dimanche, 22 février 2009

Départ de Beaufort (NC) jusqu'à Titusville (Floride) par l'ICW, le 22.02.09

Salut à tous,

Lundi 26 janvier, New Life est remis à l’eau pour la première fois cette année, mais la troisième fois depuis octobre 2008. On espère donc que la roue va tourner et que nous allons jouer d’un peu plus de chance côté mécanique.



Nous passons deux jours à l’ancrage devant Beaufort (NC) attendant la fenêtre météo annoncée pour jeudi. Un dernier saut à terre pour défouler notre moussaillon et dire au revoir à Ferdi, Marguerite et William de Stryder qui s’activent à poncer et à vernir tout l’intérieur de leur bateau.

La météo annoncée pour les trois jours à venir :

- Jeudi : vent Nord 5/10 nœuds, augmentant légèrement dans l’après-midi puis tombant dans la soirée à 5 noeuds.
- Vendredi : vent Nord-Est, faible le matin, puis 10/15 nœuds dans l’après-midi. Mer belle
- Samedi : vent variable Nord-Ouest, Nord, Nord-Est 15 nœuds.
- Dimanche : vent tournant dans le cadran sud entre 10/15 en matinée puis 15/20 nœuds l’après-midi, augmentant dans la soirée à 30 noeuds.

Les conditions sont excellentes jusqu’à samedi en tout cas, pour passer le Cap Fear (Cap de l’horreur) et continuer notre descente vers le sud. Le Frying Pan Schoal est un haut fond qui s’étend du cap à plus de 20 miles au large. Courant et vent contraires rendent la mer déferlante à cet endroit, inutile donc de revenir sur certains récits pour dire qu’il vaut mieux passer ce cap en ayant la météo de son côté. Ce qui est annoncé nous convient parfaitement pour le passer et parcourir les 200 miles séparant Beaufort (NC) de Charleston (SC) avant que les vents ne tournent au sud dimanche.

Moonshine, Ashley et Chris profiteront également de cette fenêtre. A 10h30 nous lèverons l’ancre - tout comme les pêcheurs qui sortent - afin de bénéficier du courant de marée descendante.



Moonshine est un Fastpassage 39, il nous distancera rapidement, surtout lorsque Chris lancera son spinnaker. Avant que la VHF ne porte plus, nous leur souhaitons bon vent en espérant les retrouver plus loin. Nous continuons vent arrière, sous grand-voile, génois tangonné, la navigation est agréable et le coucher de soleil tout simplement délicieux ce soir.




Dans la nuit les vents tombent à 5 nœuds comme annoncé, les voiles ne se gonflent plus, nous changeons de cap, tentant d’attraper le peu de vent qu’il y a. Vendredi matin la brise ne se lève pas plus, l’après-midi, c’est kif-kif, on ne progresse pas, on vient seulement de franchir le Cap Fear en contournant le Frying pan schoal. Tout à coup un gros « pschiit » non loin du bateau, on attend, on cherche, on observe les alentours. Puis à ¼ de mile, la voilà, somptueuse, magnifique, elle fait surface, souffle et replonge, sa queue dans un mouvement délicat s’élève dans l’air avant de fendre la surface de l’eau provoquant une belle ondulation. Whaou, notre émotion est à son comble, une baleine, il s’agit d’une right whale (Eubalaena glacialis). L’appareil photo n’était pas prêt, je ne peux donc que vous faire partager ce moment par écrit.

Plusieurs fois déjà nous avions entendus des avis à la VHF demandant aux navigateurs de prêter attention afin de ne pas heurter ces mammifères en migration et de signaler leur position aux Coast Guard. Nous ne pensions jamais en voir si proche de la côte, c’est tout simplement génial.


(photo prise sur le site de la Noaa)

Ces baleines ont été chassées à outrance au 16ème siècle,


(photo prise sur le site de la Noaa)

leur chair qui contenait plus de 60% d’huile servait notamment à fabriquer lubrifiant, huile lampant, margarine, etc. Etant très lentes, elles étaient faciles à attraper, leur régime alimentaire les menant près des côtes et en surface. A cette époque, leur population s’élevait à plus de 100'000 individus. En 1935 - elles sont protégées depuis cette date - il n’en restait plus qu’une centaine, aujourd’hui les scientifiques estiment leur communauté entre 300 et 350 individus. L’origine de leur nom vient du fait que c’était LES bonnes baleines à chasser (right whales). Leur lenteur facilitait leur capture et la grande quantité de graisse retirée les rendait vulnérables à tout point de vue, raison de leur extermination.

