vendredi, 22 mai 2009

Les îles Vierges anglaises, BVI, le 21 mai 2009

Salut à tous,

A 12h30, nous arrivons aux BVI (British Virgin Islands). Nous établissons nos formalités à West End, Soper’s Hole. A ce sujet je tiens à clarifier la situation quant aux prix pratiqués aux Iles Vierges anglaises pour l’établissement de ces dernières, car nous avons entendu différentes versions ! La taxe de 4$ par jour et par personne à titre de Cruising permit est uniquement perçue pour les bateaux non-résidents aux BVI faisant du charter, ceux basés et enregistrés dans les BVI et faisant aussi du charter paient 2$ par jour et par personne. Pour les bateaux privés et les navigateurs de passage, la taxe est calculée sur le tonnage net du bateau, New life faisant 8 tonnes net, nous avons payé 15$ de taxe douanière. Côté immigration, il faut juste payer le formulaire qui est de 10 cents par personne, vous serez autorisé à y séjourner un mois. Ce délai est prolongeable, mais il faudra alors payer un droit d’importation provisoire du navire, droit, qui s’élève à 200$, valable passé le délai d’un mois jusqu’à un an. Quant aux formalités de sortie, elles coûtent 25 cents par personne.

Voilà chers amis navigateurs la situation éclaircie quant aux taxes et formalités pour les BVI, cette info étant valable actuellement, en 2009 bien entendu.

Super’s Hole n’a pas beaucoup changé avec les années, si ce n’est que le mouillage devant la marina est maintenant criblé de bouées, payantes (25$ la nuit). Je précise que toutes les bouées aux BVI sont gratuites la journée. Dès qu’on y passe la nuit la taxe est de 25$, c’est à savoir. Donc, nous prenons une bouée seulement le temps d’établir les formalités d’entrée.



Ça fait drôle de se retrouver aux BVI 13 ans plus tard. Nous y étions venus en voyage de noces, louant un bateau chez Moorings. A cette époque, les Vierges avaient subi le passage de du cyclone Luis, les paysages étaient quelques peu tristes avec leurs cocotiers décapités, beaucoup de dégâts aux habitations, ainsi qu’énormément de bateaux coulés.

Nous sommes maintenant là en famille, avec notre propre bateau, faisant découvrir ce « petit paradis » à notre moussaillon, tout en tentant de nous remémorer nos souvenirs. L’eau y est toujours aussi limpide, turquoise, les cocotiers ont retrouvé leur tête, les îles ont une végétation luxuriante.

A notre arrivée à Norman Island, nous sommes surpris de trouver également une baie remplie de bouées ne laissant que peu de place pour le navigateur de passage, qui ne souhaite pas passer au tourniquet à chaque mouillage pour 25$ par nuit. Nous abandonnons l’idée de nous mettre au devant de la plage principale, trop d’allées et venues avec les annexes qui se rendent au centre de plongée et au bar Le Pirate qui ont « pignon sur rue ».



Nous nous retranchons sur une plus petite crique, un peu en retrait, mais là aussi des bouées partout et un bateau-bar, occupant une majeure partie de la baie.



Qu’à cela ne tienne, nous mouillons l’ancre et reculons « cul » sur la plage dans 2,50 m. d’eau en accrochant un bout à terre. De cette manière on évite que le bateau tourne autour de l’ancre en allant gêner les locations sur bouées.



En fin de journée, nous apercevons un bateau en acier, coque à bouchains, éolienne et panneaux solaires, un autre bateau de voyage. Il tourne en rond cherchant une place pour jeter son ancre. Il y en a si peu, qu’ils décident de prendre une bouée. Des petits mousses trottent sur le pont, il y a de forte chance qu’ils soient français. Thierry embarque Marvin afin de faire connaissance, de leur proposer de se mettre à côté de nous en s’amarrant avec un bout à terre et de leur donner un coup de main pour ce faire. C’est comme ça que nous faisons la connaissance de Florent, Sandra, Elsa et Lilian à bord de Galinette.



