Salut à tous,
Laissant derrière nous les cochons de Staniel Cay, nous nous dirigeons vers Black Point qui se trouve sur Great Guana Cay.
Vu que le peu de pluie de ces dernières semaines et les vents trop forts pour installer le taux de récupération d’eau ne m’ont pas permis de laver, la priorité est donnée à la lessive qui s’est accumulée un peu partout dans le bateau. Le Rockside Laundry avec vue sur le mouillage fera l’affaire. Aïda, la responsable de la laverie, vient volontiers tailler une bavette avec ses clientes à qui elle propose un morceau de son excellent cake aux carottes pendant que les machines tournent. Pour 4$ vous pourrez profiter des douches, avec eau chaude, de la laverie. Que demander de mieux ?
Laissant derrière nous les cochons de Staniel Cay, nous nous dirigeons vers Black Point qui se trouve sur Great Guana Cay.
Vu que le peu de pluie de ces dernières semaines et les vents trop forts pour installer le taux de récupération d’eau ne m’ont pas permis de laver, la priorité est donnée à la lessive qui s’est accumulée un peu partout dans le bateau. Le Rockside Laundry avec vue sur le mouillage fera l’affaire. Aïda, la responsable de la laverie, vient volontiers tailler une bavette avec ses clientes à qui elle propose un morceau de son excellent cake aux carottes pendant que les machines tournent. Pour 4$ vous pourrez profiter des douches, avec eau chaude, de la laverie. Que demander de mieux ?
Internet peut-être…
Ici il y a l’embarras du choix; à la laverie, au Lauraine’s Café, aux restaurants DeShamon ou Scorpio. Avec une bonne antenne vous pourrez peut-être capter un signal du bateau. Voilà ce qui explique notamment la popularité de ce mouillage. Nous profitons également de ces facilités pour mettre à jour le blog et appeler nos familles via skype.
Ici il y a l’embarras du choix; à la laverie, au Lauraine’s Café, aux restaurants DeShamon ou Scorpio. Avec une bonne antenne vous pourrez peut-être capter un signal du bateau. Voilà ce qui explique notamment la popularité de ce mouillage. Nous profitons également de ces facilités pour mettre à jour le blog et appeler nos familles via skype.
Toutes ces îles sont magnifiques, leurs eaux et les fonds marins splendides, les explorations terrestres bien diversifiées, mais une chose manque au tableau, le contact et les rencontres avec les locaux. C’est pourquoi lorsque nous entendons qu’une journée de solidarité est mise sur pied pour soutenir l’école nous n’hésitons pas une seconde. Cela donnera à nos enfants l’occasion de se mêler aux bahamiens, de partager leurs jeux dans la cour de récréation et de visiter leurs classes. Quant à nous, les « mamans-maîtresses » nous en profiterons pour bavarder avec les institutrices et la directrice sur les programmes scolaires en échangeant nos idées sur les modes d’enseignement.
Pendant que les mamans papottent, les hommes se lancent dans une partie de basket qui réuni petits et grands sous un soleil de plomb. A la mi-temps Michel nous dira : Ah taberouette qu’il fait chaud, ils sont habitués les gamins ! Cette expression populaire canadienne - qui diffère de quelques lettres suivant la bouche dont elle sort – nous fait sourire à tous les coups.
D’une des classes sort un brouhaha infernal avec de la musique à coin. Reggae Night est repris en cœur alors que certaines élèves se trémoussent en rythme sur les notes de Bob Marley. Tout le monde profite de cette journée relax, sans école.
Une notice, placardée un peu partout dans le village annonce la visite du dentiste. Ne vous avisez surtout pas d’avoir mal aux dents avant sa visite ou alors prenez votre mal en patience car il n’y aura personne pour vous recevoir à la clinique gouvernementale avant le 16 février.
Willie Rolle, un natif de 82 ans nous ouvre son Jardin d’Eden en nous faisant découvrir son art. En fait, lorsque Willie se rend dans le bush, comme il l’appelle, pour ramasser du bois flotté, il cherche avant tout l’inspiration. Il ne ramène dans son jardin que les morceaux qui lui ont parlé d’où l’on peut voir se détacher un aigle, un iguane, un hippocampe, un bélier. On se laisse guider par cet homme sage qui nous dira, sous l’œil attentif de son petit-fils à qui il transmettra certainement sa passion : Je préfère chercher l’inspiration dans la nature que devant une bière au café du coin.
En attendant que Willie n’arrive nous avons tenté de reconnaître des formes et de comprendre son art, sans succès. Malgré ses explications, nous n’avons jamais réussi à distinguer dans certains bois les sirènes et les femmes nues qu’il nous décrivait avec faste et détail.
