dimanche, 28 juin 2009

De Saint-Martin en Martinique, le 28 juin 2009

Salut à tous,

St-Martin (SXM) veut nous retenir encore un peu, les Alizés soufflent SE à 20/25 nœuds, cela revient à dire pile poil dans le nez puisque nous avons décidé de faire un bout de chemin avec Iron, en descendant l’arc antillais jusqu’en Martinique en ce qui nous concerne avant de traverser sur Curaçao. Joy et Marvin s’entendent si bien que nous trouvons dommage de les séparer.

Nous restons toutefois vigilent côté météo puisqu’on est en saison cyclonique. Bien que pas très active en ce moment, les vagues tropicales se succèdent, la température de l’eau monte gentiment, les flamboyants sont en fleurs ; signes avant-coureurs qui nous gardent sur le Qui Vive.



Restant donc encore quelques jours, nous partons avec Anita et les enfants faire une marche en forêt, les hommes préférant sans hésiter la terrasse d’un café vu la chaleur ! Jean-Claude nous pousse en voiture au sommet du Pic Paradis, il nous récupérera deux heures plus tard à Loterie Farm. On y découvre des arbres et une végétation magnifiques, les ruines d’une sucrerie et au plus grand plaisir des enfants des singes araignée.




Un de ses après-midi de congé Anita propose de nous garder les enfants. Nos dernières recommandations leurs sont faites : vous serez sages, polis, vous obéirez, etc… Anita et Jean-Claude leur ont fait faire des bricolages pour la fête des mères, les ont emmenés à la plage et à la piscine en leur laissant la liberté que des grands-parents accorderaient à leurs petits-enfants en suivant la devise préférée de Jean-Claude : M’enfin, laissez les vivre ces mômes ! Caméra en mains ce dernier nous prouvera que nos enfants ont été,…. comment dire : sages et polis !

Dans le doute de la prochaine escale, je confectionne quelques drapeaux d’avance, St-Kitts, Nevis, celui des Antilles Néerlandaises,…



…on fait un dernier saut au marché,…




... et nous quittons SXM avec une météo annoncée ESE 10 à 15 nœuds le jeudi 11 juin. Un grand bord au 60° en direction du Nord d’Anguilla pour gagner un maximum à l’Est, puis virement au 170° pour passer St-Barthélémy, les vents tournent un peu, ce qui nous permet de continuer à l’Est. On abandonne donc l’idée de faire escale à St-Kitts et Nevis, on continue notre descente en passant au vent de Montserrat. Cette île qui a encore un volcan actif. On aperçoit sur son flan des fumerolles et nous constatons la désolation des paysages recouverts de cendres. Tout le sud de l’île est une zone interdite, le seul mouillage se situe au Nord-Ouest. Nous ne nous y arrêterons pas, les vents nous ayant poussé à l’Est.



L’option de navigation prise par l’équipage d’Iron les aura fait passer sous le vent de Montserrat. Là aussi c’est une vision d’apocalypse, qu’ils ont vue, le village de Plymouth est toujours sous les cendres suite à l’irruption d’août 1997. Elles avaient été projetées à plus de 10'000 mètres d’altitude, retombant et ensevelissant l’aéroport et le village qui avait été évacué à temps, ne faisant que quelques victimes qui avaient refusés de quitter leur maison. La population qui vit maintenant au Nord de l’île est prête à être évacuée au moindre signe d’alerte du volcan qui est en observation permanente. Voici les photos prises par l’équipage d’Iron lors de leur passage sur le vent de Montserrat.



Nous continuons notre route en tirant quelques bords, puisque les vents ont virés au SE, pour ancrer à 23h30 samedi 13 juin à Deshaies, en Guadeloupe. Paty et Olivier arriveront un peu plus tard. En arrivant de nuit, on imagine assez peu ce que l’on va découvrir le lendemain. C’est donc la surprise à chaque fois au petit déj. lorsqu’on découvre un nouveau paysage. Ici c’est une petite bourgade bien sympathique. Les cases créoles colorées et les petits restos au bord de l’eau ont vu de l’air lors du passage du cyclone Omar l’été dernier qui a généré une forte houle venant de d’Ouest et faisant beaucoup de dégât. Les habitants gardent néanmoins le sourire et reconstruisent gentiment.





Nous faisons la connaissance de Joëlle et Francis, des amis de Paty et Olivier, qui nous invitent pour la journée dans le gîte dont ils ont la gestion durant les vacances des propriétaires. Je ne peux que recommander l’endroit à tous ceux qui veulent passer des vacances dans un cadre calme et tranquille en bénéficiant d’un bungalow indépendant, avec terrasse les pieds dans la verdure pour seulement 275 euros la semaine, hors saison. La mer n’est qu’à 300m. De petites épiceries locales permettent l’approvisionnement, le boulanger avertissant de son passage par quelques coups de klaxon. Si l’envie vous prend d’aller faire un tour de l’île, des voitures sont louées sur place à des prix défiant toute concurrence. Bref, ces quelques photos parlent d’elles-mêmes, je ne dis rien de plus, je vous laisse découvrir le site du gîte http://www.deshroses.fr/



Nous cherchons depuis quelque temps un moteur thermique pour notre compresseur de plongée sous-marine, moteur qui nous a lâché après 4 ans de bons et loyaux services. Comme nos recherches n’avaient rien donné sur St-Martin, nous louons une voiture et tentons notre chance à Pointe-à-Pitre. Après une journée de chaleur étouffante à tourner dans les différentes zones industrielles, sans avoir plus de succès, nous décidons de quitter la banlieue de PàP et d’aller prendre un peu l’air frais à la Pointe des Châteaux, que nous affectons tout particulièrement. De là-haut on aperçoit la Désirade, Marie-Galante, Grande et Petite-Terre, ainsi qu’une vue imprenable sur les terres guadeloupéennes. L’océan Atlantique et la Mer des caraïbes s’unissent à la Pointe des Châteaux. La violence de leur rencontre fait naître des roches découpées et accidentées qui ne laisseront personne indifférent.





