Salut à tous,
Nos amis José et Fanfan nous ont rejoints à Aruba. Ils ont tenté de pêcher sur le trajet Curaçao-Aruba, malheureusement ils ont été moins chanceux que nous sur ce coup-là. Par contre notre moussaillon a reçu un petit cadeau de leur part : un poisson-volant qui avait atterri sur le pont d’Amuitz. Marvin ne tient plus en place et n’attend que le moment où il pourra le disséquer et nous faire profiter des odeurs de ses découvertes !
Nos amis José et Fanfan nous ont rejoints à Aruba. Ils ont tenté de pêcher sur le trajet Curaçao-Aruba, malheureusement ils ont été moins chanceux que nous sur ce coup-là. Par contre notre moussaillon a reçu un petit cadeau de leur part : un poisson-volant qui avait atterri sur le pont d’Amuitz. Marvin ne tient plus en place et n’attend que le moment où il pourra le disséquer et nous faire profiter des odeurs de ses découvertes !
Avec José et Fanfan nous louons une voiture et partons à la découverte de l’intérieur d’Aruba. Quelle aventure pour découvrir la côte au vent. Les hommes négocient un passage délicat, pendant que le reste de la troupe fait un petit bout de chemin à pied.
Chemin faisant, nous pensons découvrir « Natural bridge » que tout le monde nous recommandait comme site touristique à ne pas manquer.
Finalement voilà ce qui reste du pont naturel, détruit il y a plus de deux ans !
Merci pour l’info les gars !
Sinon l’intérieur de l’île c’est beaucoup de cactus, encore des cactus et toujours des cactus.
En traversant le parc national d’Arikok, à part les cactus, nous découvrons les grottes Fontein avec ses peintures rupestres, faites il y a bien longtemps par des indiens venus du Vénézuéla, à qui ces grottes ont servi d’habitation.
Voilà une fenêtre météo qui se présente. On prépare donc les bateaux faisons notre clearance de sortie l’après-midi précédent le départ en indiquant que nous partons de suite pour la Colombie. Nous pensions mouiller les bateaux plus à l’ouest, face aux grands hôtels pour la nuit. Amuitz qui nous a devancés le temps de faire nos formalités font demi-tour et nous appellent à la VHF en nous indiquant que le mouillage est rouleur et qu’il y a peu de fond. Très peu pour nous. Nous retournons donc au mouillage de l’aéroport pour la nuit.
Le lendemain matin, debout à 0500 pour un départ à 0600. Légère brise ESE de 5/10 nœuds, nous réglons les voiles en ciseau, génois tangonné, un ris dans la grand-voile, cap au 260°, direction Los Monjes qui sont à 53 miles. Dès son réveil, une heure plus tard, Marvin profite du spectacle des dauphins entourant le bateau sur une mer d’huile. Le temps de prendre le petit-déj, le ciel s’assombrit, un gros orage éclate. Il en sera ainsi toute la journée, les orages se succédant, nous sommes entourés d’éclairs, de coups de tonnerre, l’électronique est débranché, nous sortons les cirés. Les vents sont complètements variables en force comme en direction, puisque nous sommes au centre d’une belle dépression, non annoncée évidemment !
Puis en fin de matinée, c’est le calme plat, pratiquement plus de vent, mer d’huile, le bateau ne fait plus que 2.5 nœuds. Un autre orage est à l’horizon, il sera bientôt pour nous. Amuitz que nous apercevons à la jumelle quelques miles devant, est déjà dans l’orage, il navigue en sens inverse, puis reprend sa route, preuve que les vents tournent en tous sens.
A 16h00 nous avons un contact BLU ave José et Fanfan qui arrivent déjà aux Monjes. Ils nous indiquent avoir attrapé, une petite bonite, une coryphène et du thon. Plus chanceux que nous cette fois-ci qui avons perdu le bas de ligne et le rapala suite à une grosse touche vraisemblablement. Grâce à eux nous mangerons tout de même du poisson frais.
Nous sommes à 15 miles des Monjes, il est 16h30. Nous sommes interpellés en VHF canal 16 par le Flamingo, qui nous demandent de suivre une route NE car un navire océanographique, procédant à des relevés en tirant des câbles de 4 miles, va certainement croiser notre route. Ils nous demandent de passer à plus de 2 miles à l’arrière des dernières bouées de signalisation. Cela n’arrange pas nos affaires mais nous n’avons pas le choix, et faisons route inverse pendant 2 heures pour laisser passer ce convoi.
