Salut les amis,
Partis de Providencia, quelques jours après un front froid, soit le 22 avril, nous avons eu du vent de NE-E de 10 à 15 nœuds, avec une mer de 2 à 4 pieds (1.50m). Superbes conditions pour parcourir les 375 miles qui nous séparaient de Guanaja, au large du Honduras. La majeure partie du voyage s’est faite voiles en ciseaux avec les deux génois tangonnés, sur une mer calme.
Au passage du Cabo Gracias a Dios, nous avons l’opportunité de nous arrêter aux Hobbies, Cayos de Vivorillo ou de Cajones afin de couper le trajet en deux ou de continuer directement. Les conditions étaient tellement agréables que nous en avons profité pour tailler la route en passant entre Arrecifes Media de la Luna et le Gorda Bank, complètement à l’extérieur afin d’éviter les chaluts qui travaillent et posent des filets dans le Main Cape Channel. Il faut dire que cette région est un paradis pour les pêcheurs puisque les fonds passent de plus 1600m. à 20m. et à certains endroits les récifs sont hors de l’eau. Par contre, pour les navigateurs, cet endroit est malsain par mauvaises conditions météorologiques et ce n’est pas pour rien que le cap s’appelle « merci à Dieu ».
Trop lents – 2,5 à 3,5 nœuds - pour attraper du poisson nous avons renoncé à larguer la ligne car il faut un minimum de 4,5 nœuds pour que le rapala intéresse les chasseurs tels que les wahoo, barracuda, carangue.
A chaque fin de journée, nous avons accueillis à bord quelques passagers clandestins.
Partis de Providencia, quelques jours après un front froid, soit le 22 avril, nous avons eu du vent de NE-E de 10 à 15 nœuds, avec une mer de 2 à 4 pieds (1.50m). Superbes conditions pour parcourir les 375 miles qui nous séparaient de Guanaja, au large du Honduras. La majeure partie du voyage s’est faite voiles en ciseaux avec les deux génois tangonnés, sur une mer calme.
Au passage du Cabo Gracias a Dios, nous avons l’opportunité de nous arrêter aux Hobbies, Cayos de Vivorillo ou de Cajones afin de couper le trajet en deux ou de continuer directement. Les conditions étaient tellement agréables que nous en avons profité pour tailler la route en passant entre Arrecifes Media de la Luna et le Gorda Bank, complètement à l’extérieur afin d’éviter les chaluts qui travaillent et posent des filets dans le Main Cape Channel. Il faut dire que cette région est un paradis pour les pêcheurs puisque les fonds passent de plus 1600m. à 20m. et à certains endroits les récifs sont hors de l’eau. Par contre, pour les navigateurs, cet endroit est malsain par mauvaises conditions météorologiques et ce n’est pas pour rien que le cap s’appelle « merci à Dieu ».
Trop lents – 2,5 à 3,5 nœuds - pour attraper du poisson nous avons renoncé à larguer la ligne car il faut un minimum de 4,5 nœuds pour que le rapala intéresse les chasseurs tels que les wahoo, barracuda, carangue.
A chaque fin de journée, nous avons accueillis à bord quelques passagers clandestins.
Quelle aubaine pour ces hirondelles, en pleine migration, de trouver, au milieu de l’océan un endroit pour se reposer et passer la nuit. Certaines repartiront au petit matin, pour d’autres malheureusement le voyage s’arrêtera sur New Life, trop exténuées pour continuer, elles se laisseront aller pour une « nouvelle vie » éternelle. Difficile pour Marvin de réaliser que la vie peut s’arrêter… juste comme ça.
La routine est bien installée à bord, chacun vivant à son rythme faisant un clopet quand bon lui semble. Dans la journée, on se fait quelques belles parties de rigolade en s’aspergeant de bidons d’eau de mer afin de se rafraîchir un peu. On court à l’avant pour admirer les dauphins qui régulièrement viennent jouer avec l’étrave.
On soupe vers les 18h00 afin de profiter des derniers rayons et apprécier de merveilleux couchés de soleil, puis c’est le rangement de la cambuse pendant que mes deux hommes se régalent du spectacle des premières étoiles qui s’allument. Tout là-haut Marvin croit distinguer un satellite… ah non cette fois-ci c’est un avion puisque ça clignote, puis lorsque la voie lactée s’éclaire, il est temps de chanter quelques chansons afin que notre moussaillon s’endorme dans le cockpit avant de retrouver la quiétude de sa bannette. On se partage les quarts de nuit avec le capitaine. Vers les 22h., une lumière pointe à l’horizon, s’éclaire, se teinte d’orange, grossit, se détache de l’eau et semble flotter dans les airs, continue son ascension, c’est la lune qui nous accompagnera jusqu’au matin.
