever la construction de la Station Spatiale Internationale.



Les ingénieurs qui y travaillent sont tels des chirurgiens, équipés de masques, chapeaux et gants, ils passent dans une salle de décontamination avant leur entrée dans le hangar. Les divers éléments venant de plusieurs pays sont protégés de telle façon que toute contamination extérieure est impossible. Prendre des photos de cette partie du centre est difficile puisque pour le public la visite se fera derrière de grandes baies vitrées.

Nous arrivons déjà en fin de journée et nous n’avons pas encore tout vu. Qu’à cela ne tienne, le billet d’entrée est valable pour deux visites. Nous y reviendrons demain. Marvin rêve déjà à devenir un astronaute.



En arrivant au bateau, je me dis que d’avoir préparé une bonne soupe aux légumes le soir précédent n’était pas une si mauvaise idée que ça. Il n’y a plus qu’à la réchauffer. Nous ne demanderons pas notre reste avant d’aller retrouver notre lit, la tête dans la lune.

Le lendemain, petit déj. et c’est reparti. Cette fois-ci je fais des sandwiches pour le midi, ce sera meilleur que la « bouffe américaine » !

En sortant du bateau, nous apercevons une grosse forme noire passer sous le ponton, elle plonge et refait surface, c'est notre premier lamantin.



On ne peut s’empêcher de lui faire une caresse, bien qu’il soit interdit de les câliner. En effet, ce mammifère marin paisible, vit dans les eaux peu profondes, il n’a pas peur de l’homme est à tendance à venir chercher sa compagnie.



Le lamantin, manatee, vache de mer, vache marine, dugong (selon le nom qu’on lui donne) n’a aucun prédateur, l'expansion humaine a réduit son habitat dans les marais côtiers et beaucoup d'individus sont blessés par les hélices des hors-bords. L'ingestion accidentelle de filets et autres accessoires de pêche peut aussi le tuer. Le déversement des eaux de refroidissement des centrales atomiques les dispense aujourd'hui de migrations saisonnières ce qui crée une dépendance fâcheuse au jour de leur fermeture. Récemment, il a fallu que des services américains de la faune interviennent pour transplanter des lamantins exposés à ce péril inattendu.

Nager, dormir, se câliner : ainsi va la vie du lamantin. Le jeu avec l'homme est pour les lamantins de Floride une passion récente mais violente. Ils s'entichent volontiers des plongeurs et des chercheurs qui leur prodiguent des caresses. Dès 1904, l'Etat de Floride a interdit la chasse de ces animaux inoffensifs. Elle est aujourd'hui prohibée dans le monde entier. Les chocs avec les bateaux sont la principale cause de mortalité chez les lamantins de Floride. L'aquarium de Miami est le premier à avoir réussi sa reproduction en "captivité".

Un lamantin peut manger jusque 50 kilos de végétaux par jour. Malgré le fait qu'il soit un animal diurne, il ne se nourrit apparemment qu'exclusivement la nuit. Les plantes qu'il consomme contiennent souvent de la silice qui provoque l'abrasion des dents. Ce phénomène est compensé par un remplacement permanent de ses dernières. Ces plantes aquatiques ont un faible rendement énergétique ce qui explique peut-être que les lamantins ont un taux métabolique très bas, et ne peuvent vivre au-dessous de 20 °C.

Un bisou, un coup de queue et le revoilà parti sur le fond pour brouter.


De retour au Kennedy Center, nous commençons notre journée par le jardin des rockets, où Marvin après avoir rêvé d’Apollo toute la nuit tient absolument à régler un module pour le propulser sur la lune.



Puis il y a deux salles Imax, projetant des films en 3 D. Ce matin on part : Marcher sur la Lune en suivant les pas des premiers astronautes d’Apollo lorsqu’ils ont fait « un grand pas pour l’humanité ». Cet après-midi se sera : La Station spatiale : où seules quelques personnes privilégiées ont pu monter à bord. Grâce aux effets spéciaux époustouflants des images en 3D nous les rejoindrons dans la Station spatiale et partagerons leur vie, leur adaptation à des mois de vie en apesanteur.



Il y a tant de choses à voir, c’est incroyable. Il nous reste encore les débuts de l’exploration spatiale, l’exploration au cœur du nouveau millénaire, la folle équipée vers Mars en 2025, la galerie d’art de la Nasa, où des vues de la Terre prises de l’espace, des nébuleuses, de Mercure et Saturne nous laissent sans voix,



…et les attractions extérieures, la sphère des constellations, posée sur un socle remplit d’eau que même les enfants réussissent à faire rouler, d’une simple pression,



…le dôme ludique des enfants, la rencontre avec un astronaute complètement équipé qui - entre nous - doit cuire à petit feu dans sa combinaison.



