jeudi, 7 août 2008

de Norfolk à Deltaville, Chesapeake bay, le 7 août 2008

Salut à tous,

Avant de vous raconter la suite de nos aventures, nous allons vous situer un peu la Chesapeake Bay (et non la chaise à piques), longue de plus de 300 miles, on y rentre directement de l’Atlantique notamment par l’inlet de Virginia Beach ou part l’ICW que nous avions emprunté depuis Beaufort jusqu’à Norfolk. Cette baie a été découverte au début du 16ème siècle par John Smith et son équipage à bord de son « shallop » Explorer de 31 pieds. Il y a donc plus de 400 ans d’histoire à raconter. Rassurez-vous je ne vais pas vous relater tous les faits en détail !

reproduction à plus petit échelle construite par Stephen Auer

La Chesapeake bay s’étend sur les Etats de la Virginie et du Maryland. Elle est reliée à l’Etat du Delaware par le C&D Canal (Chesapeake& Delaware) situé au Nord-Est. Une fois le canal passé (bien des années plus tard selon le temps qu’on décide d’y consacrer), on peut naviguer dans la Delaware Bay et ressortir en Atlantique par le Cap May. De quoi visiter dans les parages, c’est certain. Quelques personnes nous ont dit avoir passé plus d’un an dans la baie du Chesapeake sans avoir tout pu voir. Il faut dire qu’on accède à des villes comme Norfolk, Hampton, Washington, Baltimore, Annapolis, pour n’en citer que quelques unes sur les plus de 400 km de long du Chesapeake. Cette baie est le point de départ idéal pour accéder à ces endroits en remontant en bateau, la York, Rappanock, Pankotank, le Potomak et bien d’autres rivières. Enormément de bateaux et de trafic maritime donc dans les parages.

Nous sommes arrivés à Norfolk le 3 juillet après avoir quitté le Dismal Swamp. Plusieurs ponts à passer pour remonter jusqu’au mouillage d’Hospital point, qui est le premier hôpital militaire de la nation. Cet hôpital a été ouvert à Portsmouth en 1830, il a soigné et soigne toujours des centaines de soldats blessés lors des différents conflits mondiaux. L’ancre descend devant le Nauticus museum de l’US Army, abritant le destroyer Wisconsin. Inutile de préciser que ce musée sera au programme des visites.



Norfolk sur la rive est, Portsmouth sur la rive ouest sont deux villes disposant d’écoles militaires ainsi que d’importantes bases navales. Celle de Norfolk est la plus grande base mondiale. On y croise donc destroyer, porte-avions,



sous-marins, hélicoptères, etc. Tout ce « joli attirail » pour aller faire la guerre où le gouvernement américain semble bon d’envoyer ses soldats !

L’histoire dit que Norfolk et Portsmouth, entre autres, ont été les témoins de plusieurs conflits, les batailles navales de toutes époques ont envoyé par le fond bien des bateaux dans la région. Il ne faut pas oublier que la Virginie a été é un haut lieu de la guerre civile au 17ème siècle. Nous baignons donc dans un tout autre décor que celui des cartes postales « sable, cocotiers ». Parlant de baignade, il est impossible d’y tremper un petit bout de son pied, quantité de méduses étendant leurs filaments en se laissant dériver dans le courant descendant ou montant des marées.

Aujourd’hui c’est Independance Day (4.7).Nous sommes vraiment bien placés sur le plan d’eau pour apprécier le spectacle des feux d’artifices qui promet d’être grandiose, vu les préparatifs ; une barge remplie de tubes-canons prête à lancer les feux pour plus d’une heure. On attend la soirée avec impatience. Marvin s’est même reposé cet après-midi afin de suivre le spectacle jusqu’au bout. Les bateaux commencent à affluer et le plan d’eau se sature rapidement, chacun respectant son voisin, ou presque, mais toujours avec le sourire.



En attendant les feux, nous soupons dans le cockpit. Ne reconnaissant pas le drapeau Suisse quelques personnes nous abordent en nous demandant notre nationalité. Est-il possible d’avoir traversé l’Atlantique avec un si petit bateau, avec un enfant à bord ? Lorsqu’on leur donne quelques détails, nous avons l’impression de descendre d’une autre planète !

