jeudi, 26 juillet 2012

Fin d'une aventure, fin d'un blog

Salut à tous,

Comme vous le savez tous, nous sommes arrivés le 3 juillet à Deltaville (VA) destination finale de nos 10 ans d’aventures.

Une fois réveillés après cette nuit de navigation entre Norfolk et Deltaville; direction Chesapeake Boat Works afin de convenir d’une date pour la sortie de l’eau du bateau. Le 4 juillet étant l’Independance Day (fête nationale), le rendez-vous est pris pour le 5 au matin.

Et nous voici pour la dernière fois avec une boule à l’estomac, nous n’avons jamais aimé voir le bateau quitter son élément naturel, à terre et encore moins pendu à une grue. C’est toujours un moment d’angoisse jusqu’à ce qu’il soit posé sur sa quille et soutenu par des béquilles.







En dix ans, la coque n’a jamais été si nette après le coup de jet sous pression, pratiquement aucun coquillages, pas de grappe d’œufs de poissons accrochées, aucune vie sous la coque; le message a dû passer maintenant que New Life est à vendre tout le monde a abandonné le navire…

… Ou alors c’est le traitement fait au dernier carénage : antifouling International Trilux 33 mélangé avec un ancien antifouling International, à base de téflon qui lui a valu d’être si propre. Comme quoi, on en apprend tous les jours.

Deux jours après notre mise à sec, les boxes de déménagement sont livrés et mes deux hommes se mettent au travail pour les construire,…









… ensuite, nous pouvons commencer à vider le bateau, Marvin étant chargé de trier ses jouets, ce qui n’est pas une mince affaire croyez-moi. Afin de gagner de la place et d’en ramener un max, il remplit les guitares avec les petites pièces Lego.







Des souvenirs reçus, achetés, collectionnés tout au long de notre voyage puis oubliés au fond des coffres refont surface. Sans trop s’attarder sur chaque objet, photo ou babiole il s’agit maintenant de décider si on le ramène en Suisse ou si on s’en sépare ici. Un choix qui n’est pas toujours simple à réaliser.

Une fois les coffres vides, l’entretien et le nettoyage du bateau peuvent commencer. Un peu de corrosion de surface sous les planchers, rien de grave, de la maintenance ordinaire et de la peinture à faire. On s’y colle sous une canicule qui avoisine et dépasse parfois les 100°F (38°C). Don et Margret, nos voisins américains nous ont prêté un gros ventilateur qui, même s’il brasse de l’air chaud, nous donne un semblant de fraîcheur à l’intérieur. Quand nous n’y tenons plus, nous allons tailler une bavette avec eux et profiter ainsi de leur air conditionné (AC).







On ne voit pas grand monde à l’extérieur des bateaux ou sur le chantier, tout le monde se calfeutrant à l’intérieur, l’AC à plein volume. Pour nous il s’agit maintenant d’attaquer le pont et de refaire l’anti-dérapant qui en a un grand besoin. Débutant la journée à l’aurore pour profiter d’un semblant de fraîcheur, nous masquons tout ce qui doit l’être avant d’entamer les peintures. A midi ça devient intenable, le pont est bouillant, à chaque fois qu’on touche une pièce métallique, on se brûle les mains. L’eau des réservoirs quant à elle est tiède presque chaude, puisqu'il n’y a plus d’eau autour de nous pour garder la coque au frais.




La vague de chaleur qui sévit sur la côte Est n’est pas sans conséquences. Des centaines de personnes hospitalisées et de gros dégâts en fin de journée avec les orages qui éclatent. Nous avons été épargnés jusqu’ici par les tornades, mais je dois avouer que nous avons rarement vu des orages d’une violence pareille. Toute la ville était en alerte hier soir après qu’un incendie ait pris dans les locaux du musée maritime de Deltaville, les pompiers de Gloucester sont venus prêter main forte à ceux de Deltaville pour maîtriser les flammes. Orage ou défaillance électrique, une enquête est en cours pour en déterminer la cause.

(Photo by Larry S. Chowning)


Des dizaines de bateaux en restauration, datant des années 20, une vie de travail pour certains, beaucoup d’amour de la vieille marine pour d’autres, des heures et des heures d’acharnement pour permettre à de vieilles unités de revivre, il n’en reste aujourd’hui que de la poussière.


Marvin et Nathan (son copain de l’année dernière) se sont retrouvés comme s’ils ne s’étaient jamais quittés. Toute la journée ensemble ils s’inventent une multitude de jeux, montent un show acrobatique avec leurs bicyclettes et s’empressent de faire des démonstrations à qui veut bien leur offrir une glace ou une sucette. Ils ont de la suite dans les idées ces deux-là. Vers les 15.00 on n’y tient plus, c’est donc direction piscine pour la fin de l’après-midi.

Nos amis du bateau Seabreeze, Joe et Vickie viennent nous trouver et au lieu de se taper 4 heures par la route depuis Baltimore, ils décident de sauter dans leur avion et d’atterrir à quelques kilomètres. C’est l’occasion pour nous de faire une pause, de passer la journée avec eux en faisant découvrir aux enfants leur Cessna.