Le lendemain nous partons à deux annexes pour aller faire du snorkling dans les grottes qui sont à l’extérieures de la baie. L’eau est super méga claire, plein de petits poissons colorés, des gorgones et du corail mou ondulent au rythme de la houle qui s’écrase contre les roches qui tombent à pic. C’est dans ces grottes que les pirates cachaient à l’époque leur butin. Il nous suffit de brancher les enfants sur ces histoires de boucaniers pour que leur imagination débordante, les excite comment des puces. A les écouter, on a l’impression de faire marche arrière dans le temps et on est pratiquement certain de tomber nez-à-nez avec un vrai trésor ! C’est magnifique.



A peine dans l’eau, Marvin nous fait une crise panique. Tous les nerfs de son cou sont en éveil, il boit la tasse et s’agrippe en pleurant à mes épaules. Il veut retourner à l’annexe et ne plus remettre les pieds dans l’eau, il a cru voir des méduses. On a beau lui expliquer que ces formes transparentes, allongées avec des petits points noirs au milieu sont des œufs de poissons, qu’il n’y a aucune méduse dans le coin, il est tétanisé. Il a gardé un tel mauvais souvenir de sa brûlure aux San Blas que rien n’y fait. Il nous faudra de la patience pour lui faire passer cette phobie.

Au retour, j’ai envie de prolonger le plaisir de découvrir les fonds, je plonge autour du bateau, à l’intérieure de la baie. Quelle déception ! En moins de 5 minutes je pourrais remplir un sac poubelle de 150 litres, de canettes de bières, de sodas, de bouteilles et de boîtes de conserves, ce dans un périmètre de 200 m2 seulement. C’est lamentable, surtout lorsqu’on sait qu’un service de ramassage des ordures « Deliverance » passe tous les jours pour prendre les ordures sur les bateaux. Il n’est pas même nécessaire d’amener les ordures à terre, il suffit d’attendre son passage. OK ce service est payant, mais quand on voit le «fric » (excusez l’expression) qui est claqué dans les bars, on se dit que tout le monde pourrait faire un effort ou tout simplement stocker ses ordures jusqu’à une marina ou une ville comme Road Harbour où d’énormes containers sont mis à disposition, gratuitement pour s’en débarrasser.

Là je ne parle que des canettes, sans mentionner les batteries, les pneus, les plastiques et autres détritus que j’y découvre. Je suis tout simplement écœurée. Alors lorsqu’on nous dit que les bouées sont posées pour préserver les fonds marins, qu’elles sont là à titre non lucratif, laissez-nous rire !

De Norman, nous naviguons sous voiles jusqu’à Tortola pour réapprovisionner en produits frais. Les sociétés de locations ont triplé leur effectif, des bateaux plastiques partout.



Les maisons colorées de Main-Street rehaussent l’aspect de Road Harbour que nous ne reconnaissons pas.



Un saut au supermarché au retour nous fait dire qu’avec les prix pratiqués : - 8$ la bouteille de sirop, 9 $ le litre d’huile, 2$ la pomme, 6$ l’ananas, 3$ la mangue, 7$ la boîte de 12 œufs, 3$ le litre de lait, etc.- nous n’avons aucun besoin de produits frais. En fait les locaux auraient bien tord de se priver de la « manne » apportée par les vacanciers de 10 ou 15 jours qui ont prévu ou non de dépenser de l’argent dans leur budget vacances. Alors, tant qu’ils peuvent se remplir les poches… mais à force de pratiquer ces prix, on peut se demander jusqu’à quand ils pourront presser le citron. Nous espérons que les autochtones n’aient pas à payer le même prix que les vacanciers. Quant à nous, on refuse de faire des achats à ces tarifs, c’est sûr ! De plus, il y a encore des conserves à bord, alors on fera avec.

Le mouillage de Road Harbour est rouleur, nous quittons donc, ce dimanche, la compagnie de Galinette qui s’en va au Seaquarium, nager avec les dauphins. On se retrouvera d’ici un jour ou deux. Nous passons les îles de Peter et Salt qui ont des baies trop ouvertes, non protégées de la houle de nord qui rend les mouillages inconfortables. On profite d’une bonne brise d’Est pour tirer des bords jusqu’à Cooper Island.

Arrivés à Cooper Island nous jetons la pioche, tout comme 3 autres bateaux d’ailleurs, dans le seul endroit encore disponible, proche de Cistern Point. Nous faisons bien attention de ne gêner personne, ni d’être trop proche des bouées payantes mises à disposition.



