mercredi, 10 février 2010

Curaçao, le 10 février 2010

Salut à tous,

Avec un peu de retard, mais le cœur y est : Bonne et heureuse année 2010 à tous. Qu’elle vous apporte bonheur, santé, joie et qu’elle réalise tous vos souhaits, même les plus secrets.




Revenons un peu en arrière. Ouf la cheminée était éteinte, le Père Noël a pu faire son travail sans se brûler les fesses.


Nous nous sommes retrouvés pour Noël en famille autour de succulents amuses-bouches en entrée et une fondue chinoise pour la suite. Claude chargé de la cave a veillé à ce que personne n’ait soif. Les marquises de glace de Bluette étaient là pour respecter la tradition des desserts de fêtes.






Marvin entouré de son cousin Niel et de sa cousine Megane l’oeil complice sur le dessert de grand-maman.



Nous avons passé d’excellente fêtes, retrouvé nos familles et amis. Notre séjour en Suisse a été "busy – busy", vous en jugerez en voyant l’agenda du mois de janvier complètement griffonné, surchargé. Comme à chaque fois, nous ne réussissons pas à voir tout le monde. Nous en sommes bien désolés ; il manque des heures aux journées ! Consolez-vous et dites-vous qu’à notre prochain passage au pays du chocolat nous tenterons de vous voir.



Nous sommes aussi partis avec nos amis Viviane, Jean-Michel et Mael, pour un week-end sportif à souhait. Le samedi nous avons passé 5 heures dans les eaux « chaleur Caraïbe » de l’Aquaparc du Bouveret. Les toboggans et tubes de couleurs ont fait la joie des petits comme des grands.




Puis nous avons sauté dans la voiture pour aller en montagne, aux Mosses.


A peine arrivés, le temps de déposer nos affaires, les enfants se sont changés en deux temps trois mouvements. Ils ont troqué les bouées aquatiques pour sauter dans celles, coques dures, et dévaler la piste de bob éclairée juste derrière l’hôtel. Infatigables, ils le sont croyez-moi.

Le lendemain pas besoin de réveiller les chambrées, petits-déj. et c’est parti pour une journée de ski. Marvin qui mettait les chaussait pour la deuxième fois de sa vie n’a pas hésité à suivre son copain Mael, bien plus expérimenté. Seulement au bas de la pente il faut s’arrêter ! Alors quand on ne sait pas comment faire, c’est sur les fesses qu’on met fin à la glissade.

Viviane et Jean-Michel qui font des camps de ski chaque année avec des enfants, ont expliqué certaines bases à notre moussaillon qui, une fois parti, n’a plus voulu en démordre.




Même arrêter les enfants pour qu’ils se reposent le temps d’un repas a été une rude affaire. A peine leur assiette terminée, ils sont ressortis ne tenant pas compte de la température -9°, trop heureux qu’ils étaient de se retrouver et de faire les fous ensembles dans la neige.







Dès les premiers kilomètres de voiture sur le trajet du retour, Mael et Marvin se sont laissés aller pour un "clopet" réparateur. Une descente des Mosses, une remontée sur Châtel-st-Denis pour terminer ce week-end sportif au Tivoli devant une fondue.
Dans la nuit la neige se met à tomber à nouveau. Le lendemain matin pas d’autre solution que de déblayer l’entrée de la maison et les garages. Trois générations au boulot, tout plaisir partagé.




Après l’école – eh oui on tente de continuer malgré des horaires décousus - Marvin profite encore de l’hiver et construit avec son petit cousin Julien un bonhomme de neige, …


… ou embarque une ou l’autre de ses grands-mamans pour de belles glissades.





Mais quand il décide de décoller, il préfère être seul maître à bord de son bob. Vaut mieux, je vous le dit!





Les paysages changent aussi rapidement qu’en mer. Ici ce n’est pas le bleu qui domine, mais bien le blanc. Lorsque le brouillard se lève à nos pieds et que la tête reste encore au soleil, on oublie vite le froid et on apprécie la beauté de la nature.





Un petit tour au bord du lac à Ouchy, à Pully pour nourrir les foulques, canards et cygnes,





... en profitant des cadeaux,





… pendant qu’on admire le vignoble sous la neige et la Savoie ceinturant le Lac Léman avec ses sommets blancs.






A Ouchy, notre petite unité se demande bien si un jour nous allons rentrer afin de nous occuper à nouveau de lui. En ce moment North Wales est prêté - sous paiement de l’assurance, de sa place d’amarrage - contre bons soins. Cela lui permet de prendre l’air et d’aller naviguer un peu. Malheureusement, à chaque fois qu’on lui rend visite, on déchante. Plusieurs personnes l’on pris en charge, mais à part aller tirer quelques bords, pas beaucoup d’attention lui a été donnée. Il mériterait qu’on le bichonne à nouveau et qu’on y fasse une petite cure de jouvence. Il faudra qu’on songe à rentrer au printemps ou en été la prochaine fois et qu’on lui refasse une beauté.





Les jours s’égrainent, les semaines passent, on réalise qu’on ne pourra plus voir tout le monde, mais il est temps de songer au retour. Ça commence à se corser lorsqu’il faut boucler les valises et embarquer toutes les nouvelles pièces que nous ramenons pour New Life : de nouveaux brûleurs pour la gazinière et un tourteau pour l’arbre d’hélice - fabriqués par notre ami Roger- une pompe à pied pour la cuisine, des pièces de rechanges pour le moteur hors-bord, des outils manquant à bord (tient, je me demande lesquels manquaient encore !). Il nous faut aussi caser les nouveaux cadeaux de Noël, les nouveaux livres et DVD, le nouvel appareil photo, ordinateur, les pièces pour les potes, etc. Bref nous reprendrons l’avion avec un bagage supplémentaire mais nous ne sommes pas en surcharge de poids. A la bonheur !