Voilà un box de plein, l’autre et en phase de l’être, cela veut dire que nous avançons lentement mais sûrement. Côté administratif, New Life est devenu américain, son importation officielle a été faite, il peut rester légalement aux US et être mis en vente.

Nous sommes contents d’avoir pu terminer les peintures extérieures avant la pluie annoncée pour quelques jours, car quand il pleut par ici….




… c’est tout simplement le déluge, notez que ça rafraîchit un peu. Quant à la nature elle n’en demande pas mieux. Thierry en profite pour hiverner le moteur, je continue les nettoyages.

Après ce qui est tombé ces derniers jours, les bois derrière le chantier sont inondés et nous avons droit tous les soirs à un super concert de grenouilles. Marvin et Nathan jouent aujourd’hui aux explorateurs à la recherche d’indices. Ils reviendront avec quelques jolis clichés de troncs rongés par les castors ou creusés par des pics verts.




Et voilà nos affaires personnelles et nos souvenirs emballés, boxes fermés et enlevés par le transporteur qui va les charger sur un gros cargo porte containers qui traversera l’Atlantique, de Charleston à Bremerhaven avant d’être livrés en Suisse.






C’est notre dernière semaine à bord, les choses se précipitent, il nous reste encore pas mal à faire pour hiverner New Life surtout que la décision de descendre le mât est prise par sécurité.


Comme Nathan est inscrit à un camp équestre cette semaine et que nous ne voulons pas que Marvin se retrouve seul sur le chantier nous lui proposons de suivre également ce camp. Notre petit gars est enchanté de troquer sa casquette de mousse pour celle de cavalier. Le soir au lieu de parler bateau, chasse, dauphin, plongée, nous parlons chevaux, foin, ferme, crottin sans oublier la sensation et la relation que Marvin découvre avec cet animal. Il adore tout simplement, on n’entend que des c’est génial, cool, trop top etc.






Disposant d’un peu de temps cet après-midi, nous sommes allés voir nos apprentis cavaliers à la ferme. Un camp trop cool, pour reprendre l’expression de Marvin, où ils apprennent à s’occuper des chevaux, les brosser, nettoyer les boxes, les faire travailler, les monter ou les prendre à la longe. Après le repas de midi c’est la pause avec un film ou un documentaire pour en savoir encore plus sur le monde équestre. Séance de yoga certains après-midi avant de les monter au paddock. En fin de journée, c’est « rebelotte » pour les écuries.



Inutile de préciser que le soir, après la douche qui s’impose, les garçons soupent et ne demandent pas mieux que de retrouver leur lit où à peine allongés ils partent dans le monde des songes avec des chevaux tout autour d’eux.

Voilà plusieurs années que nous partageons avec vous notre quotidien, avec ses bons et ses moins bons côtés parfois, ainsi que notre belle aventure familiale à bord de New Life. Un gros chalenge au départ puisqu’il a fallu redonner vie à cette carcasse en acier qui allait tout droit à la casse, la transformer en maison confortable pour qu’elle nous emmène au travers des mers et océans, en toute sécurité.

Notre voyage a été plein de rebondissements, riche en expérience, en découvertes et en rencontres. Une belle aventure humaine.

Côté famille, nous avons appris à vivre ensemble dans un espace qui n’est pas forcément grand, mais où la nature tout autour est immensément vaste. Jour après jour nous avons vu grandir notre petit moussaillon et nous avons tenté (comme chaque parents) de lui donner la meilleure éducation possible (et ce n’est pas fini…), avec une ouverture sur le monde tout en lui apprenant la tolérance en découvrant d’autres civilisations, cultures, coutumes et cela en suivant bien entendu une scolarité par correspondance avec ses joies et ses peines.

Notre voyage nous a tous grandi et nous a énormément appris que ce soit sur les relations et rencontres avec autrui, de prendre conscience de notre consommation face à l’opulence et aux facilités du monde actuel, de vivre en harmonie avec la nature tout en la découvrant, le partage, l’entraide, le respect, le couple, la famille.






Il est temps maintenant de tourner la page et d’avancer vers une New Life 2 avec un retour en Suisse. Cette nouvelle vie sera plus ordinaire mais tout aussi excitante que la précédente, notre regard sur le monde ayant changé.


Notre moussaillon usera dorénavant ses culottes sur les bancs d’école, avec une autre maîtresse que sa maman, entouré de copains qui n’auront pas bougeotte comme les autres. Quant à nous, nous troquerons nos multiples casquettes: capitaine, co’pitaine, mécanicien, électricien, opérateur radio, météorologue en herbe, plongeur, cuisinière, infirmière, prof, et j’en passe, pour d’autres projets. Croyez-nous, nous ne sommes pas à cours d’idées.

Voilà donc la fin d’une superbe expérience et la fin d’un blog que vous avez peut-être apprécié à travers nos mots.