Je ne résiste pas au plaisir de sauter à l’eau, voyant une telle clarté. Marvin me rejoint, super. Très vite son attention est captivée par deux énormes barracudas, une raie, un diodon, des poissons-perroquets et une multitude de girelles têtes bleues, des demoiselles, etc. Il en oublie «presque» les méduses. De retour à bord, il est tout fier de raconter à son papa ce qu’il a vu. «Deliverance » passe en nous proposant des glaces : Allez, on oublie le prix et on se fait plaisir. Puis nous descendons à terre pour profiter un peu de la plage. Dans l’eau plein d’étoiles de mer. Cette fois-ci Marvin veut les observer de près pour comprendre par où elles se nourrissent, alors on en sort une, le temps de voir son minuscule bec, avant de la reposer dans son habitat.



En fin de journée un employé de la société de location Moorings fait la tournée des bouées pour collecter ses deniers. Arrivé au bout du mouillage, il fonce sur nous en nous hurlant sur un ton arrogant : « Qui vous a autorisé à ancrer ici ? » Je lui réponds que ce n’est pas indiqué mouillage interdit et que nous sommes à l’extérieure des bouées, que nous ne gênons personne. On ne comprend toujours pas quelle mouche l’a piqué. Il s’est mis à nous insulter en nous impartissant un délai de 20 minutes pour dégager de son mouillage, précisant que la zone lui appartenait et nous n’avions rien à faire dans son périmètre. Bref le ton est monté et la conversation a très vite dégénéré.

Nous n’avons pas pour habitude d’être traités de la sorte, nous décidons de l’ignorer et d’y passer la nuit. Les trois autres bateaux n’ont pas été inquiétés quant à leur mouillage sauvage. Pourquoi ? Allez savoir ? Il s’agissait d’un bateau Sunsail (location) un trimarran, faisant du charter et d’un privé tout comme nous, mais battant pavillon américain !

Le lendemain matin, debout à 6heures de matin pour contrôler notre mouillage, un gros grain passe, avec des rafales de vent. Tout est OK de notre côté, étant suffisamment à l’extérieur. Par contre nous sommes aux premières loges pour observer un spectacle qu’on intitulera : « Pas de panique on a payé ! ». Les bouées sont posées si proches les unes de autres que les bateaux se touchent, certains remontant sur leur bouée, d’autres évitant différemment selon le vent ou le courant, sa longueur ou sa carène. Un yacht à moteur déplace même la bouée avec son corps-mort lors de sa manœuvre de dégagement.



Et l’autre qui voulait qu’on prenne une bouée ! Il n’y a pas de limite à la connerie lorsqu’il s’agit d’empocher de l’argent, la preuve on l’a sous les yeux. VIVE LA PLAISANCE. Ah c’est censé rimer avec PLAISIR !

Bref, nous ne nous pressons pas pour quitter le mouillage de Cooper, il pleut, il vente, Thierry a de quoi se marrer, Marvin et moi avons l’école. En début d’après-midi, le soleil revient, nous quittons sans regret Cooper et nous naviguons sous voiles jusqu’à Virgin Gorda, aux Baths. Dans la soirée, Galinette, que nous avions tenu au courant par VHF du « sympathique » accueil de Cooper, arrive, Florent et Sandra ont préféré éviter l’expérience. Les enfants sont fous de joie de se retrouver, des sauts sur le pont, à l’abordage, voici les pirates qui arrivent, etc. On se retrouvera à la plage demain.

Inutile de préciser que l’école aujourd’hui, c’est de l’expédié, les enfants travaillent à merveille. Eh eh, y’a les potes à retrouver et les grottes à découvrir, alors ça fonce.

Virgin Gorda, The Baths sont classés Parc national. Nous avions donc pris une bouée mise à disposition gratuitement par le gouvernement, sans hésiter. Là ce n’est pas du chiquet, il s’agit juste de préserver la beauté du paysage et des fonds. Sur la plage on a l’impression de marcher dans du sucre. Le sable est si clair qu’on ne peut le regarder sans lunettes de soleil.