Nous terminerons notre visite par la marche d’honneur de l’espace, en commémoration des pionniers et défenseurs du programme spatial des Etats-Unis, qui y ont perdu leur vie.

De retour au bateau, Thierry et Marvin prolongent ces deux jours en s’inventant une station lunaire pendant que je prépare le souper.



Ce n’est pas tout, il faut aller dormir un peu car demain c’est debout à 0530 pour partir à Orlando découvrir les parcs Disney. 1h45 de route, le temps de trouver l’hôtel réservé à quelques kilomètres à l’ouest de Magic Kingdom et être à l’ouverture du parc à 0900. Marvin terminera sa nuit sur la banquette arrière sans problème.

Nous n’avons pas l’habitude de rouler aux Etats-Unis et ce n’est pas évident de repérer la bonne direction, surtout lorsque la même route US 1 traverse les Etats du Nord au Sud, il faut prendre le bon embranchement, les autoroutes aux alentours d’Orlando sont à 4 ou 6 voies, les panneaux défilent sans forcément avoir des noms, mais des numéros, il faut s’y faire !

Une fois à l’hôtel on dépose nos affaires et on file au Magic Kingdom. Dès le show d’ouverture on se croit dans un rêve.



Le château de Cendrillon est bien là, juste en face de nous, au bout de l’allée centrale. Heureusement que nous sommes en semaine, il n’y a pas foule, c’est pire le week-end paraît-il !



Nous commençons notre balade par grimper dans un arbre, afin de découvrir comment une famille suisse, les Robinsons, se sont débrouillés lorsqu’ils se sont perdus dans une île déserte…



…le tapis volant d’Aladin lui nous transportera à travers les comtes des mille et une nuits,



… nous nous enfoncerons ensuite dans la jungle partant à la découverte des cannibales et des temples maudits,



… quant au pirate des Caraïbes, il nous accueillera ensuite dans son antre.



Les thèmes et les décors sont si variés qu’à chaque animation on est transporté dans un monde différent. Nous sortons détrempés de Splash Mountain, après avoir chuté de 15 mètres, assis dans un tronc d’arbre; on était sur la première banquette ! Nous traversons, tout en faisant la queue, une ancienne mine, les wagonnets dans lesquels nous montons, nous font revivre à travers la Montagne du Tonnerre, le trajet de l’or qui était extrait des mines à l’époque, tourbillonnant de toute part. Même Thierry - qui déteste ça habituellement - est monté sur les attractions, c’est dire le plaisir que nous avons eu.




Magic Kingtom, c’est aussi l’occasion de retrouver les copains des dessins animés, Gooffy, Donald, Peter Pan et Crochet, La petite Sirène,



…sans oublier Mickey, qui fêtait son anniversaire aujourd’hui, Minnie et les autres.



Dans l’après-midi, les queues se font plus longues, malgré les tickets, qui une fois validés pour l’animation choisie, donnent droit à un « fastpass » par la ligne de droite à une heure donnée. Nous ne partirons pas de ce parc avant 23h00, voulant assister au feu d’artifice final autour du Château de Cendrillon, histoire de voir pour de vrai le début de chaque film de Disney. Les jeux de lumières et les feux sont de toute beauté.



Le monorail, nous reconduira jusqu’à la voiture complètement lessivés mais avec des rêves plein la tête.

Le lendemain on remet ça, Marvin a choisi comme second parc Hollywood Studios. Il aurait bien choisi, tout comme nous, Epcot, mais il se serait vu refuser l’entrée de beaucoup trop d’animations, ne passant la hauteur requise au niveau sécurité. Alors va pour Hollywood où on se réjouit déjà de découvrir les coulisses des films, les montages et leurs décors.


1, 2, 3 action, on est en plein film d’aventures avec Indiana Jones…,






…,La Guerre des étoiles et ses maîtres forment les nouveaux Jedi…



… et La Belle finira par épouser La Bête.



Vers midi le ciel se couvre, il commence à pleuvoir, nous continuons par les animations intérieurs où Marvin se fera un plaisir de rencontrer ses héros favoris.



Hollywood Studios c’est aussi revivre les débuts du cinéma avec les muets, suivre son évolution en passant dans divers décors de films, comprendre les trucages et le métier des cascadeurs, voler avec Peter Pan au-dessus de Londres, plonger avec la Petite sirène, partager la vie d’un Prince Caspian dans Narnja et j’en passe.