Apercevant enfin les dernières bouées de signalisation nous reprenons notre cap. Il se fait tard et je décide de faire à souper (émincé de bœuf aux carottes, ébly) pour que le petit mousse - qui veut pourtant rester debout jusqu’à l’arrivée - puisse aller se coucher. Il ne lui faudra pas plus de cinq minutes pour tomber dans les bras de Morphée après cette journée riche en événements. Guidés par le phare des Monjes (FI 10 sec), ce n’est qu’à 21h00 que nous y arriverons. José et Fanfan sont restés éveillés et nous attendent, ils nous aident à amarrer le bateau, nous mouillons une ancre à l’avant et reculons en passant un bout à la corde qui relie les deux îles. Cette manœuvre, qui n’a rien de particulier de jour, n’aurait pas été évidente de nuit, sans leur assistance.
Une bonne nuit de sommeil, malgré un gros générateur qui tourne plein pot à terre. José, qui avait son annexe prête, joue les « gondoliers » pour nous amener la guardia afin qu’ils effectuent sympathiquement les formalités et une « inspection » informelle du bateau.
Leur visite tenait plus à de la courtoisie devant une tasse de café qu’à autre chose. Une fois la guardia repartie, nous chaussons palmes, masque, tuba pour de l’école aquatique. Plus de 20m de fond, on voit notre ancre, de gros barracudas, une multitude de poissons chirurgiens, qu’on nourrit au passage avec un reste de levure ayant pris l’humidité, des perroquets, des saumons caraïbes, etc. incroyable comme l’eau est claire. Fanfan, Marvin et moi partons ensuite en exploration sur l’île. On grimpe jusqu’au phare d’où je peux confirmer à Marvin que « Plus c’est haut plus c’est beau »
Après le repas de midi, un nouvel orage d’ouest éclate. Branle bas de combat, il faut enclencher le moteur, rallumer le guindeau et remonter l’ancre rapidement, New Life se met en travers, on est beaucoup trop près d’Amuitz, il nous faut dégager afin d’éviter de passer par-dessus la corde et de les toucher. Par 20 m. de fond, le guindeau peine. Ce n’est qu’une fois dehors que je comprends pourquoi l’ancre était si difficile à sortir, un gros câble y est accroché, le capitaine à la barre évite Amuitz, gueule – à cause du vent sans doute – en demandant ce que je fabrique ! Enfin j’arrive avec toutes les peines du monde à décrocher le câble qui coule à pic. Malgré la pluie et le vent on transpire. On remouille plus loin, sans reculer à la corde, il sera plus aisé de partir de nuit de Los Monjes pour Bahia Honda (env. 60M), notre première étape colombienne.
Vendredi 26 octobre, à 0130 du matin nous levons l’ancre. Il n’y a pratiquement pas de vent 5 nœuds de SO-O. Cap au 280° au moteur en espérant que dans la journée ça se lèvera un peu. José et Fanfan, plus rapides, partiront plus tard. A 0900, nous avons non seulement un vent de face de 20 nœuds, mais également le courant dans le nez. On passe le temps avec moussaillon en hissant les couleurs colombiennes et en prenant nos premières photos de cette côte.
Le capitaine modifie le cap en prenant 20° sur tribord pour dérouler le génois qui aidera le moteur à gagner quelques nœuds. A 14h00 nous touchons notre premier waypoint : 12°28’80 N – 71°40’OO O, la Pointe de Gallinas, il nous reste encore une douzaine de miles jusqu’à Bahia Honda, toujours au moteur, aidé par le génois. José nous appelle en VHF pour nous dire que le turbo de son moteur a lâché. Il diminue le régime moteur et continue. Aux alentours de 15h00 nous recevons un nouvel appel VHF de José qui nous apprend que son moteur a cassé. Il s’est emballé et il a dû l’arrêter d’urgence. Amuitz continue en tirant des bords car les éléments sont toujours à contre. Nous allons sonder la baie, faisons demi-tour et prenons nos amis en remorque.
Là encore la houle d’ouest rend le mouillage inconfortable, nous décidons de traverser la baie, avec Amuitz en remorque et de jeter la pioche à Punta Canon (12°21’65 N – 71°48’49 O). La nuit portera conseil et nous ferons le bilan demain matin avec José et Fanfan. On reste en veille VHF car si les vents tournent ou se lèvent il faudra pouvoir dégager et nous avons qu’un moteur pour deux !