Durant les mois d’hiver (décembre à mars), toutes ces baleines quittent les eaux canadiennes. Seules les femelles portantes descendent le long de la côte Est des Etats-Unis pour aller jusqu’en Géorgie et en Floride où elles donneront naissance à leur progéniture dans certaines baies bien connues comme nurseries. Un mystère subsiste toutefois, personne, n’a pu encore déterminer où le reste de la communauté (mâles, jeunes, femelles non portantes) passe les mois d’hiver, aucun de ces derniers individus n’ayant été repérés dans la région, ni au Canada à cette époque de l’année.

Une fois les baleineaux suffisamment forts pour entreprendre le chemin inverse, elles remonteront au nord, dans les eaux de la baie de Fundy, de la Nouvelle Ecosses et dans le Fleuve Saint-Laurent.

C’était tout simplement fabuleux de pouvoir en admirer une, de se documenter à leur sujet afin de vous faire partager ce moment, tout en précisant que toutes les photos les concernant ont été prises sur internet.

La distance qu’il nous reste à parcourir jusqu’à Charleston est de 110 miles. A cette vitesse on n’y arrivera pas avant que le vent ne tourne au sud. Les inlets (entrées de l’océan à l’intercoastal) entre le Cap Fear et Charleston ne sont pas tous praticables pour notre bateau, trop peu d’eau ou périlleux pour une éventuelle arrivée de nuit. Je suis pour continuer pensant que le vent ne va pas tarder, que c’est réalisable, malgré le court laps de temps dont nous disposons avant le changement de météo. Le capitaine est moins optimiste, il opte pour une entrée à Southport malgré les 20 miles de remontée dans le chenal qui se fera de nuit puisqu’il est déjà 16h30. Le vent commence juste à se lever et je continue à penser que 20 miles pour remonter le chenal serait 20 miles de gagné sur notre trajet au sud. Finalement la décision du capitaine l’emporte, l’étrave de New Life pointe sur Southport.

Une fois dans le chenal - qui se sépare en plusieurs bras - il s’agit de repérer le bon balisage. A titre de port commercial qui se respecte, il y a des balises babord / tribord (rouges / vertes) qui clignotent un peu partout, des antennes avec deux ballons rouges ou blancs à aligner en vertical selon le chenal emprunté. Il ne faut pas confondre les feux des cargos, des bateaux-pilotes, des remorqueurs qui travaillent jour et nuit. Tout ça rend les entrées de nuit quelque peu épiques ! A cela s’ajoute le courant de marée qui n’est pas à négliger puisqu’il est de 3 nœuds dans ce genre d’inlet. Par chance ce soir la marée est à l’étale, nous remontons donc facilement.

Le souper est chaud, il ne nous reste plus qu’à mouiller et passer à table avant d’aller retrouver Morphée. A 2100 une visite surprise des Coast Guard demandant la permission de monter à bord pour une inspection du bateau. Faites, faites donc messieurs !

Samedi, les vents sont contraires, nous continuons donc par l’intercoastal (ICW) jusqu’à Barefoot landing (50 miles) où nous passons la nuit au ponton flottant d’un complexe touristique bâti sur l’eau. Avis aux amateurs cet endroit n’est plus gratuit comme l’indiquait « Skypper Bob » dans sa brochure sur les Waterways (OK, j’ai une ancienne version). Maintenant c’est à 1$50/foot pour la nuit, incluant eau et électricité.

Puisque nous sommes samedi, fin de journée, que le bateau est en sécurité à un ponton, nous partons nous promener pensant trouver un peu d’animation dans le coin. Les ruelles sont tout simplement désertes, les boutiques belles mais vides…,



…alors on s’amuse comme on peut.



Ah, de la musique branchée émane d’un bar. Thierry l’avait repéré lors de notre arrivée. Happy Hours de 1700 à1800 sur la porte, c’est parti pour une petite bière au « PNUTS 4-U » où dès notre arrivée on nous offre un bidon de cacahouètes. La moyenne d’âge est de 60 ans et le fun du bar : manger des arachides en jetant toutes les bogues parterre. Et nous qui apprenons à notre enfant de manger proprement, ce n’est pas raisonnable !



Dimanche, les vents sont toujours secteur sud, nous repartons par l’ICW jusqu’à Georgetown. Nous traversons au nord de Myrtle Beach - la côte d’Azur du coin - où de superbes résidences nous permettent de voyager juste en admirant les différents styles architecturaux.



Les condominiums, avec ou sans marinas privées, sont présents eux aussi, vides, mais bien là. Il s’agit d’investir sans se soucier de la nature ou du taux d’occupation de ces derniers, on construit, on construit et on construit encore!



Nous arrivons à Georgetown en fin de journée dimanche et apercevons au ponton d’une marina Nifty Nickers, un couple d’américains Diane et Charles que nous avions rencontrés l’été dernier à Elizabeth City. Diane s’ennuyant de ses petits-enfants avait tout simplement gâté Marvin avec des jouets.

