samedi, 1 août 2009

de Martinique à Curaçao, le 1er août 2009

Salut à tous,

A peine arrivés au Marin, nous entreprenons nos recherches pour le moteur thermique Honda 5,5cv, servant à entraîner le compresseur qui nous permet de remplir nos blocs de plongée qui une fois pleins, nous donnent la possibilité d’accepter des travaux sous –marins et de se faire plaisir en plongée.

Je passe quelques heures sur internet au Mango Bar pendant que Thierry et Marvin font la tournée des professionnels pour compléter les achats de pièces dont nous avons besoin. Georges de Ludmilla, qui passe dans le coin nous aide dans nos recherches en proposant à Thierry de l’emmener en voiture le lendemain dans la zone industrielle. En fin de matinée, je vois débarquer le capitaine, sourire aux lèvres, porte-monnaie allégé avec le fameux moteur.



C’est pile poil le même, il suffit de le boulonner à la place de l’ancien, de le faire démarrer et de remplir nos bouteilles de plongée. Ça c’est la théorie. Une fois installé, à peine lancé, le moteur cale dès qu’on lui met un peu de puissance. Oups, oups ! Thierry commence à démonter et à contrôler pièce après pièce, la bougie (neuve) est noire, comme si elle avait eu des heures de rodage, le piston est calaminé. Moteur neuf ? - Je passe les détails de l’humeur du capitaine - qui remet une bougie neuve, identique à celle qu’il a sortie du moteur sans avoir plus de succès. Il se plonge alors dans la lecture du manuel de mise en service est s’aperçoit que la bougie préconisée n’est pas de même type que celle mise dans le moteur. Oups, Oups, Oups.

Le moussaillon et moi partons acheter la bonne bougie et téléphoner à Martinique Espaces Vert et Bleu pour les informer de nos soucis. Bien entendu, ils jurent qu’ils ne comprennent pas, que le moteur est neuf etc.etc. Bref, j’abandonne très vite et retourne au bateau avec la bonne bougie, Thierry la met en place, lance le moteur, qui du coup ne cale plus. On peut gonfler nos bouteilles. C’est quand même bizarre vous en conviendrez pour un moteur qui soi-disant est neuf, tout frais sorti de son emballage que la bougie n’est pas celle d’origine et que le piston est calaminé !

Détendons-nous en regardant les yoles passer, ça fait du bien.



N’ayant plus rien à faire sur Le Marin, nous décidons de lever l’ancre et de nous rendre à Ste-Anne, qui n’est qu’à 15 minutes de navigation, mais qui est bien plus sympa, ambiance petit village, moins de bateaux et eau claire. Y’a pas photo, c’est nettement mieux.



Nicole et Pierre sur Anegada s’y rendent aussi.



Nous avions rencontré Nicole lors de nos cours pour le permis mer en Suisse il y a - oh la la que le temps passe vite - 8 ans déjà ! Quant nous sommes partis de Port Camargue en 2003, ils étaient là, nous les retrouvons ici. Le monde est quand même petit.
A Ste-Anne nous assistons à une partie de pêche qui met tout le village en ébullition. Tôt le matin les pêcheurs étendent un énorme filet qui couvre la baie,



ils le ramènent jusque sur la plage, tiré par un bateau à chaque bout pendant que les plongeurs s’activent à faire passer le filet sur les têtes de coraux afin de garder le maximum de poissons emprisonnés,



une fois proche de la plage, tout le village s’y met pour le ramener,



et profiter de cette manne.



Nicole et Pierre aimeraient une housse pour protéger leur annexe et m’ont demandé de la réaliser, puisque j’ai une super machine à coudre, acceptant les épaisseurs importantes. Pendant que nous sommes occupées Nicole et moi à la confection de la housse,



Thierry soude le balcon arrière d’Anegada,



Marvin quant à lui découvre de nouveaux jeux sur l’ordi de Nicole.



Nous passons encore quelques jours à Ste-Anne, puis retournons au Marin afin d’établir nos formalités de sortie. Une fois les formalités terminées, nous voyons débarquer nos amis d’Iron. Joy et Marvin sont si heureux de se retrouver que nous diffusons notre départ de quelques jours afin de passer encore un peu de temps ensemble. Nos routes se sépareront en Martinique, Iron continuant la descente des îles caraïbes tandis que nous allons traverser sur Bonaire et Curaçao.

Voilà qu’une vague tropicale passe; en ce moment elles se succèdent, il nous faut partir entre deux vagues, alors on attend la prochaine ouverture, puis la météo devient favorable pour les jours à venir. Nous quittons nos amis et levons l’ancre : 480 miles nous séparent de Bonaire. Les vents annoncés sont d’ESE, 10 à 15 nœuds au départ pour forcir à 20 nœuds d’ici à 4 jours avec le passage d’une autre vague tropicale. Rien de bien méchant donc. Vent arrière, tangons à poste, c’est les voiles en ciseaux que nous entamons notre petite traversée.