Marvin ne se fait pas prier pour aller dormir. A 21h00 un canot à moteur s’approche de New Life, puis coupe le moteur et se laisse dériver pour s’accrocher au franc-bord. Notre sang ne fait qu’un tour. Buenas noches. Qué pasa ? je demande, Thierry est juste derrière au cas où. Finalement les pêcheurs me demandent : queremos algo per la comida. Et me voilà en train de faire des sandwiches au jambon. Je leur demande s’ils veulent également de l’eau, ce qu’ils acceptent volontiers. Buenas noches y gracias, asta manana.
Le lever du soleil le lendemain est superbe
Partageant un café avec José et Fanfan, nous prévoyons la suite du « programme ». Maintenant c’est certain il nous faut attendre des vents portants car on ne pourra pas les tirer jusqu’à Cartagena (240M). Nous allons naviguer ensemble et nous les prendrons en remorque à chaque fois que ce sera nécessaire. Le turbo de leur moteur a effectivement lâché et peut-être le joint de culasse a suivi, José et Thierry ne pensent pas qu’il y ait autre chose de cassé, mais le moteur est de toute manière HS.
Dans la journée les grains se succèdent et la houle rend le mouillage inconfortable, nous nous dirigeons plus au fond de la baie. Une alarme se met en route à 0230 du matin, c’est notre ancre qui dérape, puis croche à nouveau. Nous ne dormirons que d’un œil.
Déjà 0500 le réveil sonne, un café bien fort pour partir d’un bon pied. Nous avions prévu, la veille au soir d’aller nous mettre à l’abri à Puerto Bolivar dans la Baia de Portete, qui normalement est un port privé et commercial. Nous tirons des bords contre vents et courant toute la matinée. A 1230 nous sommes enfin dans le chenal d’entrée où nous avons réussi, après multiples appels VHF à obtenir l’autorisation d’y entrer pour nous mettre à l’abri et tenter de réparer le moteur. Amuitz arrive jusque dans le chenal sous voiles, nous les prenons en remorque jusqu’au point de mouillage. Chacun de nous a une escorte personnel, un guardia costa à son bord. Des va-et-vient VHF entre bateaux, guardia, et autorités portuaires mettront finalement tout le monde sur la même longueur d’onde et nous pourrons mouiller dans l’enceinte du port commercial, charbonnier de Portete, position 12°15’23N – 71°57’62 O. Fanfan nous prépare un bon souper, les discussions vont bon train pour tenter de trouver une solution pour la réparation du moteur.
Surprise au réveil ce matin, les bateaux sont couverts de charbon, le port en activité permanente a chargé cette nuit plus de 200'000 tonnes de charbon sur un charbonnier qui est prêt à céder sa place au suivant.
On ne va pas faire de vieux os dans le coin, d’autant plus que nous n’avons pas l’autorisation de descendre à terre et que la baignade ne nous tende guère dans les parages…
…et pourtant, la dépression tropicale Noëlle passant sur la République Dominicaine, La Floride, les Bahamas a complètement détraqué la météo, la zone de convergence s’est déplacée plus nord, amenant pluie, orages et « pétole » ce qui n’arrange pas nos affaires. Nous attendrons une semaine des vents pour pouvoir enfin sortir de ce port commercial. Durant cette attente José et Thierry ont fait quelques travaux sur le moteur pour lui permettre de tourner un minimum et faciliter la suite du trajet.
Quant à Marvin il s’est éclaté avec José et Fanfan lors d’une partie de pêche en annexe
Les repas sont assurés pour quelques jours avec ce magnifique barracuda.
Chaque soir les guardias nous amènent la météo du jour ! Super sympa, mais on le savait déjà. Enfin un léger vent NE est annoncé, 5 à 10 nœuds. Samedi 3 novembre nous en profiterons pour sortir de Baia Portete et passer le Cabo de la Vela, un des cinq caps les plus dangereux au monde par mauvaise météo. Nous le passerons moteur et voile, par mer calme.
Arrivés au mouillage de Cabo de la Vela nous n’attendrons pas une seconde avant de sauter à l’eau pour une baignade bien méritée. Ensuite c’est le bateau qui est rincé de fond en comble pour le débarrasser de la poussière de charbon accumulée dans tous les recoins.
