Salut à tous,
Mardi 24 novembre nous recevons enfin l’inverseur en retour. Lorsque nous ouvrons le paquet, on n’en croit pas nos yeux, il est en mille pièces, complètement démonté, même ce qui n’était pas nécessaire l’a été.

Il faudra des heures et des heures de remontage pour le nouvel atelier qui s’en occupera. Ce qui nous soucie le plus, c’est que, normalement celui qui démonte une telle mécanique, doit la remonter, il est important que les pièces soient numérotées et remises dans le bon ordre au remontage, afin qu’il n’y ait aucun jeu entre elles. Nous ne sommes pas encore sortis de l’auberge.
Cet après-midi même, l’inverseur repart chez Chesapeake Cove à Deltaville, un concessionnaire Volvo entre autres et - à ce qu’il paraît - serait hyper compétent pour la reconstruction d’inverseurs. Le lendemain nous avons déjà des nouvelles ; elles ne sont pas bonnes bien sûr. Le kit de réparation de certaines pièces, les heures de remontage - qui, comme ce n’est pas eux qui l’on démonté va prendre deux ou trois fois plus de temps - représenteraient pratiquement le prix d’un inverseur neuf, cela sans surprise au remontage on s’entend bien. De plus certaines pièces ne seraient pas accessibles sans un outil spécial, qui reste introuvable, même chez les professionnels de la marque, Volvo ne le fournissant pas.
Laissez-nous rire ! Thierry le moral sous les talons a vraiment l’impression qu’on se
« fou de nous ».Face à une telle incompétence, nous prenons la décision de commander un inverseur neuf. Le hic c’est de trouver pile poil le même afin d’éviter de changer la flasque à l’arrière du moteur, le tourteau, les accouplements souple et dur, voire l’arbre d’hélice. On nous propose un ZF, qui serait une copie conforme de notre Hurth, puisque que ZF a racheté, il y a bien longtemps de cela, Hurth. On est donc sauvé,
quoique…, la démultiplication ne serait pas la même mais on nous assure que cela ne changera rien et que cette démultiplication serait même mieux appropriée à notre bateau. Nous passons donc la commande, il ne nous reste plus qu’à attendre.
Jeudi 26 novembre c’est le fameux Thanksgiving (le jour de l’action de grâce), un jour férié important ici aux USA, dans certaines familles, ce jour est même plus important que Noël. L’origine et la signification de cette fête diffèrent entre les USA et le Canada.
Les toutes premières « Actions de grâce » furent des fêtes de la moisson afin de remercier Dieu pour des récoltes abondantes. Elle ont donc toujours lieu à la fin de l’automne, après la rentrée des récoltes abondantes.
Selon d’autres sources, tout aurait commencé en 1620 quand les pèlerins puritains britanniques embarqués à bord du Mayflower, font escale à Plymouth (Massachussets). L’hiver rude et les difficultés dues aux manques d’installation et de nourriture décimèrent près de la moitié des pèlerins. Au printemps 1621 un indien surnommé Squanto,

et sa tribu visitèrent les nouveaux arrivants et les aidèrent en partageant leur savoir-faire en matière de pêche de chasse et de culture des terres.
Pour leur exprimer, ainsi qu’à Dieu, leur infinie gratitude, un banquet fut organisé à la fin de l’automne. Squanto et 90 autres indiens de la tribu furent conviés à la fête qui dura 3 jours. Deux ans plus tard, un nouveau festin est organisé à Plymouth. Thanksgiving était devenue une coutume qui est à présent fêtée par tous les Etats-Unis. Très vite on oublia l’intention originale et on ne conserva que sa signification religieuse.
Si depuis l’époque des pèlerins évangéliques, l’Action de grâce est, pour les américains, une manière de remercier Dieu de la qualité providentielle du Nouveau Monde et d’une bonne entente avec les populations indigènes, pour quelques groupes amérindiens, ce jour représente la destruction de leur continent et le point de départ des guerres indiennes. En 1676, le gouverneur de Charlestown (Massachusetts) profita même de ce jour pour célébrer une victoire sur les amérindiens. Depuis les années 1970, des manifestations sont organisées en mémoire des indiens natifs.
Quelque soit l’origine et la signification que l’on donne à ce jour, Thanksgiving restera pour les américains, une occasion de se réunir devant un énorme et frugal festin, de le partager en famille ou avec des amis. Quand au repas en lui-même, il est difficile de l’imaginer sans dinde, canneberges ou citrouilles, tous trois originaires d’Amérique, aliments qui étaient présents lors du premier banquet.
Rush (un travailleur du chantier) et son amie Lilly,


nous invitent à partager cette journée en compagnie de Liz et Chris, nos amis canadiens, qui vivent également sur le chantier. Pour ne pas manquer à la tradition, le repas se compose entre autres de dinde, de tarte à la courge, de confiture de canneberge, de patates douces, de purée de pommes-de-terre et comme cela ne suffit pas, il y a également du gratin d’épinards, du jambon au four, de la salade de pâtes aux crevettes, des olives et cornichons sucrés, du beurre de cacahouète et divers pains de mie ainsi que de la tarte aux noix de pécans avec crème fraîche.
Vous en avez une indigestion ?
Il a été difficile de quitter la maison de Rush et Lilly. Oh, rassurez-vous pas à cause de la nourriture mais de partir les mains vides. Trois petites boules de poils de quelques mois, adorables comme tout, tentaient de nous séduire. Quant à Cherokee, elle n’a pas quitté Marvin de la journée.

Le lendemain de Thanksgiving une soupe légère aura permis à nos estomacs de reprendre une taille normale en leur donnant un peu de répit.
Tout fonctionnera au ralenti pour cette fin de semaine, certaines entreprises faisant le pont jusqu’à lundi, aucune chance d’avoir des nouvelles de l’inverseur d’ici-là.
Nous tuons le temps en faisant de belles balades dans les bois ou aux alentours,