Côté mer, la rive est plus découpée et les roches plus tranchantes. Nous entendons au loin un bruit sourd, profond qui forcément nous attire. En approchant nous observons que les rochers sont recouverts d’algues, nous sommes pourtant loin du bord. Il doit forcément y avoir un blow hole (un souffleur). La mer n’est pas très agitée au large et il nous faudra attendre qu’une grosse vague s’engouffre dans une cavité inférieure pour que l’impact de l’eau remonte jusqu’à nous.
Continuant notre balade sur ces roches tranchantes, nous arrivons à de magnifiques falaises. Le temps et la mer les ont creusées en laissant derrière eux ces paysages éphémères fait de roches sableuses.
Le soleil décline à l’horizon, mais les enfants sont déterminés à faire un saut à la plage pour se construire un radeau. Nous ne les sortirons de l’eau qu’une fois leur embarcation de fortune mise à l’eau et un test de flottabilité approuvé.
Le lendemain, nous quittons la charmante communauté de Black Pointe - en nous promettant de s’y arrêter à nouveau au retour – pour aller à Farmer Cay, distant seulement de 10 miles. Encore une fois la mer est belle, nous naviguons à vue en suivant les teintes bleues foncées qui nous ouvrent le chemin alors que les bleues claires nous signalent les bancs de sable que nous contournons bien évidemment.
New Life se balançant tranquillement au mouillage, nous descendons à terre pour visiter ce petit village de pêcheurs si rocailleux que les plantations de tomates et autres se font en bacs. Un gentil toutou nous accompagne pour la balade.
Marvin est tout content de poser devant l’école puisque nous sommes samedi et qu’elle est fermée.
Nous réalisons soudain que la seule route du village est traversée par une piste d’atterrissage. Il va sans dire que nous longeons cette piste jusqu’au bar de l’aéroport d’où nous espérons l’arrivée ou le décollage d’un petit avion. Nous serons vite récompensés puisque les propriétaires de ce petit Cessna, après avoir passé une heure à de plage, s’envoleront vers une autre destination, une autre île ou rentreront tout simplement chez eux.
Laissant derrière nous le ciel enflammé de la veille…,
… nous décollons pour Emerald Bay Marina. Oui vous avez bien lu, nous nous sommes offerts le luxe d’une marina. Pourquoi ? C’est tout simple, cette marina & resort, ouverte depuis plus de 6 ans est pratiquement vide. Son manager tente d’attirer le navigateur de passage en offrant un service qui n’a rien à redire pour la modique somme de 1$ le pied (minimum 40$) ; l’eau et l’électricité se payant à part si vous ne pouvez vous en passer. Jugez plutôt.
En plus, le café ou le chocolat du matin, la laverie (lavage/séchage), internet illimité, des douches avec gel, shampoing, lotion pour le corps, dentifrice, mousse à raser, crème solaire tout est compris dans le prix d’arrivée. Vous en conviendrez pourquoi se priver d’un tel accueil. Dommage que le capitaine n’ait pas profité de la mousse à raser !
Il ne faut pas abuser des bonnes choses, le lendemain donc nous pointons l’étrave de New Life en direction de Great Exuma, plus exactement à George Town, qui sera notre destination finale avant de rebrousser chemin, en direction des Abacos et des USA. En levant les jumelles sur le mouillage, je crois rêver. Je les passe à Thierry qui n’en croit pas ses yeux non plus. Nous avons rarement vu une telle concentration de bateaux et la seule envie que nous ayons est de faire demi-tour immédiatement.
Mais voilà, nous ne sommes pas seuls à bord et qui dit concentration dit forcément enfants, enfin on l’espère, car jusqu’à présent nous avons côtoyé plus de retraités que de familles sur l’eau. Alors tentons de nous trouver une place, sans empiéter chez les voisins. Une fois le mouillage assuré, nous descendons l’annexe pour aller à la plage et comprenons rapidement à quelle sauce nous allons être mangés. Nous sommes dans un énorme camp de vacances, alors gardons le sourire !
Dès 07.30 le matin c’est parti avec la VHF. Le net se prépare pour 08.00, les annonceurs réservent leur ordre de passage - après diffusion du bulletin de météo - pour informer les intéressés des activités journalières. Il y a plus de 300 bateaux au mouillage, je vous laisse donc imaginer ce que ça donne en radio, elle crépite sans discontinuer plus d’une heure durant. Ensuite chacun se rappelle, occupant tous les canaux à disposition pour savoir s’il participe au tournoi de volley-ball, au bridge, au scrable, à la dinghy ou à la pet parade, à la course de cocos, aux régates, au yoga, aux activités manuelles et j’en passe.