MERCI A TOUS DE NOUS AVOIR SUIVI

Avec nos meilleures pensées,
Dorénavant «Les New life » sédentaires

mardi, 3 juillet 2012

De Manjack (Bahamas) à Deltaville (Virginia)

Salut à tous,

La météo ah, ah quel bon sujet de conversation cette année ! On peut en parler en long et en large sans arriver à en faire le tour, ni s’en lasser. Les fenêtres se dessinent à l’horizon, s’ouvrent, on se prépare en se disant que cette fois-ci c’est parti, on lève l’ancre et, comme par enchantement, elles se referment aussitôt. Oh vous allez me dire que les fenêtres c’est fait pour s’ouvrir et se fermer, mais on souhaiterait parfois qu’elles le restent un peu plus longtemps de 48 heures. Les meilleures météorologues en perdent leur latin, ne faisant plus aucune prédiction à long terme, mais se contentant de diffuser des bulletins au jour le jour en analysant toutes les éventualités du style « si ce phénomène rencontre celui-ci, voilà ce qui va se passer par contre si les éléments décident de s’ignorer voici dans quelle situation on se retrouvera, ou alors il est possible que….. etc, etc. etc. ». Et ça n’en fini pas, il y en a pour des heures. Résultat : On ne sait plus à quel Saint se vouer.

C’est incroyable, nous sommes bientôt à fin mai, les fronts d’hiver sont encore là et les vagues tropicales débutent déjà amenant un taux d’humidité élevé. Je vous laisse donc imaginer ce qu’un chaud/froid fait dans votre assiette. Si nous avons encore du ciel bleu à Manjack, la côte américaine est balayée par des pluies diluviennes, de gros orages accompagnés de vents violents. Et comme la nature est généreuse et que la météo n’est en rien stationnaire, notre petit coin de ciel bleu et les lagons tranquilles deviennent soudain inconfortables pour quelques jours.

Avec la chaleur et l’humidité les moustiques se réunissent et prolifèrent en masse pour nous rendrent la vie impossible dès que le vent se calme. On en est à se demander si on préfère un mouillage rock’n roll ou calme. Notez que - pour rester positive - cela nous permet de faire de belles photos et de n’avoir aucun souci avec nos réserves d’eau !






Chaque semaine ou presque, nous nous rendons à Green Turtle pour ravitailler un tantinet, les réserves du bord commençant à s’amenuiser. Nous n’achetons que le strict minimum vu les tarifs pratiqués aux Bahamas, préférant nous dépanner les uns les autres avec ce qu’il reste sur les bateaux. Toutefois les produits frais sont nécessaires alors du coup on paie 1$ LA banane,



5$/kg d’oranges, 4.50$ LA livre de tomates (locales je précise), 1$ LA pomme de terre ou L’oignon (OK c’est un gros oignon blanc), 7$ l’ananas (à ce prix on s’en passe), etc. Pour quelques bricoles au fond du sac nous avons dépensé trois fois trop.

Le fait que nous soyons bloqués a tout de même de bons côtés puisque nous sommes bien entourés et que nous retrouvons par le pur des hasards Michel et Rosine du bateau Panonica qui croisaient dans le coin. Nous les avions rencontrés l’année de notre départ aux Canaries, nous les retrouvons ici dix ans plus tard, à la fin de notre voyage. Le monde est petit je vous le dis !

Ça tombe à pic demain c’est l’anniversaire du capitaine, nous le fêterons comme il se doit, sans oublier le gâteau. En catimini Marvin passe le mot aux amis. Je vais me mettre au boulot dès l’aube en tâchant de faire le moins de bruit possible en cuisine afin que la surprise soit totale pour Thierry qui n’a aucune idée de la date à laquelle nous vivons. Nous passons un chaleureux moment entre amis alors que dehors il pleut des cordes.







En attendant que la météo se remette au beau fixe, nous profitons encore de snorkler sur les épaves du coin, mes hommes étant équipés pour ramener le repas. Si le capitaine n’a pas de calendrier dans la tête, les langoustes elles n’oublient pas qu’elles sont interdites de chasse en cette saison puisqu’elles sont en période de reproduction, certaines femelles ayant déjà des œufs. Elles viennent donc sans scrupules et sans crainte narguer les chasseurs. La seule chose qu’on puisse faire c’est d’immortaliser leur capture sur la pellicule en les regardant évoluer dans leur milieu et espérer qu’elles fassent plein de petites antennes, pour les générations futures.




Les plus gros poissons ne se trouvent pas dans le lagon, il faut sortir en mer pour avoir de belles prises. Comme c’est calme aujourd’hui à l’extérieur, Bill et Betty-Sue, nous proposent de tirer les annexes à l’arrière de leur sport fisching, pour nous permettre d’explorer la barrière et les cailles au large en y passant un après-midi de chasse. J’emprunte l’appareil sous-marin de Michel et Rosine pour ramener quelques beaux clichés pendant que d’autres ramèneront de quoi manger.









Je sens que vous avez déjà les papilles gustatives en éveil, mais avant de vous dévoiler le festin que nous aurons demain sur la plage, nous nous devons de partager avec vous le clou de ce bel après-midi. NAGER avec des dauphins en plein océan. C’est l’euphorie à bord de Team Works lorsque sur le trajet du retour nous sommes littéralement assiégés par une bande de dauphins. Bill stoppe ses moteurs, nos compagnons nous tournent autour, claquent l’eau de leur queue, bondissent de tous côtés, font des pirouettes en tentant de nous dire : Mais qu’attendez-vous bande de nains ? Sautez à l’eau et venez nous rejoindre. Nous nous équipons à nouveau et à peine dans l’eau, nous sommes entourés par de jeunes dauphins curieux qui se laissent presque toucher leur maman les surveillant du coin de l’œil.







Nos compagnons nous accompagnent lors de nos apnées, communiquent par cris en nous passant à côté comme des bombes ce qui nous permets d’admirer la rapidité de leur déplacement et leur corps filiforme. Etant moins bien lotis, il nous faut remonter en surface pour respirer avant eux. Ils doivent se marrer nos amis de voir la bande de bipèdes que nous sommes, chaussés de palmes, sans que la moindre grâce émane de nos corps un peu balourd face à leur ligne parfaite.

Après cette magnifique expérience, qui restera gravée à jamais, nous ne pouvons que ressortir de l’eau comblés avec de belles images dans la tête.

Le festin du lendemain ?
Le voici en images









Depuis la nuit des temps c’est comme ça… On ne va donc pas déroger à la tradition ! Les hommes exhibent fièrement le produit de leur chasse et préparent le feu, les filles au boulot pour le dépeçage, nettoyage, préparation du repas.


Arrivera-t-on à manger avant l’orage ? That’s the question !





Eh ben non ! Nous terminerons la journée dans la bonne humeur mais sous une pluie diluvienne avec en prime une attaque de nonos…. Vous savez ces minuscules bestioles de rien du tout qui vous pourrissent la vie sur les plages.

Je ne vais pas vous parler de météo tous les jours, ça en deviendrait lassant...


Mais lorsqu’une fenêtre se dessine enfin le 28 mai, nous levons l’ancre sans hésiter juste après le passage de la dépression tropicale Beryl qui nous a amené son paquet cadeau : pluie et vent. Beryl balaie maintenant la côte Est. Nous devrions donc bénéficier de vent SSE/SSO de 10/15 nœuds (vous avez remarqué je reste au conditionnel !) ce qui nous laisserait gagner un maximum de terrain étant déjà bien tard dans la saison. Nous allons tenter de viser Fernandina au nord de la Floride ( 350 miles = 4 jours de mer).

Une décision est toutefois prise; New Life ne retraversera pas l’Atlantique et restera jusqu’à sa vente aux USA.

Avant que la balance ne penche de ce côté-ci, vous imaginez bien que nous avons pesé le pour et le contre. Mais, au vu des prix onéreux et complètement disproportionnés pratiqués en Europe pour entreposer un bateau, le fait que la Suisse ne fasse pas partie de l’UE - ce qui limite à 18 mois le temps autorisé dans les eaux européennes -, de la météo pourrie (pour ne pas en parler !) de cette année, de la saturation des ports suisses, etc . Oh, il y avait la possibilité de remettre New Life dans le Golfe du Gazon, mais on se doutait bien que Jacky trouve cette solution très drôle. New Life deviendra donc américain n’ayant de toute manière aucune envie d’être sédentaire, décoré de fleurs et entouré salades maintenant qu’il a goûté à la grande bleue. Tout penchait donc du côté de la décision prise.

Les voiles sont hissées, le bateau glisse sous une légère brise de SSE de 10 nœuds, Roi Soleil et New Life traversent côte à côte le banc des Abacos chacun retrouvant ses marques. Marvin a sa game-boy chargée, le capitaine barre, je prépare de la pâte à gâteau pour la quiche de ce soir et façonne un pain pour les jours à venir. Tout va bien à bord, la mer et la météo (oups) sont magnifiques.





Une bande plus claire se dessine à l’horizon, nous faisons notre position en vérifiant la carte, il n’y a pas de banc de sable signalé à cet endroit. En approchant nos comprenons mieux cette vision de haut-fond. En fait on se trouve dans du frai de poisson; les femelles pondent, les mâles fécondent les œufs. Du coup on lance la chanson « Dès que le vent soufflera » de Renaud et éclatons de rire au passage «...La mer c’est dégueulasse, les poissons baisent dedans… ».









Une fois le souper avalé, nous nous organisons pour la nuit, les vents étant trop faibles pour que Bébek Tutu (notre pilote aérien) prenne du service, nous nous relayons donc à la barre. A 06.30 le mardi 29 mai nous sommes à la sortie du banc, toujours sous voiles, tout va bien dans le meilleur des mondes jusqu’au moment où nous écoutons Chris Parker à la BLU - notre météorologue favori lorsque nous n’avons pas d’autre moyen d’avoir les bulletins – et qu’il annonce la sortie d’un front en Caroline, balayant la côte en amenant du vent du N - NE pour jeudi/vendredi ! Quelques gros mots fusent à bord.