Un vent ENE est maintenant annoncé pour quelques jours, nous ne traînerons donc pas et reprendrons la route dès demain. 0730 dimanche 4, cap au 247° sur les Cinq Baies, distance 120 miles. Nous jetterons notre dévolu sur Gayraca. Sous voiles Amuitz plus rapide part devant. Nous convenons de rendez-vous VHF puis BLU afin de connaître nos points respectifs. Les vents montent légèrement, nous sommes sous génois et grand-voile et marchons tranquillement à 4 nœuds. Sur la route beaucoup de tronc d’arbre, de débris.
Tout va bien, mais pourquoi ça ne dure pas ? Tout à coup le ciel s’obscurcit, Thierry prend deux ris dans la grand-voile et diminue le génois de moitié. Le temps d’aviser José par VHF, le grain est sur nous avec des vents allant dans tous les sens et une mer qui se forme, l’un n’allant jamais sans l’autre ! Les vents tournent au sud, 20 nœuds, l’orage passe, le capitaine ronchonne, le bateau roule, le vent tourne à nouveau ENE 10 nœuds, New Life plonge, il est stoppé à chaque vague, puis repart, on fait du 2.5 nœuds… à cette vitesse on n’est pas encore arrivé ! Notre petit moussaillon s’amuse en évaluant la hauteur des vagues, il rigole d’un rien et on entend régulièrement waouh t’as vu celle-là. Je lui lis des histoires, on fait des jeux, on regarde un DVD, on passe le temps.
Bébek Tutu (notre pilote) tient la barre du mieux qu’il peut, mais, il n’aime pas le vent arrière et New Life fait des embardées de 50° d’un côté de l’autre de la route donnée.
Après l’orage le soleil pointe timidement son nez. Thierry peut tangonner à nouveau le génois le vent a passé à l’E, 15 nœuds. L’après-midi se passe sans qu’on ait eu le temps de faire quoi que ce soit ! Un plat de pâtes à la tomate pour le repas et l’heure du lit arrive pour Marvin. A 18h30, il fait nuit noire. On s’organise pour les quarts de nuit. Je prends le premier quart jusqu’à minuit, ensuite c’est le capitaine qui veillera jusqu’à 0600 du matin. J’ai le temps de faire préparer du pain pour le petit-déj. avant que notre petit mousse pointe son nez dans le cockpit. Salut maman, ça va ? j’ai faim ! ça c’est son cri de guerre chaque matin, c’est reparti.
La routine pour cette nouvelle journée en mer, avec des vents changeant en force et en direction, des orages se succédant, une mer toujours houleuse qui rend les mouvements du bateau désagréables, de beaux débris sur la route, des cargos croisant au large, les contacts BLU avec les copains du réseau et avec Amuitz qui sont déjà en vue des 5 baies. Un coup d’œil au GPS m’apprend qu’ils ont près de 50 miles d’avance sur nous et qu’ils sont pratiquement arrivés. Le moteur leur permettra d’entrer dans la baie sans remorque, nous les retrouverons un peu plus tard…
…12 heures plus tard en fait après avoir essuyé un gros orage - qui nous a fait nous dérouter sur quelques miles pour ne pas nous retrouver en plein milieu - nous sommes enfin devant la troisième des 5 baies, Gayraca, position 11°21’32 N – 74°07’24 O. Nous y entrons de nuit puisqu’il est 2330, quelques pêcheurs à l’entrée et une rafale à 50 nœuds nous accueillent en couchant le bateau. José et Fanfan ne sont pas encore au lit, ils nous attendent et nous flashent une lampe afin de nous indiquer leur mouillage. Nous jetons l’ancre et ne demandons pas notre reste, la couette nous attend. Bonne nuit les amis. Bilan : rien de cassé, juste un peu crevés, 40 heures pour faire 125 miles, New life n’est décidément pas très rapide ! Pour info Amuitz n’a mis que 26 heures pour parcourir le même trajet.
Mardi 6, farniente, petit café avec José et Fanfan, baignades, visite de Gayraca (3ème des 5 baies) en faisant connaissance de ses habitants forts sympathiques, repas à terre dans un petit « bouiboui » local.
Petite étape d’une quinzaine de miles pour ce mercredi 7 jusqu’à Rodadero. Nous passons entre Isla d’Aguja et la côte. Il faut passer entre 15 et 20 mètres du rocher pointu qui est au sud de l’île (voir photo ci-dessous avec la flèche) afin d’éviter et de laisser sur bâbord les trois têtes de roches qui affleurent à moins de 50 cm et qu’on voit au dernier moment. Si la mer est houleuse c’est bien clair qu’il faut faire le tour et ne pas emprunter ce passage. En empruntant ce passage on pensait grignoter des miles sur Amuitz qui avait pris l’option du large. Que néni ! on sera encore et toujours derrière eux qui sont vraiment plus rapides.