Plus la soirée avance, plus le plan d’eau se remplit, il y a au moins 200 bateaux. Le ciel risque de nous réserver des surprises. Il s’assombrit de plus en plus, l’air manque, l’orage menace, nous entendons au loin des coups de tonnerre. Il est 21h30 lorsque la VHF annonce que la barge est retardée. 21h45 ça devient oppressant, 22h00 alarme générale, l’orage va éclater, les Coast Guard, militaires, police patrouillent dans le mouillage, allumant leurs feux bleus, lançant les sirènes, demandant au porte-voix à tout le monde de regagner le port au plus vite, la soirée est annulée et reportée au lendemain pour cause de violent orage à venir.

En 20 minutes même pas le plan d’eau est dégagé, tout le monde est rentré, sauf, bien sûr ceux qui sont ancrés là comme nous. L’orage éclate et c’est des trombes d’eau qui nous tombent dessus, le vent quant à lui monte à 40 nœuds. Deux voiliers dérapent. Nous sommes OK l’ancre tient bien. Marvin est déçu, de grosses larmes coulent le long de ses joues. Il se réjouissait tant du spectacle ! Je lui lis une longue histoire pour le consoler en espérant avec lui que demain soir ce sera encore plus beau. En attendant, ça pète de tous côtés, la pluie fait rage, on a l’impression que les éclairs déchirent le ciel.

Nous occupons la journée du 5 à visiter Portsmouth.



Le musée naval avec son bateau phare, apprend à notre moussaillon la fonction de ces navires, qui étaient ancrés au large afin de signaler aux navigateurs un écueil, un haut-fond ou des rochers. Ces bateaux ayant la même fonction qu’un phare, qu’il aurait été impossible de construire dans les endroits où ils étaient positionnés. A l’époque ils étaient habités par des marins qui veillaient à leur entretien et à leur bon fonctionnement. Ça ne devait pas être drôle tous les jours pour eux, hein papa ? Surtout lorsque la tempête faisait rage et que la mer était démontée tu imagines. Mais alors, ils ne pouvaient pas parti et pour manger ils faisaient comment ? Que de questions et de choses à découvrir dans la tête de notre petit bonhomme.



Portsmouth est le témoin aujourd’hui d’une reconstitution historique des événements passés au 17ème siècle. Il est aussi intéressant de comprendre le mode de vie des marins et pirates de l’époque. Au fait, connaissez-vous la différence qu’il y a entre un pirate et un corsaire ? Le pirate travaille pour son compte quant au corsaire, c’est un pirate qui a la bénédiction d’un roi ou de quelqu’un qui le rétribue pour qu’il lui ramène le produit de ses captures et n’attaque pas ses propres bateaux.



Au retour nous sommes étonnés, le plan d’eau ne s’est pas remplit comme hier, pourtant les feux d’artifices ont été reportés au 5. Aurais-je mal compris ? En fait non, à peine à bord, l’alarme VHF se déclenche annonçant à nouveau des orages pour la fin de l’après-midi et la soirée. Ça ne dure pas longtemps avant que le ciel ne s’assombrisse à nouveau, que des trombes d’eau nous tombent dessus, les éclairs et coups de tonnerre nous gratifiant de leur spectacle en lieu et place des feux de l’Independance Day qui ont été annulés définitivement et pour cause !

Depuis notre arrivée, nous avons un souci de WC à bord, nous sommes revenus à la bonne vieille méthode du bidon, le temps que le capitaine trouve une solution pour les déboucher. Thierry pensait à une méduse dans le conduit d’entrée, mais une fois qu’il a démonté ce conduit et toute la pompe que rien n’obstruait, il a fallu investiguer plus loin. Aucune autre solution que de démonter toute la salle de bain,



pour s’apercevoir que c’est dans le bac de récupération des eaux usées que c’est bouché. Aucun accès à ce bac puisque les tuyaux sont fixent à l’intérieur avec un col de cygne afin d’éviter le retour d’odeurs nauséabondes et que ce dernier est collé à l’époxy. A moins de tout casser, de recevoir le contenu du bac sur la tête, on ne voit pas comment faire. Tout le monde y va de son petit commentaire, ce qui n’arrange pas l’humeur du bord. Bref, laissons Thierry trouver une solution miracle, qui ne va pas faire long à jaillir de son esprit. Impossible d’accéder au tuyau bouché, qu’à cela ne tienne, Thierry va faire passer par la pompe des toilettes - en réduisant les tuyaux du plus grand au plus petit, jouant d’ingéniosité pour que les différentes connexions soient étanches, jusqu’à la taille d’une grosse seringue – de l’acide sous pression. Cet acide va gentiment dissoudre la couche de calcaire qui obstrue le tuyau. Nous passons une grande partie de nos journées à terre afin de réduire tout risque avec notre énergique moussaillon.