Bon ben…. Nous allons modifier notre trajet et pointer sur Cap Canaveral, en attrapant le courant du Golf Stream pour accélérer un peu. A 17.00 mercredi nous réduisons de la toile, le premier orage arrive. On peste, on le contourne, on passe, le second nous tourne autour. Le système annoncé par Chris Parker avance plus vite que ses prédictions ! Notez qu’une fois l’orage passé, nous avons droit à un magnifique couché de soleil. Le capitaine lui s’en balance complètement des teintes qui colorent le ciel ayant le souci d’arriver avant que les vents commencent leur tour de cadran. Ils sont déjà SO, on est au pré serré. Ils vont devenir O (et vous savez quoi ? On va à l’ouest), avant de tourner N – NE de prendre de la force ce qui en rencontrant le Golf Stream deviendra insupportable. On espère être à la « chotte » bien avant.





Finalement c’est à 03.00 du matin mercredi 30 mai que nous amarrerons les bateaux à couple au fuel dock de Sunrise Marina pour y passer le reste de la nuit sans oublier d’appeler Customs and Border Protection afin de leur signaler notre arrivée en territoire américain. Les formalités seront pour demain en attendant nous allons nous coucher sans demander notre reste.

Le lendemain à 07.00 on tape à la coque et on nous demande d’aller au bureau de la marina pour régler notre nuit….

Les sports fishing sont déjà en train de charger leurs clients, les frigos, les blocs de glace. Les équipiers s’occupent d’installer les lignes, préparent les appâts, donnent un dernier coup de chiffon à tout ce matériel qui vaut une fortune.







… La responsable de la marina nous demande 72$ par bateau pour les 4 heures que nous avons passées au ponton. En plus elle doute de notre bonne foi d’entrée disant qu’elle n’est pas certaine que nous soyons bien arrivés à 03.00 heures du matin comme nous le prétendons. Nous en sommes estomaqués !


Il ne faut pas me prendre pour une « conne » surtout après une si courte nuit de sommeil.

C’est donc parti pour une altercation :

- Le fait d’avoir téléphoné aux autorités à notre arrivée vous confirmera nos dires, non mais j’y crois pas.
- Sur le principe si on paie quelque chose on s’attend à un service, non ? A part nous amarrer au milieu de la nuit on ne voit pas très bien en quoi nous en avons bénéficié.
- Laissez-nous donc rester au ponton ou fournissez-nous une place le temps de nous rendre aux autorités pour finaliser les papiers d’entrée puisque vous nous demandez d’acquitter cette somme qui prévaut pour 24h.

Rien n’y fait, elle n’a aucune place à notre disposition, elle nous éjecte comme des malpropres en réduisant finalement le prix demandé pour les deux bateaux.

Nous quittons donc ce ponton et allons nous amarrer à celui de Bluepoints marina accolé à Sunrise pour avoir la joie de repayer (Oh, 20$ seulement) les deux heures nécessaires pour établir les formalités. Vous imaginez bien que s’il avait été possible de faire autrement nous l’aurions fait. Welcome to Florida !

Il me faudra passer l’écluse et de commencer à remonter l’intercostal jusqu’à Titusville pour me calmer.

A peine amarrés, c’est direction le Hobby Shop afin d’y retrouver nos amis Jimmy et Francina. Les hommes le nez dans les cartons choisissant leurs nouveaux joujoux pendant que nous échangeons déjà de nouvelles recettes de cuisine avec Fran. Quant à Jim lorsqu’il apprend que Thierry a fêté ses 51 ans il y a quelques jours, il n’a pu s’empêcher de lui offrir une tranche de pizza décorée d’une bougie… celle de l’année de trop comme il le lui dit.





En fin de journée et comme tous les jeudis à Titusville, des musiciens descendent dans la rue et offrent des concerts live, toutes musiques confondues. Ce soir ce sera jazz. Ces bons moments.




A partir d’aujourd’hui, je ne vais pas vous faire le récit de notre remontée de la côte Est - tronçon de notre vie que vous connaissez bientôt par cœur - qui se fera par l’extérieur (autant faire que pourra !) ou par l’ICW qui a l’avantage (et c’est le seul) de nous laisser dormir la nuit en nous permettant de nous réfugier lors des passages orageux (oh, je reparle météo) en planifiant des étapes de 45 à 60 miles par jour.

Que faire donc à St-Augustine lorsque le temps est comme cela et que vous avez déjà tout visité au minimum 3 fois ?






Se plonger la tête dans un coffre en pratiquant la politique de l’autruche, attendre que la nouvelle pompe à eau pour le moteur de Gigi et Lulu et le tabac du capitaine arrivent, changer la pompe, prendre en photo les aiglons qui viennent se poser à tour de rôle sur notre girouette en finissant de la courber, manger des glaces, s’étendre dans un parc en attendant que le vent se calme après l’orage, pour repartir.






Que faire à Fernandina lorsque…..






Se dire que c’est bon de se dégourdir les jambes sur 8km aller/retour jusqu’à la plage du Fort Clinch, pour y chercher des dents de requin, que nous identifierons une fois de retour à bord, de rencontrer quelques animaux insolites comme cet Amarillo par exemple qui cherche un refuge dans la forêt, en attendant que le vent…….

Vous connaissez la rengaine.





Qui a dit que la patiente était la meilleure des vertus ?