Comme nous sommes près de la côte, les vents sont variables en force et en direction, nous continuons notre route au moteur, Amuitz tirant des bords au loin pour économiser un max le moteur. Il n’y a aucun problème pour passer entre Isla El Moro Grande et le port de commerce de Santa-Marta. Nous poussons jusqu’à Rodadero, Gaira sur certaines cartes. Un appel VHF nous apprendra que Joline avec ses trois petits mousses arrivent juste au mouillage que nous venons de quitter. Dans la semaine on devrait arriver à se retrouver, Marvin est tout excité à l’idée de revoir ses copains Maxime et Mano, qui ont maintenant un petit frère (ça fait plus d’une année qu’on s’est séparé).
Dans l’après-midi nous ferons une petite escapade à terre afin de nous ravitailler en produits frais. Rodadero est un mini Puerto La Cruz, cité touristique où les « bicicletas marine » (pédalos), ski nautique et tout autre engin de plage motorisés n’arrêtent pas de tourner. Nous lèverons l’ancre le soir même à 2200 afin de passer le Rio Madgalena de jour. Amuitz partira un peu plus tard.
Cette navigation de nuit se fait au moteur pour commencer, puis grand-voile et génois tangonné, une légère brise se levant, puis moteur à nouveau, c’est la « pétole » la plus totale. A 0630 nous sommes à 10 miles à l’ouest du Rio Magdalena et nous apercevons déjà les premiers troncs et îlots de jacinthes d’eau que transporte le rio. Ces dernières semaines, il y a eu beaucoup d’orages et de pluie, l’eau passe du vert au brun dès que nous approchons. Nous sommes à 3 miles au large de l’embouchure afin que la distance à parcourir soit la plus courte possible. Nous passerons tout de même plus de 3 heures à slalomer entre les débris de toute sorte et les troncs.
La route continue au moteur jusqu’à Punta Hermosa (renommée Punta Velero) où nous contournons la langue de terre et sable, qui se déplace au fil des ans pour nous rendre au mouillage (gardez l’œil malgré les waypoints donnés).
A terre il y a notamment Juan Carlo, prêt à rendre service, à fournir du diesel ou des courses, selon les besoins. Nous nous y reposons quelques jours, l’endroit est paisible, le mouillage sûr et tranquille, la tenue est bonne, le coin est bien sympathique dommage qu’il y ait tant de moustiques et mouches, mouchettes, qui nous dévorent à tout heure du jour et de la nuit.
Fanfan initie Marvin aux joies du kayak
Comme à son habitude notre moussaillon a très vite voulu se débrouiller tout seul !
Lundi 12 nous reprenons la route à 2100 pour une navigation de nuit jusqu’à Cartagena. Il ne reste qu’une cinquantaine de miles à parcourir. Une légère brise s’est levée NE d’abord à 8/10 nœuds, puis s’est posée à 15 nœuds SE, nous ferons enfin de la voile du début à la fin sur ce trajet. Au petit matin Cartagena est en vue
Nous utiliserons la passe de Boca Grande, où il y a un mur immergé. La passe n’est pas large, mais est balisée par des bouées bâbord/tribord (on laissera la rouge à tribord). Malgré ce qui est écrit sur la bouée : max. 2m, nous avons eu 6m d’eau au milieu des bouées, donc bien assez de profondeur pour passer en sécurité.
Amarrés devant le Club nautico, nous retrouvons pleins de connaissances et d’amis rencontrés au fil des escales. Le Roi Soleil, Gigi et Lulu, des amis suisses, sont également là. Nos bateaux ne se sont jamais croisés. Notre dernière rencontre remonte à plus de 5 ans, c’était au Mont et New Life n’était pas encore à l’eau. Il y aura quelques belles soirées en perspective pour les retrouvailles. Marvin retrouve également des copains et copines !
Un saut au club pour se mettre au courant des potins et des mondialités dans les parages. De donner les papiers à un agent qui s’occupera de toutes les formalités pour US$ 60.00 (entrée/sortie) car ici il n’est pas possible de les faire soi-même.
Voilà c’est sur cette dernière info que je vous quitte pour aujourd’hui. En espérant que ce long récit « live » vous aura permis de partager une tranche de notre vie.
Avec nos meilleures pensées à tous. Les New Life en balade
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire