mardi, 16 octobre 2007

lettre du 16.10.07 + Aruba renseignements pratiques

Salut à tous,

Avant de commencer notre récit Curaçao-Aruba, je voudrais recommander à tous ceux qui nous lisent de faire bien attention lors de l’utilisation de leurs cartes maestro, mastercard, visa, etc. Nous venons de nous faire dupliquer notre carte maestro - sans que nous nous en rendions compte évidemment - par « skinning » terme que je ne connaissais pas jusqu’à aujourd’hui.

Les malfrats introduisent un double clavier, une fine pellicule dans l’appareil bancaire servant au retrait ou installent une mini caméra afin de suivre votre manipulation, copient carte et code et n’ont aucun scrupule à pratiquer des retraits jusqu’à ce que la ou les cartes soient bloquées. Cela nous est arrivé à Curaçao et nous l’avons appris à nos dépens que quelques semaines plus tard. Notre banque après avoir vu plusieurs retraits dans différentes banques au même instant a trouvé ce genre de transaction impossible et a finalement bloqué notre carte pour les mois suivants. On l’en remercie ainsi que Martine (sœur de Thierry) qui a tiré la sonnette d’alarme et qui fait tout son possible pour récupérer une partie de nos sous. Les malfaiteurs se feront tout de même une belle partie de rigolade sur notre dos, alors ATTENTION A TOUS.

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Après un week-end playa et farniente, nous quittons lundi 1er octobre le mouillage de Sta-Martha, à l’ouest de Curaçao pour nous rendre à Aruba, île distante de 45 miles. A 0630, l’ancre a de la peine à se décrocher, elle est bien enfoncée, nous avons eu des vents jusqu’à 30 nœuds ces derniers jours. Elle se pose aussi des questions - qui peut bien la déranger de si bon matin - elle qui avait pris l’habitude de flemmarder !

La sortie de la passe se fera au moteur, le vent est léger ce matin, il nous accompagnera une heure durant, puis une brise sud-est se lève, un peu timide au début 10/15 nœuds, nous arrêtons le moteur, continuons sous génois. Au portant New Life et son capitaine sont heureux, le vent forcit jusqu’à 20 nœuds, le courant nous pousse à l’ouest, la navigation est superbe, la ligne de pêche est lancée, Marvin et moi faisons déjà des plans sur la planète essayant de deviner quel poisson décidera de mordre à l’hameçon. Vers les 10 heures, Bébek Tutu (notre pilote aérien) relève le capitaine à la barre. On croise quelques cargos et un énorme tronc d’arbre qui passe à moins de 10 mètres du bateau.

Tout à coup j’entends notre petit moussaillon hurler; maman la ligne de pêche se déroule, je crois bien qu’on aura du poisson pour le souper. Va vite chercher le maillet, c’est moi qui veux l’assommer celui-là. Papa remonte gentiment la ligne afin que la prise ne se décroche pas, mais Thierry n’est pas certain qu’on ne se soit pas accroché dans une branche du tronc croisé il y a quelques minutes. La ligne se fait de plus en plus dure à relever, en fin de compte c’est une magnifique prise qui est accrochée, il va falloir la remonter sans que le fil casse; pour cela nous faisons confiance au capitaine, il a le coup de main et ça ne manque pas un wahoo de 70 cm bondit au fond du cockpit. Marvin est ravi, mais lorsqu’il le voit se débattre, il préfère laisser son papa lui donner le coup de grâce.


Suite à cette prise, nous rentrons la ligne, il ne sera pas nécessaire de pêcher plus, ni de la remettre les jours à venir, le wahoo nous nourrira pour plusieurs repas. Ce soir, c’est décidé darnes de wahoo et galettes de maïs. Vers les 14h00 le vent tombe complètement et il nous faut continuer au moteur pour les 10 miles restant. Nous atteignons le sud d’Aruba 16h30 (premier point GPS 12°24’ N – 69°52’ O) 45 miles au compteur. Nous décidons d’ancrer pour la nuit dans la baie de San Nicolas au sud de l’île (deuxième point GPS 12°25’N – 69°54’25O entrée du chenal - balise verte à tribord). Nous sommes face à la raffinerie, suivons le balisage jusque dans la baie et jetons l’ancre.



Un plongeon dans une eau étonnamment claire - vu la proximité de la raffinerie - histoire de se rafraîchir, de défouler petit mousse et de contrôler l’ancre. Un apéro, le souper et un gros dodo pour tous.

Le lendemain nous nous rendons à Oranjestad pour les formalités. Nous prenons la passe est, attention ici la balise rouge reste à tribord. Le balisage de la passe ouest est rouge à babord et vert à tribord. Il faut rester vigilent et attentif au balisage à Aruba, le A et B sont mélangés.

On contacte les autorités portuaires sur canal 11 VHF (également en veille sur le 16). Ils nous indiquent où nous amarrer et appellent les officiers de douane et d’immigration pour leur signaler notre arrivée en précisant que nous devons rester à bord en les attendant. A peine amarrés, la douane est déjà là et m’emmène en voiture dans leur bureau (distant de 150m) pour faire la clearence d’arrivée. Une heure après c’est l’immigration qui est sur place pour remplir les formalités (leur bureau est situé à Barcadera, plus à l’est), mais ils se déplacent à Oranjestad lorsque les autorités portuaires leur signalent un nouvel arrivant. Aucun souci, nos passeports ont été tamponnés - ainsi que ceux de nos amis hollandais sur Aquarius qui sont arrivés quelques jours après nous - malgré ce qu’on peut lire sur d’autres récits. Il nous suffira de les rappeler pour les démarches de sortie lorsque nous déciderons de partir.