Finalement une fenêtre d’une semaine s’est ouverte, wahou on n’y croit pas mais on tente une sortie, génial on se retrouve en mer avec des vents de de de ? – attention ça va nous décoiffer – de de de ??? Je vous laisse deviner.

De 5 nœuds ! Ce qui ne suffit pas pour faire avancer New Life. On est donc voiles et moteur. Ce régime violent est annoncé pour la semaine sachant déjà que pour le week-end à venir un nouveau front sortira au Cap Hatteras, ce qui nous amènera vous le savez maintenant des vents à composante N – NE, en plus vous avez bien compris ; nous allons dans cette direction.

Arrivera-t-on ou n’arrivera-t-on pas à Beaufort (NC) avant ce prochain front. That’s the new question. A la vitesse d’escargot à laquelle nous progressons c’est loin d’être certain. Donc, si c’est pour faire du moteur, autant que ce soit dans l’ICW en se couchant le soir pour laisser souffler la machine. Le prochain inlet c’est ? Ste-Catherine. Nous « bifurquons » donc sur Brunswick et nous nous taperons toute la remontée de la Georgie par l’intracostal. J’ai le sourire qui fait trois fois le tour de la tête ! Nos amis Gigi et Lulu continuent tranquillement par l’extérieur sous voiles et moteur.

Marécages, tortues, alligators, pêcheurs oiseaux sont là pour nous distraire tout au long de cette longue étape.






Il nous faut continuer notre route rapidement non seulement pour ranger le bateau, empaqueter nos affaires, le mettre à sec mais également pour éviter les dépressions tropicales déjà très actives cette année. En ce moment, Debby nous inquiète, elle est en train de se former dans le Golfe du Mexique et va, selon les prédictions, traverser la Floride et monter le long de la côte. Imaginez notre soulagement lorsque nous entendons à la radio ce matin que depuis 1851 une telle activité n’a pas été enregistrée surtout si tôt dans la saison !

Nous débutons donc nos journées vers les 06.00 et les terminons aux environs de 18/19.30 après avoir tourné en moyenne 12 à 13 heures au moteur. L’ancre plonge pour la nuit à l’embouchure d’une rivière, le long d’un ponton ou dans un petit décrochement de l’ICW qui a la couleur du chocolat. Le lendemain c’est reparti. A Beaufort (SC) nous en profitons pour boire une bière avec le brooker et voir s’il a éventuellement une personne intéressée par l’achat de notre

« maison flottante ».

Au Cap Fear, Southport Marvin se rappelle les bons moments qu’il avait passé l’année dernière avec son ami Loïc d’U5. Cette fois-ci il se sent bien seul notre moussaillon.

De beaux couchés de soleil le soir nous laissent songeurs pour la suite de notre New Life 2.




A Oriental nous retrouvons le charmant accueil de ce petit village que nous apprécions tout particulièrement. Nos amis Gil et Laura ne tardent pas à venir nous saluer. Mélinda écrit un nouvel article dans le http://towndock.net/ sur notre passage dans les parages. New Life est amarré au quai de la ville, entouré des crevettiers qui déchargent leur cargaison. Inutile de vous préciser ce que nous mangeons ce soir.





On est quelque peu soulagés, la dépression tropicale Debby quitte la Floride après avoir laissé bien entendu les marques de son passage et prend maintenant le large. On décide de s’accorder une pause d’une journée à Oriental pour souffler un peu et faire du vélo avec Marvin avant de continuer.

A Coinjock nous arrivons en même temps que l’orage. Depuis ce week-end, la Virginie et la Caroline sont en état d’urgence, le thermomètre avoisine chaque jour les 100° F. (38°/40°C), de gros orages éclatent le soir et pour ficeler le tout, les tornades font leur apparition, laissant des centaines de foyers sans électricité et faisant d’énormes dégâts. Nous sommes plus qu’heureux d’être dans les parages !

Un arrêt éclair de deux heures à Norfolk et nous repartons avant que les prochains orages n’éclatent à nouveau. Nous sommes arrivés ce matin 3 juillet à 03.30 à Deltaville (VA) où nous sortirons le bateau au chantier et commencerons son désarmement, le nettoyage, l’empaquetage, etc. donc la prochaine mise à jour sera peut–être moins drôle.

Quant à la météo… bla bla bla. Je vous entends râler, alors j’arrête promis.




Avec nos meilleures salutations,
Les New Life en balade

lundi, 14 mai 2012

Bahamas, de Green Turtle à Manjack

Salut à tous,

Allons faire un saut au village de New Plymouth sur Green Turtle Cay  qui a conservé le calme et le charme des années 1800. Un petit musée relate l’historique des Abacos et de ce hameau qui, à cette époque, vivait des industries de l’ananas et de l’éponge. La révolution a vu s’installer les premiers loyalistes des Etats-Unis. La construction navale tout comme le commerce maritime s’y  sont développés. Aujourd’hui c’est plutôt le tourisme et l’industrie du bateau qui font vivre ce village fort sympathique ainsi que les Bahamas en général.