C’est simple après l’écoute de la météo nous éteignons tout simplement la VHF afin de pouvoir nous concentrer sur nos matinées scolaires, sachant pertinemment que les gamins se retrouveront plus tard sur la plage. Je n’ai pas le choix que d’aller voir la pet parade ; d’une part Marvin adore les chiens et d’autre part une piñata est à éventrer à la fin du show. Je passe l’appareil à Marvin en le laissant photographier cette exhibition qui ne vaut aucun commentaire si ce n’est ce bel ara qui relève un peu le niveau …. des couleurs.
Une fois la piñata ouverte, les bonbons distribués et le coup d’envoi de la soirée d’ouverture des régates lancé, il est temps de retourner au bateau. J’en ai assez vu et entendu pour la journée.
Les deux jours suivant, j’arrive à convaincre Marvin de délaisser Volley-ball Beach pour aller, avec son nouvel ami Daniel, voir la mer sur la côte au vent et monter au Monument d’où nous avons un coup d’œil imprenable sur le mouillage. Pas forcément enchanté au départ, il retrouvera tout de même le sourire en plaisantant avec son pote.
Vous l’aurez remarqué, le capitaine n’est pas forcément avec nous et personne ne va le forcer à apprécier ces après-midi récréatifs. Oui mais que fait-il alors ?
Ne croyez pas qu’il se morfond tout seul à bord. Il avait trouvé sur une plage un ancien pied de parasol en aluminium. Thierry s’est mis en tête de le faire voler en y adaptant une des ailes que Jim, notre ami du Hobby Shop de Titusville, lui avait donnée lors de notre passage. De ce tube va naître un planeur.
Bien entendu on ne fait pas voler aussi simplement un tube en alu. Il a dû d’abord l’évider pour l’alléger le plus possible, l’ouvrant suffisamment pour que les servos, les batteries et les commandes puissent y prendre place à l’intérieur. Il a ensuite dû créer une pièce en époxy parfaitement adaptée au profil de l’aile afin de la fixer sur le tube, mais en se laissant la possibilité d’en modifier son positionnement pour équilibrer le planeur. Enfin, n’ayant que l’aile principale, il a construit l’aileron arrière, avec profondeur et dérive.
Alors qu’il peaufine les derniers réglages, Marvin et moi déroulons la banderole que nous avions préparée en catimini pour l’occasion. Nos amis canadiens et américains sont là pour assister au premier vol de cet alu-plane version E.T.
Il pique quelques fois du nez au début, puis Michel se propose de le lancer afin que Thierry puisse se concentrer sur la télécommande. L’alu-plane décrit un joli cercle et vient se planter dans le sable. Aucun dégât, tout le monde applaudit et en redemande. Thierry jubile, il a le sourire qui lui fait trois fois le tour de la tête.
Puis un de nos amis émet l’idée que le planeur volerait plus longuement s’il était envoyé depuis le haut de Monument Hill. Thierry hésite un moment mais se laisse finalement convaincre. Pendant que Martin et Michel grimpent, les enfants font leurs pronostics sur la durée du vol. Jo et Marvin envoient leurs cerfs-volants. Tout à coup un wohoooo nous parvient du haut de la colline, nos amis sont prêts. Les cerfs-volants sont pliés pour un moment, Thierry contrôle ses commandes en donnant le feu vert à Michel.
C’est parti…Un tube de parasol en alu n’a jamais aussi bien volé !
Michel et Martin ne remonteront pas moins de six fois à Monument Hill pour lancer le planeur. Tout le monde passe un bel après-midi. Merci les amis d’être venus soutenir et encourager mon capitaine qui a maintenant encore plus de petits avions dans la tête.
Après cet après-midi de voltige aérienne, voilà de quoi vous mettre en appétit, une salade de lambis cru, arrosée de lime et de jus d’orange, un régal. Quant à ces pastenagues américaines elles se laissent volontiers caresser contre un déchet de lambis, ce qui fait la joie des enfants qui sont tous fous à l’idée de pouvoir toucher et nourrir des raies.
Un dernier coup d’œil à George Town pour un approvisionnement en fruits et légumes, une dernière soirée autour d’un feu avec nos amis, puisque c’est ici que nos routes se séparent pour un moment, certains continuant au sud alors que nous entamons notre remontée.
Et c’est également ici que je vous quitte pour ce volet en vous disant à la prochaine connexion.
Avec nos meilleures pensées,
Les New Life en balade
Avec nos meilleures pensées,
Les New Life en balade
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