lundi, 20 octobre 2008

Clin d'oeil de Suisse, de France, sept/oct.2008

Salut à tous,

Départ de Washington le 26 août dernier, via Londres pour arriver frais et reposés à Genève après 9 heures seulement de vols. Jacky et Bluette étaient à l’aéroport attendant avec impatience de voir débarquer notre petit moussaillon.

Le trajet Genève-Lausanne en train nous aura permis d’humer l’air du pays en admirant les vignobles de la côte chargés de grappes en cette saison. Le lac Léman nous paraît bien petit devant l’immensité de l’océan mais les reflets de la Savoie lui donnent un coup d’œil qu’on n’a pas encore retrouvé de par le monde.

Arrivés à la maison, c’est devant un p’tit canon que nous retrouvons nos familles. Ah le vin blanc du pays c’est quand même bon, surtout accompagné d’un morceau de gruyère - sans trou je précise – pour ceux qui croiraient encore que notre fromage national en est criblé !

Quelle joie à chaque fois partagée de retrouver tout le monde. D’habitude nous rentrions l’hiver, les paysages étaient tristounets et les jardins morts. Cette fois-ci le décor est complètement différent, la rocaille de la maison est superbe, les arbres chargés de mirabelles et de pommes. Les mûres n’attendent que le passage de Marvin pour être cueillies.



Le retour à la maison signifie aussi les réunions de famille, les retrouvailles avec les amis, de « bonnes bouffes » qui empêchent rapidement de fermer les pantalons. Quant au chocolat, on n’en parle même pas, il glisse tout seul au fond de la gorge et, en moins de temps qu’il ne faut pour l’écrire, la plaque est terminée.



Lorsque qu’un jambon à l’os est au menu, ce n’est pas un simple jambon grillé au feu de bois qui sera servi. Ce dernier passe avant tout par les mains expertes de Jacky, qui l’imbibe de cognac maniant la seringue avec dextérité en prenant un malin plaisir à l’enfoncer bien profondément dans la chair afin d’éviter son dessèchement à la cuisson nous explique-t-il. Heureusement que dans sa vie professionnelle mon beau-père n’était pas toubib, je n’aurai jamais voulu être sa patiente !



Un peu d’exercices en forêt nous fera le plus grand bien,…



…mais là encore, il y a des mûres sauvages, des champignons, des châtaignes qu’on ne peut s’empêcher de ramasser.



Nous avons également profité de notre retour en Suisse pour réunir les copains, copines de Marvin en organisant une fête pour ses 6 ans. La météo étant de la partie, nous avons donc pu installer tous ces joyeux lurons dans le jardin.



Comme d’habitude Marvin a été plus que gâté. Certaines constructions demanderont l’aide des plus grands, qui auront tout autant de plaisir à monter Mars Mission que notre moussaillon à jouer avec.



Thierry en manque de mécanique a ressorti ses vieux souvenirs en faisant un service complet à ses grands-mères,…



… Marvin voulant imiter son papa n’a pas hésité une seconde lorsqu’il a fallu nettoyer son tricycle avant d’aller faire un tour. Lorsqu’on dit que la pomme ne tombe jamais bien loin de l’arbre !



Cela fait quatre ans que nous ne sommes pas retournés en Bretagne- Thierry y avait fait un saut avec son oncle en 2007 pour changer la chaudière - notre « home sweet home » attendait donc notre visite. De plus nous avions hâte de revoir Jean, notre voisin permanent au village qui a été élu bras droit du maire de Lohuec. Départ avec Bluette et Jacky pour une descente au pays des bigoudènes sur deux jours. En trajet, ils s’arrêtent à Châteauneuf-sur-Loire où des chambres avaient été réservées à La Capitainerie. Cette étape coupe le trajet par moitié, c’est l’occasion de faire une « bonne bouffe » -eh oui encore une – en découvrant ce petit coin de France que nous ne connaissions pas.



Le lendemain après le petit-déj, nous reprenons la route pour les 500 km qui nous séparent de Pen-ar-Vern. C’est sous un soleil éclatant que nous retrouvons notre maison,…



…Jean, tout sourire qui ne s’attendait vraiment pas à nous voir débarquer. Il faut dire que tout le monde avait gardé sa langue, les parents de Thierry prétextant qu’ils descendaient avec des amis pour ranger le bois de chauffage commandé. La surprise a donc été totale. Nous n’attendrons pas une minute de plus pour déboucher une bouteille et boire le verre de l’amitié et des retrouvailles.



Ça nous fait également plaisir de revoir Rolf qui était là lui aussi. Dommage pour nos autres voisins, André et Christian viendront plus tard, quant à Karine, elle aura passé une partie de l’été dans sa maison.