Quelques échoppes – qui sont encore tenues par les descendants des premières grandes familles d’émigrants Curry, Lowe, Robert, Saunders, etc. – permettront aux visiteurs de passage de s’y ravitailler. Deux quincailleries,  un bureau de poste, une banque, le bureau des douanes, marinas, yacht club, chantier naval complèteront le décors.






Manjack Cay, l’île suivante, nous y retrouvons nos amis du Roi Soleil, Gigi et Lulu, ainsi que Bill et Leslie que nous sommes heureux de revoir. Toujours aussi chaleureux et accueillants ils nous  permettent de passer d’excellents moments sur leur petit coin de paradis.




Avec Leslie, Marvin ne demande pas mieux que de mettre en pratique ce qu’il avait appris dans les livres du CNED; observer sous couveuse des œufs fécondés, voyant ainsi les petits poussins se déplacer à l’intérieur en attendant leur éclosion pendant qu’un jeune poulet de la couvée précédente se laisse caresser. Quant à Bill il est tout heureux d’inviter Marvin à sauter sur son tracteur pour aller déverser au jardin les algues ramassées sur la plage qui serviront de fertilisant pour les légumes. Puis, une fois cette tâche terminée, ils se prennent du bon temps en allant tirer quelques bords ensemble dans la baie.














Le chant des oiseaux nous accompagne sur les chemins ouverts à travers l’île et entretenus en permanence par Bill et Leslie. On y observe orchidées et ananas sauvages, toute sorte d’arbres aux écorces variées …



…en nous rendant côté océan où la plage de Tresure Cay (qui soi-disant était la plus belle du monde) n’a rien à envier à celle de Manjack qui est bien plus sauvage.





Lorsqu’on prend de la hauteur, l’océan nous invite à l’évasion avec ses différentes teintes en nous laissant  apprécier la quiétude de l’endroit,  tout en recherchant dans les rochers des piscines ou grottes qui se remplissent ou se vident au gré des marées. Quant à Marvin, qui n’est jamais à court d’imagination, il vient de se dégoter un demi tonneau en plastique qui lui servira de radeau pour l’après-midi. Dis maman c’est loin l’Amérique ? Tais-toi et rame !
















Côté palette de couleurs, je crois que ces fleurs tropicales nous en donnent un bel éventail.



Nous sommes arrivés ici au début du mois avec l’intention d’y rester une semaine et de traverser vers les US. Mais voilà, en ce mois d’avril la météo reste capricieuse et nous n’arrivons pas à aligner une météo favorable pour un trajet de 5 jours en mer avec des vents stables. Les fronts de succèdent en se mêlant parfois avec des vagues tropicales, ce qui nous amène pluie, instabilité et vents forts de toute direction. C’est comme ça que nous avons passé un week-end de Pâques plutôt mouillé et venteux. Soyons positifs cela nous aura permis de décorer les œufs.












Ces systèmes dépressionnaires ne font que passer et durent à tout casser un jour ou deux, mais l’instabilité qui s’ensuit ne nous permet pas de prendre la mer. Nous ne nous plaignons pas, nous sommes entourés d’amis, Marvin est comme un coq en pâte, mais il manque un peu d’enfants alentours alors inutile de préciser que lorsque nous avons vu un bateau bleu se pointer à l’entrée de la baie les jumelles ont passé directement dans les mains de notre moussaillon qui, une fois identifié, a sauté à la VHF pour appeler Blue Note et leur souhaiter la bienvenue.


Dès que leur ancre a été posée on s’est tous retrouvé à la plage L’île a commencé alors à vibrer sous les cris de Paula, Jeanne, Gabriel et Marvin qui se sont inventés mille jeux rien ne pouvant les arrêter. Voyant cette bande de joyeux lurons, Bill n’a pas hésité une seconde à  leur installer un toboggan en bout de ponton ce qui  n’a fait qu’augmenter leur choix de jeux. Ce n’est que les lèvres bleutées et le corps secoué de frissons qu’ils arrêteront leurs glissades.













Nous pensions être déjà partis et ne pas voir l’éclosion des poussins, mais nous sommes toujours à Manjack ce 20 avril et Marvin peut suivre en direct leur naissance. Quelques heures après leur sortie de l’œuf un petit duvet jaune recouvre le corps de ces petites créatures qui sautillent d’un pas encore mal assuré autour de leur  maman d’adoption après la couveuse.




Un magnifique couché de soleil avec de gros nuages donnent de la dimension à la météo annoncée. Le lendemain au matin une couleur légèrement rosée avec toujours des nuages chargés de reproches qui n’attendent qu’une goutte supplémentaire pour que le vase déborde, le vent se chargeant de balayer le ciel de ses  rafales en imposant sa force à 40/50 nœuds. Du coup la mer se révolte elle aussi en tentant de s’opposer au vent ce qui dissuade le commun des mortels de rester dans ce mouillage. Nous levons l’ancre les uns après les autres, traversons la baie sur Great Abacos pour nous abriter des éléments qui nous frappent de plein fouet puisqu’ils se sont orientés  OSO. La rive opposée fera l’affaire jusqu’à ce qu’ils tournent à nouveau ONO ce qui nous fait revenir sur Manjack.  Le côté positif dans tout ça c’est que les algues n’ont pas le temps de prendre racine sous la coque.







