vendredi, 8 mai 2009

St-Thomas, USVI, le 8 mai 2009

Salut à tous,

Nous voici donc à Charlotte Amalie, St-Thomas, USVI (US Virgin Islands), après 870 miles parcourus en 13 jours. Ce n’est pas un recors de vitesse pour le bateau, mais nous sommes là, sans casse.


Nous établissons les formalités d’entrée (douane et immigration gratuites), nous sommes libres de partir à la découverte de Charlotte Amalie ainsi nommée en l’honneur de leur reine, par les danois qui occupaient les îles de St-Thomas, St-John et de Ste-Croix en 1691.

A l’époque coloniale, bien que propriétaires des îles, les danois étaient minoritaires, les anglais y étaient installés en grand nombre, ainsi que les français protestants (Huguenot). Les plantations de canne à sucre et l’agriculture n’étaient pas les seules ressources économiques des îles. En effet le port de Charlotte Amalie, était considéré comme le principal entrepôt des caraïbes où commerçants, pirates de toutes contrées s’y retrouvaient depuis fort longtemps pour leurs négoces et la vente d’esclaves. Ce port ouvert à tous était une zone neutre où chacun se devait de respecter – une fois franchie son enceinte - les règles ainsi que son pire ennemi. Blackbeard, Bluebeard, Drake buvaient presque des coups ensemble alors qu’à l’extérieur ils n’hésitaient à s’attaquer pour s’emparer des cargaisons des uns et des autres. Le Fort Christian, construit en 1680 continue à monter fièrement sa garde.



La ville a conservé le cachet d’antan avec ses ruelles étroites, les voutes des anciennes casemates font quant à elles la beauté des bijouteries actuelles installées dans ces bâtiments.




La péninsule d’Hassel Island, fortifiée également, était un point stratégique pour défendre le port en cas d’attaque. De nombreuses ruines y sont encore présentes.



En 1860 cette péninsule a été séparée de St-Thomas par le Haulover Canal, creusé dans le corail afin de faciliter le trafic maritime. Lors des épidémies de lèpres, de choléra et de fièvre jaune elle fut utilisée comme « île-hôpital » afin d’isoler les malades limitant ainsi la propagation de ces maladies contagieuses. En 1840 une compagnie maritime anglaise avait basé ses opérations sur cette île construisant quais et entrepôts à charbon, créant ainsi Fort Willoughby, en fonction jusqu’en 1885. Une vingtaine d’années plus tard, les danois y ont construit le premier treuil à vapeur offrant la possibilité de mettre à terre des navires pour carénage et réparations. Ce chantier, propriété de plusieurs familles fut en fonction jusqu’en 1960. Malgré de belles ruines encore visibles on a de la peine à s’imaginer les gros voiliers de l’époque sortis de cette manière.



Le premier achat que nous faisons en mettant pied à terre, c’est une glace pour notre moussaillon…



…quant à nous, nous nous imprégnons des couleurs locales…



Certaines enseignes ou panneaux nous laissent songeurs ! Chacun décidant ce qu’il y a de mieux pour sa santé, vitamines ou. ?



Malgré la chaleur nous attaquons l’ascension des 99 marches - …,



… construites en partie avec le ballast des bateaux croisant dans le coin - nous menant au château de Blackbeard afin de jouir d’une vue sur l’ensemble de la baie. Ces escaliers partent juste à côté d’une magnifique demeure construite au 19ème siècle par un marchant français, Alexander Lavalette. Cette bâtisse aux tuiles d’argile fabriquées et peintes à la main a été convertie en 1906 en hôtel : Hôtel 1829.




Au retour nous traversons la place du marché, où avait lieu la vente des esclaves à l’époque,…



…et le parc de la Liberté. Cette cloche symbolise l’abolition en 1848 de l’esclavage par les danois.



Ces derniers, en 1868 voulurent se déposséder des îles, ils les offrirent pour la somme de 25 millions de dollars aux américains qui en on fait un Etat sans taxe (tax-free) où plus d’un millions de touristes attirés par la beauté des plages viennent y dépenser chaque année leur argent.