Dans l’après-midi du samedi 26 avril nous apercevons les montagnes de Guanaja à l’horizon. A 20h00 nous entrons de nuit par la passe de Pond Cay et jetons l’ancre proche de Dumbar Rock ne poussant pas plus avant dans le mouillage sans aucune visibilité. Le lendemain Marvin se charge de réveiller la chambrée à 6h00 du matin. Nous avons reculé les horloges d’une heure, pour lui rien de plus normal que de réclamer son petit-déj à une heure si matinale !
Lorsque je pointe le nez dehors, je comprends mieux pourquoi Christophe Colomb avait surnommé en 1502 Guanaja (Bonaca) l’île aux pins. 90% de l’île est déclaré parc forestier (18 km de long par 6 km de large),
…et réserve marine. Une grande barrière de corail l’encercle avec une bonne quinzaine de cayos qui n’attendent que notre visite.
Nous retrouvons au mouillage Roi Soleil et Moonsong (Nola et Terry) qui sont arrivés avec un jour d’avance. Lundi nous nous rendons en annexe jusqu’au Guanaja settlement afin de parer aux formalités administratives.
* * * *
FORMALITES ET RENSEIGNEMENTS PRATIQUES
Cruising permit : 90 jours, gratuit, valable pour Guanaja, Roatan, Utila, Guatemala, El Salvador. On peut faire son entrée à Guanaja et sa sortie dans les endroits mentionnés ci-avant.
Immigration : 3 US$ par passeport.
Fuel : Texaco, deux pontons où l’on peut accéder facilement avec le bateau. Paiement en cash pas de carte de crédit. Prix du gallon : 82 lempiras.
Gaz : remplissage possible sur le settlement.
Banque : sur le settlement, avec possibilité de retrait avec les cartes bancaires en passant par le guichet. Monnaie : Lempira (100 lempiras = env. 5 US$)
Plusieurs petits supermarchés et marchés aux fruits et légumes frais. Guanaja est ravitaillé une fois par semaine par le bateau qui arrive en général le jeudi en fin de journée. Vendredi et samedi sont donc les meilleurs jours pour trouver des produits frais.
* * * *
Le village (Guanaja Settlement) a été construit sur un récif corallien, maisons sur pilotis, petites ruelles étroites où les carrioles, diables, chariots et charrettes déchargent des marchandises en tout genre arrivant par bateaux. Aucune voiture que ce soit sur le settlement, les cayos ou sur l’île principale, il n’y a pas de route, ici on se déplace à pied ou en bateaux.
De retour à bord une fois l’avitaillement et les formalités terminés, nous apercevons un gros aileron pointer à la surface, ensuite une énorme tache noire, puis le rostre d’un superbe dauphin faisant surface pour respirer. Tous les jours, il vient autour des bateaux au mouillage. Vous imaginez que nous n’avons pas résisté à l’envie de piquer quelques têtes en sa compagnie. Notre nouvel ami garde ses distances, ne se laisse pas approcher, mais on le sent là tout près de nous. C’est génial.
Le cyclone Mitch en 1998 a fait beaucoup de dégâts en restant stationnaire durant 72 heures. Des pins de plusieurs centaines d’années ont été complètement arrachés, les vieux palmiers ou cocotiers sont étêtés. En se promenant, on constate que la nature n’a pas dit son dernier mot, la verdure reprend vie,
mais l’île garde encore une cicatrice de passage du cyclone. Même l’infrastructure touristique en a pris un coup. Bon nombre de Resorts, hôtels, ou bars ont fermé leurs portes et ne se sont pas relevés. Nous pensons qu’il y a de bonnes affaires à reprendre, mais pour ça il faudrait que les touristes - qui ont jeté leur dévolu sur Utila et Roatan, par facilité puisqu’il y a un aéroport international à Roatan avec vols directs depuis les US ou l’Italie - décident de revenir à Guanaja malgré une escale supplémentaire à La Ceiba. Guanaja est également relié par ferry, mais il faut se rendre à La Ceiba, prendre un bus ou un taxi jusqu’à Trujillo pour enfin pouvoir prendre le mini-ferry, avec beaucoup d’attente puisque les horaires ne concordent pas.
Par contre, l’île possède plus d’une richesse, c’est certain. L’eau en est la première, elle jaillit de partout, à profusion. Dans les bars ou hôtels abandonnés, les robinets continuent à couler sans discontinuer, ce qui nous paraît invraisemblable. Nous apprendrons des îlois qu’ils n’ont jamais de soucis d’eau, que ce soit sur l’île ou sur les cayos alentours. Il y a des millions d’années Guanaja et les autres îles de la Baie des îles (Roatan, Utila pour ne citer que les plus grandes) se sont détachées du Honduras, et que plusieurs nappes phréatiques sont constamment alimentées par les hautes montagnes du continent. Ca nous époustoufle de voir l’eau couler partout à ce point, nous qui sommes toujours à l’économie de ce côté-là.