Le lieu-dit Pen-ar-Vern, sur la Commune de Lohuec n’a maintenant plus qu’un seul habitant à l’année, c’est Jean, le gardien du village, comme tout le monde aime à le nommer. Retraité depuis peu, il a gardé Mistral, sa vache fétiche qui lui donne chaque année un petit veau. Celui-ci est né 24 heures avant notre arrivée. Nous nous sommes empressés de lui donner le nom de Carla (en rapport avec la nouvelle femme du petit Nicolas). A chaque naissance – ça en devient presque une tradition - les veaux sont nommés en fonction d’événements politiques de par le monde. Il y a donc eu Chirac, Bernadette, Clinton, Monica, Ogy etc.



Jean a un œil sur les différentes maisons, à chaque fois qu’on lui annonce une visite, il va allumer leur cheminée en guise de bienvenue. Ce village est un havre de paix au milieu de la campagne, sans un bruit, si ce n’est ceux de la nature. Notre maison est loin d’être terminée, mais elle est habitable, nous y avons passé deux hivers et tous ceux qui s’y rendent pour leurs vacances ne me contrediront pas sur la tranquillité des lieux. Bien sûr il y a les araignées, qui dans une maison inhabitée se sentent chez elles, il suffit d’un bon coup de nettoyage à l’arrivée pour ceux qui n’apprécient pas trop leur cohabitation. Marcel et Josita, eux préfèrent attraper des mouches pour leur donner à manger lorsqu’ils y passent leurs vacances. A chacun son truc, faites comme « voul-voul » à Pen-ar-Vern en profitant de vous reposer, le plus important étant de s’y sentir bien.

Ce court séjour nous aura donné plein d’envies pour avancer et terminer les travaux entrepris dans la maison. Ça nous laisse rêveurs et il n’est pas impossible qu’on y revienne plus longuement en partageant notre temps entre New Life et Pen-ar-Vern.

A peine arrivés en bord de mer, c’est à plein poumons qu’on se remplit d’iode, qu’on y apprécie les paysages, surtout en cette saison où les bruyères colorent le littoral d’une teinte particulière,…



… de plus il est loin d’être interdit de se faire une ou deux cassées de moules frites ou d’huîtres.



Morlaix, n’a pas beaucoup changé, nous y retrouverons quelques copains, les oies du Gana qui sont les gardiennes du port depuis le temps qu’elles s’y sont installées, les rues piétonnes fidèles à elles-mêmes.



Nous ne quitterons pas notre havre de paix sans tailler une dernière bavette avec Jean et Rolf.



Sur le chemin du retour, nous nous arrêterons nous dégourdir les jambes à Ymonville où nous découvrirons ce moulin de la Garenne datant 1839. Il aura fallu plusieurs années de restauration, dont la plus importante en 1962, pour que ce magnifique moulin à vent, en parfait état de fonction aujourd’hui, soit classé dès 1987 monument historique. Si vous êtes sur la route entre Chartres et Orléans, à proximité de la Nationale 154, on ne peut que vous recommander de vous arrêter, son meunier se fera un plaisir de vous le faire visiter.



Le week-end de notre retour au Mont, il souffle une bise à « décorner les bœufs » comme on dit chez nous. La température plus fraîche ne nous empêchera pas – une fois bien équipés - de rejoindre la joyeuse équipe de l’UNOL (Union Nautique Ouchy-Lausanne) pour leur sortie de clôture de saison. Nos amis Jean-Michel et Viviane, nous ont invités pour cette virée sur le Léman, à bord d’une barge de la Sagrave datant de 1901 complètement restaurée et louée pour l’occasion. Nous y avons retrouvés là aussi quelques copains qui ne s’attendaient pas à notre passage. Mael et Marvin, en vrais moussaillons, trotteront toute la journée sur le pont de ce bateau, prenant à peine le temps de manger l’excellent repas servi après l’apéro d’usage.



Le temps passe trop vite, nous avons encore plein d’amis et connaissances à voir et nous savons maintenant qu’il ne sera pas possible de satisfaire tout le monde, d’autant plus que Thierry a repris du service, occupant ses journées sur des toits pour dépanner un copain ferblantier. Quant à Marvin c’est du sérieux aussi puisque l’école du CNED (Centre National d’Education à Distance) a commencé dès le 1er septembre et que nous sommes tenus maintenant d’envoyer à dates fixes des évaluations afin qu’un professeur à terre corrige et note son avancement scolaire. Du coup, je ne chôme pas non plus.

Quelques jours avant notre départ, nous recevrons la visite de Lars, venu spécialement d’Allemagne en moto pour un « santé cousin » avec Thierry et lui montrer sa dernière acquisition, une BMW. Ce n’est pas parce qu’ils ne parlent pas la même langue que ces deux cousins ne s’entendent pas, au contraire ils sont comme deux larrons en foire et pour parler mécanique, il y aura toujours du papier et des crayons.

Voilà, il est temps pour nous de penser à boucler les valises, une dernière balade en forêt,...



… une dernière grillade, chez des amis, …



... un dernier p'tit canon,...

… vite encore une partie de golf avec tonton, …



… une partie de rigolade avec Joy, …


….une dernière cocole avec grand-maman Jacquotte,



… un dernier regard à la Suisse,…



….et nous vous disons à la prochaine.

Avec nos meilleures pensées.



Les New Life en balade

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