Mais c’est aussi faire des heures et des heures de queues pour accéder au rêve quel qu’il soit. Certaines animations, Toy Story en 4D notamment, avait plus de 110 minutes de file normale et 70 minutes d’attente en « fastpass ». On s’est donc passé de ces animations.

Marvin a voulu tenter La Tour de l’Horreur, son papa a déclaré forfait sur ce coup-là. Une fois à l’intérieur de cette tour mystérieuse le décor est planté, chaque employé joue son rôle à merveille en nous mettant dans l’ambiance de cette nuit d’orage où un ascenseur reste bloqué puis chute dans les étages criblés d’éclair et de coups de tonnerre. La mise en scène plantée, je demande une dernière fois à Marvin s’il est prêt à monter dans l’ascenseur en lui précisant qu’on peut encore sortir maintenant, s'il le souhaite, ensuite, il faudra aller jusqu'au bout. Il veut tenter l’expérience…



… il en ressortira en pleurs en se cramponnant de toutes ses forces à mon cou. A la première chute, il a littéralement décollé de son siège, bien que je le tenais fermement et qu'il était attaché. La machine lancée on n’a pas pu l’arrêter pour sortir. Il a fallu monter et chuter encore trois fois, c’est dire la trouille que notre petit gaillard s’est payée !

La pluie s’étant arrêtée de tomber, nous avons continué avec des animations plus soft pour le reste de l’après-midi, en assistant à une parade musicale, en découvrant les décors extérieurs. Nous quitterons Hollywood Studios moins tard que le Magic Kingdom de la veille ayant encore près de deux heures de route pour rentrer au bateau. Marvin s’endormira sans soucis sur la banquette arrière. Ces deux jours ont été féériques, c’est le cas de le dire.


Comme nous avons encore la voiture le lendemain, nous consacrons la matinée à l’avitaillement - surtout les boissons - qui sont si lourdes à porter lorsqu’on est à pied et qui seront hors de prix aux Bahamas, ainsi que le remplissage de nos bouteilles de gaz.

Une fois cette tâche terminée, nous profitons encore de la voiture pour visiter le parc et la réserve naturelle de Merritt Island qui sont à proximité. A la jumelle nous voyons des milliers d’oiseaux se rassemblant pour migrer, un armadillo qui nous traverse devant les roues...,


... et des crocos qui sont juste de l’autre côté de la rive.



Il y a aussi de magnifiques aigles qui tournoient dans le ciel, malheureusement le seul que j’ai réussi à prendre en photo était empaillé au centre d’accueil aux visiteurs.



Sur le chemin du retour, il a été impossible de passer à côté sans visiter le Warbird Museun en se plongeant dans un monde si différent mais qui a été bien réel et qui l’est malheureusement encore aujourd’hui, avec des engins plus sophistiqués !



Dimanche 22, nous quittons Titusville, avec un énorme sac de pamplemousses, offert par Municipal Marina. Finalement, le lancement de la navette Discovery reporté au 27 février a été annulé, jusqu’à nouvel avis.

Nous reprenons donc la route en nous arrêtant à Stuart afin de rendre visite à notre ami Bob de Raw Courage qui, en quittant Deltaville avec son bateau, devait faire escale chez sa fille avant de continuer sur le Bahamas. Ayant eu quelques soucis avec son bateau, il n’ira pas plus loin attendant la fin de l’hiver en Floride avant de remonter en Virginie. Nous passons quelques jours en sa compagnie.



Ce n’est pas le tout de s’éterniser, notre « cruising permit » arrive bientôt à échéance et si on veut encore trouver un peu de boulot aux Bahamas, il nous faut continuer jusqu’à Palm Beach où un dernier avitaillement est fait avant le départ.



Il nous faut du vent du Sud ou Sud-Est maintenant pour traverser, ce que nous avions eu durant toute la descente alors qu’on voulait du Nord. Eh bien, vous savez ce qui se passe en ce moment ? Il fait froid, même en Floride car des fronts continuent à descendre en nous amenant du vent du ??? du ???? Je vous le donne en mille du ????? NORD. Donc impossible de traverser ! Oh il y a bien eu un coup de Sud samedi dernier, mais nous n’étions pas prêts !

A quand la prochaine fenêtre météo ? Eh bien vous le saurez lorsqu’on sera aux Bahamas !

Avec nos meilleures pensées
Les New Life en balade