Nous partons en exploration familiale dans ces magnifiques blocs de granit et traversons la Grotte du Diable. Elsa et Lilian qui y sont déjà venus, font découvrir à Marvin leurs passages secrets, si étroits parfois que la seule solution pour nous d’y accéder, c’est de ramper à la façon d’Indiana Jones, les enfants se fichant de nous.



A partir de 16/17h., on est seuls dans cet endroit merveilleux qui est considéré, dans le manuel des bateaux charters, comme mouillage de jour ; il ne leur est pas recommandé d’y passer la nuit, les bouées n’étant pas entretenues régulièrement par les responsables du parc, tout le monde déserte donc le plan d’eau. A la bonne heure !

Il est vrai qu’au vu des manœuvres savantes et le nombre de personnes qui coupent les cordages car ils se sont emmêlés les pinceaux lors de la prise de bouée, je comprends parfaitement ces recommandations. Lorsque nous avions décidé d’y passer la nuit, Thierry et Florent avaient contrôlés la solidité de la bouée afin d’éviter tout imprévu. De plus, l’alarme du GPS est enclenchée par sécurité. De gros grains passent la nuit avec de fortes rafales de vent, vaut donc mieux être préparés au cas où, cela nous permettant de dormir sur nos deux oreilles.

Nous passerons quelques jours aux Baths, à profiter du « snorkling », des plages et des grottes. Les enfants quant à eux expédient l’école toujours aussi vite pour se retrouver à la plage. Comme ils n’en n’ont jamais assez, on joue les prolongations sur les bateaux pour les apéros de fin de journée. Du coup on est plus relax.



Malheureusement, toute bonne chose a une fin, Galinette continue sa route sur Saba, St-Kits, Nevis, la Martinique, les vents étant favorables pour eux. Quant à nous, nous décidons d’aller sur le mouillage plus au nord de Virgin Gorda, le Gorda Sound, histoire de se remémorer quelques bons souvenirs de notre voyage de noces en les faisant découvrir à notre moussaillon. Nous savions que le petit bar sympa du Saba Rock, avait été transformé en Resort, mais étions loin de penser que ce minuscule rocher au milieu du lagon deviendrait une île de cette ampleur.



Le Bitter End quant à lui nous offre toujours une belle promenade parmi ses bungalows, qui ne détruisent pas la beauté du paysage,...



…même lorsqu’un grain passe.



Le lendemain, nous partons en exploration sous-marine, il s’agit de découvrir, dans la passe à la sortie de la baie deux canons coulés et une énorme ancre qui sert de corps-mort pour les annexes afin de ne pas abîmer le corail et les fonds qui sont de toute beauté. Comme il y a pas mal de courant dans la passe, nous prenons chacun d’un côté la main de Marvin. Raies, Barracudas, Pagres, Tortues, tout y est. Quant aux coraux, les cornes de cerfs sont d’une taille impressionnante. Tout à coup Marvin qui se sent à nouveau à l’aise lâche nos mains et fonce droit devant en gesticulant comme un malade en marmonnant on ne sait quoi dans son tuba. Nous nous regardons Thierry et moi et le suivons toutes palmes dehors en ayant de la peine à le rattraper. Une fois à sa hauteur, il sort la tête de l’eau, enlève son tuba et hurle. Il est là, il est là ! Qui est là ? Mais regardez le canon, il est là. Le voilà qui reprend son tuba et fonce de plus belle, l’autre est là, venez ! On éclate de rire avec Thierry le voyant si excité. C’est lui qui a découvert les canons, il n’en est pas peu fier, je vous le dis.

Bien entendu au retour et après le lunch, on fait un saut au Bitter End afin de comparer, mesurer et voir si les canons qui sont exposés à l’entrée du restaurant ont quelque chose à voir avec ceux découverts sous l’eau. Puis on sort les bouquins de piraterie, boucaniers, chasseurs de trésor pour en savoir plus sur ce qui se passait à l’époque, qui croisaient dans ces îles, quels étaient les pirates célèbres du coin, etc...



Nous passons encore un jour ou deux au Gorda Sound, puis nous apprenons que les vents vont tourner légèrement Nord-Est puis Sud-Est en début de semaine. Nous retournons à Spanish Town pour effectuer les formalités de sortie et faire feu ce lundi 18 mai pour St-Martin que nous devrions rallier en quelques bords en faisant du pré.