Ancré en face du musée de la marine à Norfolk, le détour est inévitable. Nous montons à bord du cuirassé Wisconssin (BB 64) qui a été lancé en 1943 pour officier en 1944 durant la libération des îles Philippines en neutralisant la flotte japonaise. Il a également représenté la flotte de réserve en 1951 durant la guerre de Corée participant à bien d’autres missions notamment durant la guerre du Golfe en 1990. Il est équipé entre autres des fameux missiles tomahawk ainsi que de puissants explosifs. C’est lui qui a, aujourd’hui encore, les plus gros canons montés sur un navire de guerre (diam de 16’’ avec une portée de tir de 40 miles). Le Wisconsin reste actuellement dans la flotte inactive, réservée aux urgences nationales. Il peut en tout temps être rappelé pour des missions, raison pour laquelle nous ne pouvons que visiter son pont extérieur.

Pour mes deux hommes, c’est déjà génial de monter sur un cuirassé de ce genre. Marvin boit son papa des yeux, ne le quitte plus, le harcèle de questions. Il faut dire que Thierry en connaît un paquet sur le sujet.



Après le Wisconsin, nous faisons un saut au MacArthur mémorial. Nous suivons à travers le musée qui lui est consacré son épopée durant les guerres civile, 1ère et 2ème mondiales, celles du Japon et de Corée. La limousine et ses objets personnels y sont exposés relatant tous les événements de sa vie. Il repose avec sa seconde femme au centre du musée. Un film historique relate la vie du fameux général Douglas MacArthur.



Toutes ces guerres, ça me donne le bourdon, alors entre deux visites je me laisse emporter par une exposition de sirènes sous l’œil et commentaires amusés de mes deux hommes : Faut pas rêver maman !



La patience et l’ingéniosité du capitaine ont payé car 5 jours après la mise en pièces de la salle de bain, c’est le remontage. C’est avec un plaisir non dissimulé que nous pouvons réutiliser nos WC en abandonnant le saut.

Il est donc temps de pousser notre chemin et de continuer notre route. Partis de Norfolk un peu tard (11h00) le 7 juillet, nous nous prenons dans l’après-midi un orage du tonnerre, c’est le cas de le dire. Nous l’avons bien vu arriver et entendu les annonces diffusées à la VHF, mais nous étions loin de pouvoir nous réfugier dans une baie. 45 à 50 nœuds de vent d’un seul coup, avec une pluie diluvienne réduisant la visibilité à ¼ de mile. On affale tout, on range un maximum ce qui peut s’envoler, on sort le ciré du capitaine et on attend que ça passe à sec de toile. Marvin quant à lui préfère une petite « pioncette ».



Lance le moteur, lance le moteur immédiatement me crie Thierry. Fait un appel VHF d’urgence un remorqueur tirant une barge surgit devant nous. Avec la visibilité réduite on ne l’avait pas aperçu. Moteur à 3000 tours, on n’arrive pas à faire face. Lorsque je le contacte en VHF pour lui indiquer qu’on n’arrivait à l’éviter, son capitaine me répond. « We have to pass Mad’m ! » (On doit passer Madame !). Impossible d’arrêter le remorqueur lancé à cette vitesse avec sa charge, il dévie de quelques degrés sa course, quant à nous on fait le maximum. Ça passe juste le long du câble de traction. On a eu chaud. Je remercie le capitaine de remorqueur, No problem Mad’m, have a nice sailing (aucun souci, bonne nav.). Waou, waou ! Tout est terminé, le soleil revient et il fait une chaleur impossible.