Nous quittons finalement Deshaies en pensant nous arrêter en face de l’îlet au Pigeon qui n’est qu’autre que la Réserve Cousteau. La plongée et le snorkling y sont très populaires. Malheureusement le mouillage est trop rouleur, il serait trop inconfortable d’y passer la nuit. Nous continuons donc jusqu’à Petite-Anse après que le moteur du bateau ait fait un petit « caca nerveux ». Rien de grave lorsque le capitaine est à bord. Il sait comment lui parler pour qu’il reprenne du service vite fait ! Chez les Iron c’est le pilote qui fait des siennes. Olivier sait également comment le mâter pour qu’il marche droit !

Nous laissons nos hommes les mains dans le cambouis et partons avec les enfants qui n’attendent que le moment de sauter à l’eau pour l’exploration sous-marine…,



…. qui ne leur suffit apparemment pas, puisque dès qu’ils sont sur la plage, ils remettent ça.



Tout fonctionne à nouveau que ce soit sur Iron ou sur New Life. Nous quittons donc la Guadeloupe,…



…et continuons donc sur Les Saintes où nous trouvons un mouillage pratiquement désert. Lors de notre précédent passage en 2006, il y avait plus de 100 bateaux dans la baie. On est vraiment hors saison !



Le lendemain, nous louons des scooters pour nous balader sur l’île, au plus grand plaisir des enfants.



Du Fort Napoléon, nous avons une vue imprenable sur la baie.




Les plages de Pompierre, des Figuiers, de Marigot et de Grande-Anse….



… auront-elles réussi à fatiguer nos moussaillons après cette journée ?



Nous nous quitterons là avec Iron. Ils s’en vont sur Marie-Galante, puis Pointe-à-Pitre pour quelques jours, nous on continue à descendre sur la Martinique afin de tenter une ultime fois de trouver notre moteur thermique avant Curaçao. De plus Thierry a besoin de pièces pour le Volvo du bateau, on va donc y faire une courte escale.

La météo annoncée n’est pas trop mauvaise, un peu musclée 20/25 nœuds ESE virant E mais le départ pourra se faire comme prévu demain, mercredi 24 juin. Nous allons aviser au fur et à mesure de notre navigation, des conditions météo et de notre état de fatigue.

Nous quittons Les Saintes à midi après avoir établit notre clearance de sortie. A 18h00 nous arrivons au large de Portsmouth, en Dominique et décidons d’y passer la nuit avant de continuer. A notre arrivée, deux boat boys nous accueillent tout sourire en nous souhaitant la bienvenue en Dominique, nous demandant par la même occasion si une excursion dans la rivière indienne nous intéresserait pour le lendemain. Malheureusement nous devons décliner l’offre ayant décidé de continuer notre route. C’est bien dommage car – hors saison cyclonique – nous aurions bien passé quelque temps en Dominique. En 2006, nous avions adoré et on serait bien resté cette fois-ci encore.

Nous levons l’ancre le lendemain à 5.30 du matin et longeons la côte dominicaine qui est d’un vert émeraude jusqu’au plus haut de ses sommets. Les vents prennent leur temps pour tourner à l’E, on a toujours de l’ESE et nous entamons le canal séparant la Dominique de la Martinique. Ce canal réputé pour être un des plus mauvais de la Caraïbe sera fidèle à sa réputation bien que nous avons vu pire en 2006 lorsque nous l’avions traversé par un force 7 forcissant. Cette fois-ci l’allure n’est pas confortable, mais c’est du gâteau en comparaison. De plus les vents ont décidé de virer enfin à l’E, ce qui facilite notre route sur St-Pierre en Martinique que nous toucherons à 2100. Nous y ancrons pour la nuit et reprendrons la route demain. Au réveil, je fais quelques photos pensant voir la Montagne pelée découverte, mais c’est peine perdue.



On ne se stresse pas, l’étape d’aujourd’hui (12 miles) se fera au moteur car nous sommes sous le vent de l’île, les vents étant bloqués par les hauts sommets ne nous permettront pas d’hisser les voiles. Une escale à Fort-de-France, dans la baie des Flamants, histoire de nous dégourdir les jambes, de manger une énorme glace et de faire un peu de shopping en ville.

Samedi 27 juin départ de Fort-de-France pour le Marin. Les vents d’E nous permettent de naviguer sous génois jusqu’au Morne Jacqueline, ensuite nous continuerons au moteur en passant sous le vent du Diamant.



Arrivés au Marin à 15h00 on se dit qu’on ne va effectivement pas s’éterniser dans les parages en voyant le nombre de bateaux qui prennent le Cul-de-Sac du Marin pour un des meilleurs abris en cas de cyclone.



Nous sommes d’autant plus douteux au vu des amarrages précaires de certains. Nous avons l’impression qu’un nombre élevés de propriétaires n’attentent que le passage d’un cyclone afin que l’assurance leur paie une nouvelle embarcation ! A notre avis le plus grand danger dans ce cul de sac du Marin ce ne sont pas les dégâts fait par les cyclones, mais les dégâts qui seront occasionnés par le mauvais amarrage et la mauvaise préparation des bateaux qui vont à coup sûr partir à la dérive.

Nous vous tiendrons au courant du résultat de nos recherches concernant le moteur thermique, de notre séjour en Martinique et de notre prochaine navigation.

Avec nos meilleures pensées
Les New Life en balade

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