Nous plantons la pioche, décidons de passer la journée du lendemain à visiter cette ville, en allant bien entendu saluer Diane et Charles. Nous partageons une platée de spaghetti en leur compagnie notamment à la lounge (salon) des capitaines mis à disposition des clients de la marina. Diane nous offrant l’opportunité d’une douche ainsi que l’utilisation des machines à laver et sécher pour ma lessive qui commençait à s’accumuler.

Nous approfondissons notre histoire en parcourant les rues de Georgetown.



Les premiers colons ayant occupé Georgetown ont été en 1526 les espagnols qui y avaient installés un poste avancé dans la baie de Winyah. Bien avant eux, les indiens étaient établis dans la région, du reste les noms de Sampit, Waccamaw Rivers, Pee Dee, Winyah bay, sont bien d’origine indienne. Puis se sont les écossais, français et anglais qui s’y installèrent, créèrent des échanges commerciaux avec les indiens, grignotant les terres fertiles de la région, qui étaient nominatives et gratuites. Ils devinrent petit à petit de riches propriétaires, développèrent la culture du riz (qui avait été introduit au 16ème siècle déjà) afin qu’elle devienne la première ressource de la Caroline, beaucoup d’esclaves africains seront amenés et vendus pour travailler dans les plantations. Le port de Georgetown exportera dans les années 1840 le fameux «Carolina Gold » connu et consommé mondialement. A cette époque, plus de la moitié de la consommation américaine venait de Caroline.



Un siècle plus tard, afin une nouvelle culture qui voit le jour en Caroline, celle de l’indigotier.


A cette époque plus de 85 % de la population de la Caroline est noire. Une fois connues et exportées mondialement les étoffes colorées d’indigo,
ont permit à de nombreux planteurs de s’enrichir sur le dos des esclaves qui travaillaient leurs cultures, ce jusqu’à la guerre civile qui éclata quelques années plus tard divisant les divers partis jusqu'à l’abolition de l’esclavage.

Nous repartons de Georgetown le surlendemain (3 février). Il fait un froid de canard –7° au lever du jour, brrrr. A l’intérieur ça va, il y a le chauffage qu’on peut laisser lorsque nous naviguons au moteur. Le capitaine a mis les couches et se réchauffe tant bien que mal avec des chocolats.



Les pélicans, cormorans ou autres oiseaux se regroupent afin de débattre des températures hivernales,



les aigrettes hésitent à mettre les pattes dans l’eau,…



quant à notre moussaillon, bien équipé, il fait une brève apparition, pour observer les alentours, croquer un morceau et tenir cinq minutes compagnie à son papa.



Nous arrivons à Charleston à la nuit tombante. On commence à prendre l’habitude !



Le lendemain, un front passe, nous avons entre 30 et 35 nœuds au mouillage, on ne peut pas descendre à terre. Le vent dans un sens, le courant de marée dans l’autre, donnent aux bateaux des positions bizarres, chacun se baladant sur son ancre au gré des éléments. Nous devons nous déplacer, nous sommes trop proches de nos voisins qui, avec le courant de marée remontent sur leur ancre alors que nous subissons les effets du vent qui nous poussent dans leur direction. Etant les derniers arrivés, la courtoisie veut que nous changions notre mouillage de place. Le simple fait de remonter l’ancre, j’ai le bout des doigts gelés, brrr. En plus je peste de ne pouvoir visiter Charleston, j’en avais envie depuis si longtemps.

Nous apercevons Moonshine à la marina, nous les appelons par VHF et apprenons que la nuit du 31 au 1er, ils ont lancé un PAN PAN, ayant eu des ennuis de moteur et cassé une cadène du mât, ils ont dû être escortés par les Coast Guard pour rentrer à Charleston. Malgré leur rapidité du départ, ils ne sont pas arrivés à bon port avant le changement de météo. La décision de Thierry de rentrer à Southport, alors que je pensais continuer, a été la bonne je l’admets.

Nous souhaiterions faire de grands sauts par l’extérieur afin d’avancer plus rapidement sans serpenter dans les terres au gré des méandres de l’ICW, ...



...afin de pouvoir visiter un peu, mais vu la météo en cette saison, nous n’arrivons pas à aligner plus de 24 ou 36 h. de bonnes conditions, les vents sont Nord, Nord-Est ou Ouest un jour et tournent plein Sud le lendemain. Ce qui revient à dire, en gros, qu’avec New Life on fait marche arrière ou on se ramasse mer et vent de face dans des conditions pas franchement confortables. Si on veut avancer, il n’y a qu’une solution, des heures de moteur par l’ICW qui devient monotone à force.