Mais bon vous le savez tous après la pluie….



... et avec le beau temps nous voyons entrer dans la baie un grand U attaché d’un 5 à l’étrave d’un bateau. Nos amis canadiens d’U5 arrivent. Les retrouvailles sont émouvantes, les enfants profitent de chaque instant car le temps commence à leur être compté. U5 ne font que passer, ils reprennent déjà la route demain après-midi et nous partons le surlendemain.




Dès midi et jusque tard dans la nuit, un feu réunit tous les amis avec en prime une chasse au trésor organisée par Hélène. Dans la noirceur de la nuit les épées et des bulles fluorescentes illuminent la plage pour un combat digne des héros de Stars Wars.












Une fois U5 partis, nous proposons à Marvin qui a le cœur en peine, de nous emmener naviguer sur Dove of Peace à travers la baie, histoire de lui changer les idées.













Puis c’est à notre tour de lever l’ancre ce 26 avril 06.30 tout est prêt, le moteur ronronne, l’ancre est remontée, le génois léger est à poste sur la filière, Bill et Leslie saluent notre départ d’un coup de lambis. C’est la larme à l’œil que nous quittons nos amis. La mer est d’huile, une légère brise nous pousse à 3 nœuds. Vers les 10 heures les thermiques matinaux s’apaisent notre vitesse s’en ressent, 1 nœud au compteur. On lance le moteur pour aider les voiles à faire leur travail et continuer à garder un semblant de vitesse. Après 30 miles, le VHF crépite, nos amis de Roi Soleil qui étaient sous spi il y a quelques heures ont quelques soucis depuis qu’ils ont lancé leur moteur, il surchauffe. Ils font demi tour en nous disant de continuer notre route ce que nous faisons pendant une vingtaine de minutes, sans toutefois être convaincus de les laisser en plan avec leur moteur.

De plus les vents annoncés ne sont pas là, il nous faudrait faire tout le trajet, plus de 200miles, voiles-moteur. Pas terrible comme plan vous en conviendrez alors nous aussi nous rebroussons chemin ce qui soulage nos amis de nous savoir proche au cas où. En fin de journée, les thermiques se lèvent à nouveau. Bien entendu cette fois-ci ils sont en face, Gigi et Lulu tirent des bords alors qu’on pousse au moteur sans qu’on puisse les rattraper. A minuit nous sommes tous de retour à la case départ.


Dès le lendemain les hommes s’attèlent à la tâche, démontent le moteur, refont des pièces défectueuses dans  l’atelier de Bill ce qui rend le travail plus aisé qu’à bord. Ils travaillent d’arrache-pied pendant que nous reprenons notre quotidien. Leslie offre à Marvin une bande de têtards pour sa prochaine leçon de science, certains étant au stade de l’œuf, d’autres viennent juste d’éclore alors que les plus avancés ont déjà de petites pattes à l’arrière. C’est parti pour accumuler un maximum de renseignements sur la vie et la métamorphose de ces petites bêtes qui verront naître on l’espère de petites grenouilles.






Bob, notre voisin de bateau a un adorable petit chien que Marvin se fait un plaisir de prendre lors de nos promenades sur l’île. A peine hésitant au début, Bailey saute maintenant directement dans l’annexe quand nous approchons. Il a vite compris que Marvin et lui deviendraient de bons copains de jeux.




Un après-midi cerf-volant réunit tout le monde côté océan. On serait surpris de savoir qui sont les enfants et combien de cerfs-volants sont ressortis des coffres…, tout le monde en avait un, deux, voire plus à bord.





 Et pour terminer ce bel après-midi, nous passons la soirée sur Roi soleil où devant un succulent curry au lait de coco, Gigi et Lulu nous parlent des pierres de fée qu’ils ont trouvées lors d’un de leur passage au Canada. Marvin les écoute d’une oreille attentive, tout comme nous puisque nous ne connaissons pas ces pierres. Ces concrétions se sont formées lors du recul du front glaciaire, faites de sable et de limon liés par du calcaire, elles étaient considérées par les Amérindiens comme porte-bonheur quand ils partaient à la chasse. Ces pierres ressemblent à des biscuits, plates d’un côté, comportant des renflements de l’autre, on peut y trouver des traces de fossiles sur certaines. Leur histoire en fait un objet précieux à elle seule,  mais lorsque nos amis sortent leur collection et nous demandent d’en choisir une chacun, nous savons que notre amitié sera scellée à jamais par le pouvoir des ces amulettes.




Etant sédentaires, les jours passent mais ne se ressemblent pas, il y a toujours quelque chose à faire en attendant que la météo nous laisse du répit. Nous sommes entourés d’amis, les poussins grandissent, les têtards se métamorphosent en grenouilles, deux cigales garnissent nos assiettes un soir, les couchés de soleil et les levés de lune sont toujours aussi sublimes. Il y a pire vous en conviendrez en attendant un nouveau départ sur les USA.







Avec nos meilleures pensées
Les New Life en balade