Nous continuons notre route jusqu’à Mobjack bay où nous arriverons de nuit. Ce n’était pourtant pas si loin, 20 miles de Norfolk, mais avec les événements de la journée, l’orage qui nous a bien déviés et la lenteur du bateau nous n’avons pas pu faire mieux. Nous occupons la journée mouillée du lendemain à regarder des DVD, lire, jouer et tenter de faire sécher les cirés entre deux averses.

De Mobjack bay nous poussons jusqu’à Deltaville. Nous passons le phare de Wolf Trap.



Depuis 1806 un phare signale le haut-fond où en 1691 le MHS Wolfe s’était échoué. Des bateaux-phares indiquaient ce haut-fond avant d’être remplacés par un phare en piliers métalliques, qui avait été détruit par un gros morceau de glace flottante (il peut donc faire froid dans ce coin !). Ce dernier a été remplacé par un phare en dur en 1870.

Le chenal d’entrée à Deltaville est très étroit. On est pratiquement sur la plage lorsqu’on s’enfile entre les balises, toujours occupées par des familles d’osprey (aigle pêcheur).



Thierry confond le balisage et nous nous échouons. Oh rien de grave, le fond est boueux, un bon coup de marche arrière et nous reprenons notre chemin, sous l’œil amusé d’un canot à moteur qui passait tout près. Ce soir-là le ciel nous gratifie d’un beau spectacle.



Au mouillage nous retrouvons le voilier Shiver, une famille anglaise que nous avions rencontrée brièvement à Norfolk. Marvin et Frédy ne se quittent plus. Ils passent d’un bateau à l’autre et profitent de la piscine de la marina. Il faut dire que c’est le premier vrai copain qu’il rencontre depuis des mois.



Eh oui, il y a un manque certain d’enfants dans les parages. On n’en voit pratiquement aucun sur les bateaux si ce n’est pour la sortie du week-end. Ils ne se mélangent pas avec les « globe-trotters », car il y a le scooter d’eau de papa, d’énormes bouées ou toute sorte de gadgets tirés à l’arrière des canots à moteur qui occupent leurs loisirs. Lorsqu’on trouve une plage publique, il n’y a pratiquement personne. Eh oui les maisons sont construites au bord de l’eau avec leur plage perso. Des panneaux comme « Keep out » « No trespassing » vous font bien comprendre le caractère privé du coin. Difficile de rencontrer des enfants dans ces conditions. Le reste du temps, ils sont coltinés à la maison ou dans la voiture qui disposent de l’air conditionné. Il est vraiment rare de voir un enfant jouer dans les jardins ou tout simplement dehors.

Frédy et Marvin ont rencontré à la piscine de la marina un copain plus âgé Jordan, qu’ils prennent pour un « sea monster » et s’en donnent à cœur joie de lui tirer dessus avec les pistolets à eaux. Jordan vient passer 2 semaines de vacances chez sa grand-mère. Il habite sur la côte ouest.



Chaque jour les progrès en anglais de Marvin sont faramineux. Il est déterminé d’apprendre la langue de Shakespeare à ses grands-parents, alors accrochez-vous ! Thierry quant à lui a un peu plus de peine, il est impressionné lorsqu’il entend « son petit bout » faire des phrases, répondre de plus en plus aux questions des adultes et lui venir en aide. C’est génial j’ai bientôt un deuxième traducteur sous la main.

Deltaville est une petite ville paisible où tout le monde semble se connaître et où les contacts sont faciles. On est plus à la campagne qu’en ville, en fait. On y trouve de tout, du marché directement à la ferme, au supermarché, en passant par deux West Marine pour ce qui est de l’accastillage bateau. Une magnifique bibliothèque publique nous permet d’emprunter livres, CD, vidéos, etc. Depuis cette année, il y a même un service de bus 1$/pers. le trajet qui emmène ceux qui le désirent entre autres jusqu’à Glaucester (35 miles), Kilmarnock (20 miles), qui sont de plus grandes villes disposant de magasins comme Wal Mart, Home Depot, Radio Shack électronique, etc.