Une petite précision peut-être, on n’est pas autorisé à quitter Aruba de nuit. Les autorités sont en fonction de 0600 à 1800. Ils sont charmants et ne créent aucun problème aux navigateurs, mais il sera impossible de partir à 1800 si vous faites votre clearence de sortie à ce moment-là et que vous en aviez décidé ainsi. Le plus simple c’est de faire ses formalités dans la journée, d’annoncer son départ, de revenir s’ancrer et de partir le lendemain matin à 0600. C’est l’option que nous choisirons pour parcourir les 53 miles qui nous séparent des îles Monjes.

Concernant le florin/guilder de Bonaire ou de Curaçao, il n’est pas accepté ici. Aruba dispose de son propre florin, mais le dollar est accepté partout. Si vous payez en dollars, la monnaie vous sera rendue en dollars, dans la majorité des cas.

Une précision concernant le diesel. Nous avons voulu faire le plein du bateau au ponton de la marina Renaissance qui fournit ce service en principe. Pour l’instant la colonne est réservée aux bateaux à moteur des hôtels, qui ont l’exclusivité, ils ne peuvent plus délivrer de diesel pour les autres navigateurs, par contre, ils s’occupent de le commander par camion à la station, selon les besoins. Nous avons pu grouper notre commande avec un autre gros bateau, cela grâce à Xiomara qui travaille au bureau de la marina. Xio est d’une amabilité et d’une serviabilité inégalée jusqu’ici, prête à rendre multiples services ou à vous emmener au supermarché avec sa voiture. Renaissance marina fait tout son possible pour obtenir à nouveau le service à sa pompe. La marina devrait à nouveau être opérationnelle d’ici un mois ou deux (attention, nous sommes dans les caraïbes et ça pourrait prendre plus de temps !), mais ils sont confiants. Une fois en fonction, il y aurait possibilité de faire le plein hors taxe pour les bateaux de passage (cette info sera à vérifier le moment venu). En ce moment le prix du litre est à 1.847 Aruba florins + les taxes, je crois que c’est le double du prix de Curaçao, alors avis aux amateurs !

A part ces renseignements pratiques, Aruba est une île vraiment touristique où il y a plus de bijouteries que de supermarchés. On y trouve de tout mais les prix sont plus élevés, surtout l’alcool. Pensez à faire le plein avant d’y faire escale.

Nous sommes ancrés juste à côté de l’aéroport, position GPS de notre mouillage 12°30’N – 70°01’87O.



De là il est facile d’aller en ville à pied, ou en annexe. Nous avons un super contact avec le club de plongée Fly & Dive qui nous laisse prendre de l’eau et utiliser leur ponton. L’hôtel Talk of the Town, de l’autre côté de la route dispose d’un wifi et son personnel est vraiment charmant. Une petite navette semi-électrique gratuite part de l’hôtel tous les jours à 10h00 (sauf le dimanche), elle vous emmènera où bon vous semble, elle fait tournée des hôtels jusque dans le nord de l’île, s’arrête où vous voulez et sur appel téléphonique elle vous reprendra à l’heure et à l’endroit souhaités, une simple notice à bord : Tipping is not a crime.



Nous avons du temps et décidons de prendre cette navette pour nous rendre notamment à la ferme aux papillons, située plus au nord. Nous arrivons dans un environnement hôtelier qui nous coupe le souffle. Le Riu, le Hyatt, le Radisson, le Holiday Inn, Le Aruba Mariott ressort, le Phoenix, etc. rivalisent les uns à côté des autres. Leurs plages sont magnifiques et ouvertes à tous, nous en profitons, mais sommes sous le choc, la haute saison commence à peine et ils sont pratiquement complets. Il y a encore d’autres complexes en construction !


Revenons à notre ferme aux papillons, on comprend mieux le prix d’entrée maintenant vu le contexte dans lequel elle se situe (13US$ par personne). Nous y avons découvert des papillons d’une beauté et d’une grosseur incroyables. Du concret pour l’école d’aujourd’hui qui aura appris entre autres à Marvin la transformation : larve – chenille - papillon.



Aruba, quoiqu’on en dise est une escale à faire, avec les coffres du bateau plein, ce qui permettra de vivre à petit prix. Les gens sont d’une gentillesse, d’une serviabilité et d’une amabilité incroyable. On ne ressent pas du tout ici le racisme noir/blanc ressenti à Curaçao.

Nous profitons donc de notre séjour à Aruba pour nous retaper moralement et pour nous reposer en profitant des plages, des piscines, des machines à laver mises à disposition par les hôtels de luxe depuis que nous sommes clients « potentiels » de ce magnifique yacht à moteur.



Sous l’hôtel Renaissance, des navettes à moteur prennent le départ pour aller à l’îlot Renaissance. Isthme de terre complètement défriché, nettoyé, entretenu et aménagé par leurs soins, réservé maintenant à leur clientèle ou contre paiement pour les touristes fortunés !!!!.




Quelques balades en ville nous la font découvrir. On a l’impression de se trouver parfois sur un énorme gâteau d’anniversaire plein de chantilly au goût douteux.




Beaucoup de boutiques de luxe, de bijouteries, d’échoppes touristiques. Je préfère donc vous quitter pour aujourd’hui sur les exploits aquatiques de notre petit moussaillon.



Avec nos meilleures pensées à tous. Les New Life en balade