Notre empressement à plusieurs raisons : L’échéance de notre cruising permit et de notre immigration (fin mars), l’envie d’arriver à Titusville (Floride) pour le 19 février ; il y a un lancement de la navette Discovery à Cap Canaveral, Kennedy Space center prévu à cette date. De plus, nous avions promis Disney à Marvin pour son 6ème anniversaire, Orlando est à 1h45 de voiture. Si on veut arriver à passer une semaine à Titusville, il nous faut avancer, donc on fait des concessions. Enfin, nous souhaiterions arriver aux Bahamas avant la fin de l’hiver pour alimenter la caisse de bord en travaillant un peu, car ici aux USA il est difficile, voire impossible de bosser.

Nous partons donc tous les matins à 0700 et nous arrêtons vers les 1700 pour passer la nuit. Parfois c’est au milieu de nulle part, parfois aux abords d’une ville. Comme ici à Beaufort (SC) où nous nous sommes arrêtés en début d’après-midi, pour nous dégourdir les jambes et nous ravitailler. A ce sujet, il est pratique de s’arrêter à Ladies Island marina, qui offre gratuitement aux visiteurs de passage un ponton pour 2 heures afin d’avitailler au Publix qui se trouve à une distance de marche, pour une fois (1 mile). Cette marina se situe à gauche en descendant, juste avant le pont. Attention privilégier la rive côté pont dans le chenal, il y a un haut-fond sur babord. Pas de diesel à cette marina ou le long de la route du supermarché. Pour ce faire, passer le pont et se rendre à Downtown Marina qui se situe sur la droite après le pont. Il y a un bon mouillage au sud de cette marina, un dinghy dock (free) pour visiter cette petite cité historique où certains murs datant du 17ème siècle, fait de sable et de coquillages, tiennent encore debout.



Clopin, clopan, mais sûrement nous continuons notre route, aujourd’hui (8 février) le bateau avance mal. D’abord, le capitaine pense que nous subissons un contre-courant de marée, mais la barre devient dure, nous avons dû attraper quelque chose. Nous ancrons, mettons l’annexe à l’eau pour contrôler le gouvernail, Thierry ne voit rien à ce niveau. Je propose de plonger, pour voir sous la quille bien que l’eau est glacée, couleur chocolat et qu’il y a un fort courant. Thierry veut tenter de passer une chaîne accrochée à deux bouts sous la quille, ce que nous faisons et arrivons à attraper le casier qui s’était coincé.



Pour la peine, nous l’ouvrons, trois petits crabes et une araignée feront l’affaire pour le dîner.



Puis nous traversons la Gérogie, le climat s’adoucit déjà, nous profitons de chaque rayon de soleil en enlevant déjà des quelques couches.



L’intercoastal mal dragué est souvent peu profond, nous nous échouons plusieurs fois, même en respectant le balisage, quelques manœuvres en marche arrière, en faisant pencher le bateau sur un côté pendant que Thierry actionne du moteur, nous nous en sortons sans trop de peine à chaque fois.



Un arrêt à Fernandina Beach (Floride), le temps de faire quelques pas, de poster les évaluations CNED de Marvin, nous continuons.



St-Augustine, nous ne descendrons pas à terre, si ce n’est pour refaire le plein de diesel et d’eau à St-Augustine municipal marina. Nous sommes déjà le 12. L’ancien pont de St-Augustine est en restauration, c’est un des plus beaux de l’ICW.



Vendredi 13, nous passons sous le pont de Daytona, un grondement sourd et continu donne des envies au capitaine, les drapeaux à damier sont déployés. Ce sont les essais du fameux Daytona 500 qui se déroulera ce week-end. Ça démange de s’y arrêter, mais là encore on continue.
Ponce de Léon, fin de journée, au milieu du chenal, à 6 nœuds au moteur nous heurtons de plein fouet un haut-fond, sous le choc le mât, les cadènes tout tremble, on pousse un cri de surprise, à l’intérieur le thermos gicle au sol. C’est arrêt sur image ! Nous tentons de nous en sortir seuls, mais cette fois impossible, la marée descend encore, nous faisons appel à Tow Boat US (dont nous sommes membres) afin de nous sortir de ce mauvais pas.



Vu l’impact, on se dit que d’avoir un bateau en acier a parfois du bon. Une fois dehors, nous ancrons, le capitaine de Tow Boat US monte à bord pour remplir les formulaires de sauvetage et nous donner une copie de la facture : 689 $ pour 20 min. Cette intervention ne nous coûtera pas un centime, ayant souscrit l’assurance, heureusement.

Le lendemain, nous arrivons à Titusville dans l’après-midi, ancrons devant Municipal marina, quelques recherches sur internet afin d’organiser notre séjour. Nous apprendrons que le lancement de Discovery est reporté au 22, ce qui nous laissera le temps de visiter la NASA Kennedy Space Center, ainsi que d’aller faire un saut à Orlando dans les parcs Disney.

Voilà, je vais m’arrêter là pour aujourd’hui, je compose la suite que vous trouverez d’ici quelques jours dans le blog. En attendant bonne lecture.

Avec nos meilleures pensées
Les New Life en balade