A bientôt sur St-Martin. Avec nos meilleures pensées
Les New Life en balade

vendredi, 8 mai 2009

St-Thomas, USVI, le 8 mai 2009

Salut à tous,

Nous voici donc à Charlotte Amalie, St-Thomas, USVI (US Virgin Islands), après 870 miles parcourus en 13 jours. Ce n’est pas un recors de vitesse pour le bateau, mais nous sommes là, sans casse.


Nous établissons les formalités d’entrée (douane et immigration gratuites), nous sommes libres de partir à la découverte de Charlotte Amalie ainsi nommée en l’honneur de leur reine, par les danois qui occupaient les îles de St-Thomas, St-John et de Ste-Croix en 1691.

A l’époque coloniale, bien que propriétaires des îles, les danois étaient minoritaires, les anglais y étaient installés en grand nombre, ainsi que les français protestants (Huguenot). Les plantations de canne à sucre et l’agriculture n’étaient pas les seules ressources économiques des îles. En effet le port de Charlotte Amalie, était considéré comme le principal entrepôt des caraïbes où commerçants, pirates de toutes contrées s’y retrouvaient depuis fort longtemps pour leurs négoces et la vente d’esclaves. Ce port ouvert à tous était une zone neutre où chacun se devait de respecter – une fois franchie son enceinte - les règles ainsi que son pire ennemi. Blackbeard, Bluebeard, Drake buvaient presque des coups ensemble alors qu’à l’extérieur ils n’hésitaient à s’attaquer pour s’emparer des cargaisons des uns et des autres. Le Fort Christian, construit en 1680 continue à monter fièrement sa garde.



La ville a conservé le cachet d’antan avec ses ruelles étroites, les voutes des anciennes casemates font quant à elles la beauté des bijouteries actuelles installées dans ces bâtiments.




La péninsule d’Hassel Island, fortifiée également, était un point stratégique pour défendre le port en cas d’attaque. De nombreuses ruines y sont encore présentes.



En 1860 cette péninsule a été séparée de St-Thomas par le Haulover Canal, creusé dans le corail afin de faciliter le trafic maritime. Lors des épidémies de lèpres, de choléra et de fièvre jaune elle fut utilisée comme « île-hôpital » afin d’isoler les malades limitant ainsi la propagation de ces maladies contagieuses. En 1840 une compagnie maritime anglaise avait basé ses opérations sur cette île construisant quais et entrepôts à charbon, créant ainsi Fort Willoughby, en fonction jusqu’en 1885. Une vingtaine d’années plus tard, les danois y ont construit le premier treuil à vapeur offrant la possibilité de mettre à terre des navires pour carénage et réparations. Ce chantier, propriété de plusieurs familles fut en fonction jusqu’en 1960. Malgré de belles ruines encore visibles on a de la peine à s’imaginer les gros voiliers de l’époque sortis de cette manière.



Le premier achat que nous faisons en mettant pied à terre, c’est une glace pour notre moussaillon…



…quant à nous, nous nous imprégnons des couleurs locales…



Certaines enseignes ou panneaux nous laissent songeurs ! Chacun décidant ce qu’il y a de mieux pour sa santé, vitamines ou. ?



Malgré la chaleur nous attaquons l’ascension des 99 marches - …,



… construites en partie avec le ballast des bateaux croisant dans le coin - nous menant au château de Blackbeard afin de jouir d’une vue sur l’ensemble de la baie. Ces escaliers partent juste à côté d’une magnifique demeure construite au 19ème siècle par un marchant français, Alexander Lavalette. Cette bâtisse aux tuiles d’argile fabriquées et peintes à la main a été convertie en 1906 en hôtel : Hôtel 1829.




Au retour nous traversons la place du marché, où avait lieu la vente des esclaves à l’époque,…



…et le parc de la Liberté. Cette cloche symbolise l’abolition en 1848 de l’esclavage par les danois.



Ces derniers, en 1868 voulurent se déposséder des îles, ils les offrirent pour la somme de 25 millions de dollars aux américains qui en on fait un Etat sans taxe (tax-free) où plus d’un millions de touristes attirés par la beauté des plages viennent y dépenser chaque année leur argent.