Parlant de richesse, Marvin quant à lui, a découvert des pierres brillantes, il se transforme en orpailleur afin d’en extraire les petites paillettes qui scintillent à ses yeux, lui laissant des rêves plein la tête, notamment d’être un jour plus riche que l'oncle Picsou !
Par contre, l’île possède plus d’une richesse, c’est certain. L’eau en est la première, elle jaillit de partout, à profusion. Dans les bars ou hôtels abandonnés, les robinets continuent à couler sans discontinuer, ce qui nous paraît invraisemblable. Nous apprendrons des îlois qu’ils n’ont jamais de soucis d’eau, que ce soit sur l’île ou sur les cayos alentours. Il y a des millions d’années Guanaja et les autres îles de la Baie des îles (Roatan, Utila pour ne citer que les plus grandes) se sont détachées du Honduras, et que plusieurs nappes phréatiques sont constamment alimentées par les hautes montagnes du continent. Ca nous époustoufle de voir l’eau couler partout à ce point, nous qui sommes toujours à l’économie de ce côté-là.
Parlant de richesse, Marvin quant à lui, a découvert des pierres brillantes, il se transforme en orpailleur afin d’en extraire les petites paillettes qui scintillent à ses yeux, lui laissant des rêves plein la tête, notamment d’être un jour plus riche que l'oncle Picsou !
En ce moment c’est la pleine saison des mangues. Les manguiers plient sous le poids des fruits qu’il ne nous reste qu’à ramasser lors de nos balades. On en fait une véritable orgie.
Puis un matin nous décidons de faire une « Grande navigation »,
de quitter le mouillage d’El Bight (près du Dumbar Rock), d’abandonner notre nouvel ami le dauphin, pour visiter les cayos alentours.
Nous jetons notre dévolu sur Josh’s cay, à 3 miles de là, il nous faut moins d’une heure pour lever l’ancre, naviguer à l’intérieur de la barrière de corail, sur une mer calme et mouiller à nouveau dans 2.60m. d’eau turquoise. Quelle navigation !
Une heure après notre arrivée, nous retrouvons notre ami le dauphin qui vient nous présenter sa partenaire. Ils sont deux maintenant à nous saluer chaque jour. Lors d’une escapade "snorkling " avec Marvin nous apercevons des bébés calamars, tout juste nés, prêts à se défendre en crachant de minuscules jets d’ancre, ils sont vraiment mignons. Tout à coup, une raie pastenague nous passe en-dessous. Nous l’escortons de la surface, c’est la première fois que Marvin peut en suivre une et admirer ses mouvements.
A terre nous faisons la connaissance de Mr Graham, originaire des Caymans. Il a acheté Josh cay, il y a une vingtaine d’année, ayant trouvé un petit coin paisible pour sa retraite. De jolis bungalows colorés donnent, aux quelques touristes de passage, l’impression d’être au paradis. Un bar, un aquarium naturel où se prélassent barracudas, tortues, mérous, raies, langoustes, requins dormeur complète le tableau, sans oublier des cages avec quelques perroquets magnifiques.
En faisant à pied le tour de Josh, nous tombons nez à nez avec des agoutis, qui s’enfuient en nous entendant arriver. Marvin continuera la balade avec son papa pendant que je rebrousse chemin, me planque derrière un arbre et attend que ces petites bestioles pointes à nouveau leur nez.
Il paraît que c’est très bon à manger. Qui sait, une fois si l’occasion de présente, on en goûtera.
Chez Mr Graham, il y a même un wifi, alors on en profite pour appeler la famille et remettre le site à jour.
Une visite à Savannah, nous apprend qu’une route est en construction. Elle traversera d’est en ouest l’île et reliera l’aéroport au sud. Il y a donc des chances pour que le tourisme reprenne sur cette partie du monde.
Cela fait 3 après-midi que notre moussaillon déserte New Life et va rendre visite à Roi Soleil il paraît qu’il me prépare une surprise avec l’aide de Gigi. J’ai bien essayé de le cuisiner pour savoir de quoi il en ressortait, mais pour seule réponse j’ai obtenu motus et bouche cousue maman, soit patiente, mais tu auras ton cadeau avant la fête des mères. Ce n’est pas adorable?
Et bien voilà pour aujourd’hui. D’ici la fin de la semaine nous retournerons au mouillage d’El Bight, afin de se préparer pour un départ dans le courant de la semaine prochaine, si la météo le permet, pour Isla Mujeres (l’île des femmes) au large de la côte mexicaine. Plus d’internet pendant quelque temps, alors soyez patients pour la suite.
Meilleures pensées à tous et bonne fête à toutes les mamans de la terre.
Les New Life en balade