Une dernière soirée tous réunis chez Martine et Claude. Le lendemain debout à 4h00 du matin Bluette et Jacky nous emmenant à Genève. C’est la larme à l’œil que nous nous quittons car comme toujours les « Au Revoir » personne n’aime vraiment.

L’hiver cette année a été un vrai hiver, avec beaucoup de neige, bien froid, mais le plus important pour nous ça a été de passer de magnifiques moments avec nos familles et amis. Nos séjours en Suisse seront toujours trop courts, même s’ils étaient de six mois. Mais bon nous allons continuer à faire en sorte que nos aventures aquatiques durent encore un peu n’étant pas encore lassés de la liberté qu’elles nous procurent.

A ce sujet, je vous laisse découvrir le Nautisme Romand, no 266, paru en janvier. Un article écrit par Doris du bateau Cercamon relate entre autre notre rencontre ainsi qu'une partie de notre périple. Loin d'être comparable à l'aventure d'Alinghi, ce récit, divinement écrit correspond bien à notre soif de découverte tout en restant humbles face aux éléments et ouverts aux rencontres avec les autres.





Le voyage de retour, passe par Amsterdam, mais cette fois-ci avec nettement moins d’attente puisque le vol Martinair suit de quelques heures seulement celui d’Easy Jet.

Le temps de prendre quelques clichés, de récupérer nos bagages, de les réenregistrer sur l’autre compagnie, nous décollons déjà, tout surpris de nous retrouver en classe Confort. Y’a rien à redire à ce trajet. Nous avons été aux petits soins et Thierry a enfin pu étendre ses jambes. C’est donc tout frais et dispos que nous sommes arrivés à Hato, Curaçao, Trudy et Peter venant nous chercher en voiture. Les coquins avaient tout manigancé avec nos autres amis Ghislaine et Loïc, ainsi qu’avec Patricia, Olivier et Joy. Ce petit monde nous attendait à la sortie de l’aéroport avec une grande banderole de bienvenue, un cake et une bouteille de champagne à la main. Le bouchon n’a pas fait long avant de péter. C’est donc la larme à l’œil que nous les avons retrouvés. Beaucoup d’émotions au départ de Genève, pas moins à l’arrivée à Curaçao.





Depuis notre retour, Joy et Marvin ne se quittent plus, trop heureux de s’être retrouvés.




Le samedi suivant, pour l’anniversaire de Ghislaine, nos amis nous invitent sur leur catamaran à moteur - qui est à vendre du reste -


pour une journée à Fuik Bay. Paty, Olivier et Joy font partie de la joyeuse bande. Au départ nous faisons le tour de Spanish water, ce qui nous permet d’admirer les magnifiques propriétés alentours.





Passant devant Barbara Beach, on regrette déjà la magnifique plage qui y était et qui cède sa place, au Hyatt Regency, à ses golfs. Cet hôtel de luxe ouvrira ses portes d’ici quelques mois.


Dès la sortie de Spanish water, Loïc lance ses moteurs. Je peux vous confirmer qu’avec ses deux moteurs 190 CV, ça décoiffe. Il ne lui faut que quelques 15 minutes pour rallier Fuik Bay (4 miles), alors que nous ça nous prend une bonne heure.





Nous passons une magnifique journée où la « déconne » est de mise.



Que je termine ce message en vous donnant des nouvelles de Sully qui a été transféré le 4 janvier dernier au Seaquarium de San Diego. Durant notre absence et depuis la dernière tentative de mise en liberté, aucun groupe de globicéphales n’a repassé au large de Curaçao. Impossible donc de renouveler l’expérience et impossible également de continuer à faire du babby-sitting « forever ». Une autre existence s’est donc présentée pour Sully.


Dans un container bassin, il a été transporté par avion jusqu’aux Etats-Unis où il a été mis en quarantaine et en observation. Durant cette période énormément d’analyses, de tests ont été effectués. Les chercheurs du Seaquariun de San Diego ont découvert que notre sympathique globi était sourd. Effectivement, il perçoit certaines fréquences, mais pas toutes.


Cela expliquerait peut-être pourquoi il avait perdu son groupe et avait été drossé à la côte le 14 juillet 2009, dans l’impossibilité de capter leurs appels et par conséquent de les retrouver. C’est peut-être aussi la raison pour laquelle, lorsque Georges et son équipe avait tenté une remise en liberté lors du passage d’un groupe de congénères au large de Curaçao l’année dernière (voir articles du 18 novembre 2009 et préc.) Sully s’était contenté de jouer avec les plus jeunes mais, lorsque le groupe avait plongé, il ne les avait pas suivi revenant de son plein gré au bateau.


On essaie de trouver une explication rationnelle à son comportement et on se dit qu’après tout, si c’est vraiment cet handicap qui l’a mis en si mauvaise posture, il ne pourra qu’être heureux, entouré de Bubbles et de Nine lifes à San Diego.


L’expérience vécue en tant que volontaires pour le baby-sitting d’un si gros bébé, restera pour chacun un excellent souvenir. Longue et heureuse vie donc à Sully dans son nouveau harem. Bye, Bye.





Voilà pour aujourd’hui. Bonne lecture et à bientôt pour la suite de nos aventures curaçaoiennes.

Avec nos meilleures pensées.

Les New Life en balade













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