Lors d’une ballade en annexe, nous repérons une piscine avec toboggan sur la plage du Marriott hôtel. Après avoir demandé l’autorisation d’y accéder, on nous souhaite la bienvenue, ce qui fait la joie de Marvin et ? Croyez-le ou non de son papa.




Quant à moi, une journée relax, les doigts de pieds en éventail me convient parfaitement.



Le pique-nique, une petite sieste, à l’ombre d’un cocotier,…



…pour reprendre de plus belles les glissades. Ce soir notre petit bonhomme ne demandera pas son reste pour s’endormir.

Nous sommes maintenant ravitaillés en produits frais, en Coca-Cola et en cigarettes, la lessive est écrasée, nous pouvons changer de mouillage. Water Island, Honeymoon Bay (2 miles à l’Ouest de Charlotte Amalie). A peine ancrés, une petite tortue vient nous accueillir.



Une communauté de « yachties » internationale, des enfants sur plusieurs bateaux et sur la plage. ENFIN DES ENFANTS ! Il y a aussi beaucoup d’activités à Honeymoon Bay : soirée cinéma le lundi avec un écran géant installé entre deux cocotiers, bingo le jeudi, potluck le dimanche où un grill est lancé, chacun amenant un plat à partager, Eddie’s « lolo » prépare des hamburgers à la demande, tout au long de la journée.

Nous partons nous dégourdir les jambes et admirer la baie d’en-haut,…



… la flore locale, ainsi que de belles résidences privées.



De retour à bord, Thierry et Marvin s’amusent à nourrir les mouettes en attendant le souper.



Un ferry relie Water Island à St-Thomas, amenant chaque jour son flot de visiteurs. Nous passerons une bonne semaine dans ce mouillage, au plus grand plaisir de Marvin qui, chaque après-midi, retrouve les copains/copines sur la plage.



Nous sommes en période de carnaval, nous retournons à Charlotte Amalie pour assister à la parade des enfants le 1er mai, festivité ouverte par les princesses et princes en herbe, …





…suivie par les différentes écoles de musique et de majorettes,…




…certaines s’endormiront avant la fin du cortège. Dur-dur l’apprentissage de majorette !



Le lendemain se sont les divers rois et reines qui ouvrent la parade des adultes,





Les costumes colorés ondulent au son des Steel bands,…




…l’ambiance est assurée dans les rues. Que ce soit les jeunes ou les séniors tout le monde participent à la fête en se dandinant en rythme.




Pour terminer les festivités du week-end, un superbe feu d’artifice éclate sur le port, nous sommes aux premières loges pour apprécier le spectacle.

Le lendemain, nous entendons des bruits bizarres sous la coque. Ces bruits réguliers résonnent à l’intérieur du bateau. Ce ne sont ni des crabes, ni de certains poissons croquant le corail nous les reconnaissons à force. De plus nous sommes sur un fond de sable-vaseux. Nous nous posons mille questions. Au bout d’un moment, nous apercevons tout autour du bateau des rémoras. Ces « poissons-ventouses » peu craintifs, s’accrochent volontiers aux plongeurs. Ils accompagnent en principe les requins et autres gros poissons en se fixant sur eux grâce à leur ventouse, les débarrassant ainsi de leurs parasites, profitant par la même occasion des restes de leur repas et d’un transport facile. Ces rémoras ont certainement décidé de faire le ménage sous New Life.



Nous repérons sur Oracle III, un catamaran canadien et sur Emily Grace, un yacht à moteur américain des enfants. J’embarque Marvin pour faire la tournée et inviter tout ce petit monde à bord afin qu’ils fassent connaissance et passent un moment ensemble. Pendant que les enfants « démontent » l’intérieur de New Life en jouant, nous sommes impressionnés avec Thierry, de la facilité avec laquelle Marvin passe d’une langue à l’autre.



Oracle III et Emily Grace vont plus ou moins dans la même direction que nous. Nous nous retrouverons plus tard puisque nous décidons de lever l’ancre ce mardi 5 mai. Un arrêt rapide à St-John pour établir les formalités de sortie des USVI. Nous reprenons la route, au moteur, les vents étant de face. A 12h30, nous arrivons aux BVI (British Virgin Islands).



Avec nos meilleures pensées
Les New Life en balade

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