Nous pensons sortir New Life pour son carénage annuel en septembre, nous profitons donc de notre escale ici pour faire la tournée des chantiers et trouver un plan pas trop cher pour lui faire une beauté. Tout est à des miles et des miles la chanson : un kilomètre à pied ça use, ça use est de mise à chaque fois que nous partons en excursion. Souvent, des voitures s’arrêtent en nous proposant un lift car pour les américains il est incompréhensible de marcher par cette chaleur. Eux lorsqu’ils font de l’exercice, c’est dans les malls commerciaux, là au moins il y a de l’air conditionné. Ce n’est pas une connerie, on est même tombé sur un article de journal qui préconisait d’aller faire de l’exercice dans ces malls afin de profiter de leur fraîcheur tout en gardant la forme !

Nous retrouvons quelques copains rencontrés à Curaçao ou au San Blas. C’est l’occasion d’un «potluck » en commun où un barbecue est allumé tout le monde amenant un plat à partager.



L’équipage de Shiver rentre en Angleterre. Frédy et Marvin font promettre à leurs parents respectifs de se retrouver aux Bahamas cet hiver. Quelques jours après leur départ, le 21 juillet, nous levons aussi l’ancre et retrouvons Gigi et Lulu de Roi Soleil, amarrés chez des amis, à un ponton privé sur la Pankotank River. Nous passons une soirée en leur compagnie. Gigi nous cuisine de la chasse, elle a reçu du chevreuil de son ami, qui est un excellent chasseur. Hum hum hum, quel régal, on avait presque oublié le goût de cette «’tite bête ».

Le lendemain, nous nous levons tôt - afin d’éviter les orages de l’après-midi - et continuons notre périple du Chesapeake. Nous voulons faire une halte à Reedville (checker les chantiers) puis remonter le Potomak jusqu’à Washington.

Une légère brise nous pousse à 2 nœuds, sous voiles, une bonne partie de la matinée. Vers 12h00 le ciel commence à se charger, la VHF annonce déjà des orages, mais ils ne nous concernent pas encore, nous continuons donc pépères, la brise changeant continuellement de direction, le capitaine décide d’appuyer au moteur vu l’état du ciel. En lançant le moteur, un bruit l’inquiète, des vibrations sur l’arbre d’hélice, cette dernière partant en cavitation. Puis la brise devient un bon vent, on est au pré, au plus serré du vent, ça forcit côté mer et ça se noircit côté ciel, le moteur inquiète toujours Thierry. Puis l’alarme VHF se met en route, ça y le prochain orage est pour nous. On est à 8 miles de Reedville, lorsque les vents tournent plein nord (c’est-à-dire pile poil dans le nez) montant à 25 – 30 nœuds. Thierry ne veut pas trop pousser le moteur, il décide de faire demi-tour, non sans jurons.

En fin d’après-midi on se retrouve à Deltaville, à Jackson Creek. L’humeur générale n’est pas au beau fixe, Marvin pleure car il se réjouissait de voir entre autres le musée de l’air et de l’espace à Washington, le capitaine veut sortir le bateau plus tôt que prévu afin de voir ce qu’il y a avec le moteur et moi, bien entendu je veux continuer. Bref chacun part de son côté, je vais à la piscine avec moussaillon pendant que Thierry, enfile sa combinaison de plongée pour aller voir s’il y a quelque chose de coincé dans l’arbre d’hélice. Lorsque nous revenons de la piscine, Thierry nous dit qu’il n’y a rien de pris dans l’hélice, mais qu’il est exclu qu’il sollicite plus le moteur.

Le lendemain je tente de lui faire changer d’avis, peine perdue. Je téléphone donc au chantier pour prendre un rendez-vous afin de sortir New Life. Juste avant de quitter Jackson Creek nous faisons le plein d’eau pour être tranquilles sur le chantier. Un moment d’inattention lors du remplissage des jerricans, Marvin pique une tête tout habillé dans le port. Comme il sait nager maintenant, plus de peur que de mal, il a eu le réflexe de remonter en surface, de crier les méduses qui sont dans le coin l’on plus inquiété qu’autre chose. Ça faisait longtemps qu’il n’avait pas passé à l’eau !

Le 27 juillet dernier nous allons à Broad Creek au chantier pour sortir New Life. Nous sommes donc au sec depuis cette date, je vous donnerai des détails de notre vie terrestre et de l’étendue des travaux sous peu.


Avec nos meilleures pensées.
Les New Life en balade

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