Le premier jour nous parcourons 104 miles, sans être à la gîte, puisque nous sommes vent arrière. La navigation et la vie à bord sont nettement plus confortables dans ces conditions, tout reste en place et je n’ai pas besoin de m’attacher, ni me caler pour cuisiner.

Le second jour, quelques globicéphales nous accompagnent.



Tous les matins, à 0700, c’est l’heure du point : encore 106 miles de parcourus, toujours aussi confortablement. On peut lire, faire des jeux, se reposer, le soir toute la famille est dans le cockpit pour admirer le ciel étoilés et le plancton fluorescent, c’est tout simplement génial. Ça faisait longtemps que nous n’avions pas eu une si belle navigation.

Le troisième jour, les vents basculent plus SE ce qui dévente le génois babord, Thierry l’affale et nous continuons toujours aussi agréablement sous un seul génois non tangoné, la quantité de miles parcourus sera plus faible, mais le confort sera toujours à bord.

Le quatrième jour nous sommes accompagnés par une multitude de fous de bassan. Nous sommes au large des Aves, ces oiseaux vont loin en mer pour pêcher. Nous remontons notre ligne de pêche - qui n’a pas eu grand succès jusqu’ici, vu le manque de vitesse – afin d’éviter qu’un des fous ne prenne le rapala pour un poisson. Nous n’avons aucune envie d’avoir de l’oiseau au menu !



Le cinquième jour, à 0200 du matin nous arrivons à Bonaire. Nous prenons une bouée car ici il est interdit d’ancrer. Toute l’île de Bonaire est considérée comme réserve sous-marine. Au réveil nous allons parer aux formalités administratives et payer notre bouée pour quelques jours voulant profiter des fonds marins. Le prix de la bouée n’est pas exorbitant, 10$ la nuitée.

Plusieurs bateaux avec des enfants à bord. A côté de nous Tyee, un catamaran canadien avec deux enfants dont l’un du même âge que notre moussaillon. Ils font rapidement connaissance passant d’un bateau sur l’autre au gré des jeux inventés. Thierry fait du « baby-sitting » le premier jour afin que je puisse profiter de plonger avec John et Lucie. J’ai rarement vu de l’eau si claire, des fonds si beaux et poissonneux.



Le lendemain, c’est Tyee qui garde les enfants pendant que Thierry et moi faisons une « drift dive » sur le tombant à l’arrière du bateau. Là aussi coraux et poissons sont au rendez-vous. C’est du délire tant c’est beau.




En fin de plongée, comme il reste de l’air dans ma bouteille, je prends Marvin sur mon second détendeur afin qu’il ait lui aussi des sensations autres qu’en palmes, masque et tuba et qu’il se retrouve au même niveau que les poissons. Il est un peu inquiet lorsqu’il se retrouve au-dessus du tombant à l’arrière du bateau en voyant passer un énorme tarpon à sa hauteur.



Les bateaux avec enfants se réunissent sur Stray Kitty ce soir - un autre catamaran canadien - pour un apéro-souper où tout le monde amène quelque chose à partager afin de prolonger les festivités. Ce n’est pas moins de 10 enfants (de 12 à 4 ans) qui s’activent dedans, dehors, sautant sur le trampoline à l’avant. Une fois exténués, ils regarderont Kung Fu Panda. Le film terminé, tout ce petit monde se sent une âme de Kung Fu…. ne maîtrisant pas toujours les prises : quelques larmes, des câlins par-ci par-là et c’est reparti de plus belle. Adultes compris, on ne sera pas moins de18 personnes à bord. Ce n’est pas sur New Life que cela aurait été possible !

Le lendemain tous ne sont pas aussi vaillants pour une plongée, alors j’en profite pendant que Thierry garde Marvin et les copains à bord. L’après-midi Marvin s’éclate avec ses potes, tirés par Chris à l’arrière de l’annexe sur un gros boudin.



Nous passons de merveilleux moments à Bonaire. C’est comme si nous étions en vacances ! Mais voilà, les bonnes choses ont une fin. Stray Kitty part pour Aruba où ils sont attendus, Pickles et Tyee restent encore quelques jours à Bonaire, nous continuons sur Curaçao où nous allons passer la saison cyclonique en travaillant afin de renflouer la caisse de bord.

Il y a deux ans, nous avions bien travaillé à Curaçao. Nous espérons qu’au vu de la mauvaise conjoncture qui sévit un peu partout, notre choix sera le bon. L’avenir le dira !

Allez, une dernière photo des p'tits pirates avant de vous quitter.


Avec nos meilleures pensées.
Les New Life en balade

1 commentaire:

Unknown a dit…

toujours content de te lire bon eh bien vous allez nous rattrapper a ce que je vois

plein de bise de la belle mumu