Lors d’une ballade en annexe, nous repérons une piscine avec toboggan sur la plage du Marriott hôtel. Après avoir demandé l’autorisation d’y accéder, on nous souhaite la bienvenue, ce qui fait la joie de Marvin et ? Croyez-le ou non de son papa.




Quant à moi, une journée relax, les doigts de pieds en éventail me convient parfaitement.



Le pique-nique, une petite sieste, à l’ombre d’un cocotier,…



…pour reprendre de plus belles les glissades. Ce soir notre petit bonhomme ne demandera pas son reste pour s’endormir.

Nous sommes maintenant ravitaillés en produits frais, en Coca-Cola et en cigarettes, la lessive est écrasée, nous pouvons changer de mouillage. Water Island, Honeymoon Bay (2 miles à l’Ouest de Charlotte Amalie). A peine ancrés, une petite tortue vient nous accueillir.



Une communauté de « yachties » internationale, des enfants sur plusieurs bateaux et sur la plage. ENFIN DES ENFANTS ! Il y a aussi beaucoup d’activités à Honeymoon Bay : soirée cinéma le lundi avec un écran géant installé entre deux cocotiers, bingo le jeudi, potluck le dimanche où un grill est lancé, chacun amenant un plat à partager, Eddie’s « lolo » prépare des hamburgers à la demande, tout au long de la journée.

Nous partons nous dégourdir les jambes et admirer la baie d’en-haut,…



… la flore locale, ainsi que de belles résidences privées.



De retour à bord, Thierry et Marvin s’amusent à nourrir les mouettes en attendant le souper.



Un ferry relie Water Island à St-Thomas, amenant chaque jour son flot de visiteurs. Nous passerons une bonne semaine dans ce mouillage, au plus grand plaisir de Marvin qui, chaque après-midi, retrouve les copains/copines sur la plage.



Nous sommes en période de carnaval, nous retournons à Charlotte Amalie pour assister à la parade des enfants le 1er mai, festivité ouverte par les princesses et princes en herbe, …





…suivie par les différentes écoles de musique et de majorettes,…




…certaines s’endormiront avant la fin du cortège. Dur-dur l’apprentissage de majorette !



Le lendemain se sont les divers rois et reines qui ouvrent la parade des adultes,





Les costumes colorés ondulent au son des Steel bands,…




…l’ambiance est assurée dans les rues. Que ce soit les jeunes ou les séniors tout le monde participent à la fête en se dandinant en rythme.




Pour terminer les festivités du week-end, un superbe feu d’artifice éclate sur le port, nous sommes aux premières loges pour apprécier le spectacle.

Le lendemain, nous entendons des bruits bizarres sous la coque. Ces bruits réguliers résonnent à l’intérieur du bateau. Ce ne sont ni des crabes, ni de certains poissons croquant le corail nous les reconnaissons à force. De plus nous sommes sur un fond de sable-vaseux. Nous nous posons mille questions. Au bout d’un moment, nous apercevons tout autour du bateau des rémoras. Ces « poissons-ventouses » peu craintifs, s’accrochent volontiers aux plongeurs. Ils accompagnent en principe les requins et autres gros poissons en se fixant sur eux grâce à leur ventouse, les débarrassant ainsi de leurs parasites, profitant par la même occasion des restes de leur repas et d’un transport facile. Ces rémoras ont certainement décidé de faire le ménage sous New Life.



Nous repérons sur Oracle III, un catamaran canadien et sur Emily Grace, un yacht à moteur américain des enfants. J’embarque Marvin pour faire la tournée et inviter tout ce petit monde à bord afin qu’ils fassent connaissance et passent un moment ensemble. Pendant que les enfants « démontent » l’intérieur de New Life en jouant, nous sommes impressionnés avec Thierry, de la facilité avec laquelle Marvin passe d’une langue à l’autre.



Oracle III et Emily Grace vont plus ou moins dans la même direction que nous. Nous nous retrouverons plus tard puisque nous décidons de lever l’ancre ce mardi 5 mai. Un arrêt rapide à St-John pour établir les formalités de sortie des USVI. Nous reprenons la route, au moteur, les vents étant de face. A 12h30, nous arrivons aux BVI (British Virgin Islands).



Avec nos meilleures pensées
Les New Life en balade