lundi, 10 octobre 2011

En Suisse, Grandson, Avenches, Sion, Le Creux du Van

Salut à tous,





Toujours intéressés par nos balades ?




Alors allons nous divertir à Grandson, qui a organisé pour le week-end une fête médiévale. Il ne reste plus rien aujourd’hui de la première mention de château « Castrum Granzionis » propriété d’Adalbert II de Grandson qui date de 1050. Othon, chef de la maison de Grandson a pu achever au XIIIe siècle la construction de ce château grâce à la manne de son ami le futur roi d’Angleterre, Edouard Ier qui était membre de sa suite lors de la 8ème croisade.




Puis il y a eu, le tournant du XIVe et du XVe siècle où la lignée des seigneurs de Grandson s’est éteinte à la mort du fils d’Othon III, homme de guerre et poète. Les comtes de Savoie reprennent le fief en entreprenant de considérables transformations afin d’améliorer le confort et renforcer la défense du château. 1475 les guerres de Bourgognes éclatent, Grandson est assiégé. Le 2 mars de l’année suivante une armée suisse de 18'000 hommes avance sur Grandson afin d’en chasser Charles le Téméraire qui comptait corriger ces vachers. Vaincu, le Téméraire abandonnera sur place tout son camp y compris son trésor; vaisselle d’or, pierreries, tapisseries précieuses, monnaie.






Durant les siècles qui suivirent cette période tumultueuse, le château changea à maintes fois de propriétaires, voyant se succéder les baillis bernois, fribourgeois, la République Helvétique, le canton de Vaud ainsi que des familles privées, chacun y apportant son lot d’améliorations. La famille Filipinetti de Genève ouvre le château au public en y aménageant notamment le musée de l’automobile. Mais par manque d’argent le château ferme ses portes durant quatre longues années avant d’être racheté par La Fondation Zürichoise pour l’Art, la Culture et l’Histoire avec la participation de la Confédération.




C’est grâce à cet apport que l’on peut aujourd’hui franchir les murs de ce château en se retrouvant plongé, le temps d’un week-end dans le monde de la chevalerie où manants et seigneurs se côtoient,…













… en nous faisant revivre cette époque au travers de diverses animations où vous l’aurez compris la guerre et les conflits étaient fréquents. Ici des chevaliers qui s’équipent et partent au combat,…










… pendant que d’autres festoient en attendant le retour des vainqueurs.










Là, un tailleur de pierre qui souhaite transmettre son savoir. Plus loin un menuisier, un potier qui s’activent pour créer des ustensiles aux usages multiples, pendant que dans un autre coin une folle farandole démarre au son d’un violon, alors que de jeunes insouciants se désarticulent dans un jeu d’adresse pour éviter un couteau lancé à leurs pieds.








En quittant Grandson au volant d’une « chariotte » en cette fin de journée de l’an 2011, nous avons l’impression d’avoir été catapultés trop rapidement au XXIème siècle; la circulation est dense sur l’autoroute et un bouchon de plusieurs kilomètres se dessine à l’horizon.





La Suisse étant un pays très diversifié où nous pouvons passer de la plaine à la montagne au travers de paysages pittoresques sans devoir faire des milliers de kilomètres, nous en profitons pour la faire découvrir à Marvin à chaque fois que l’occasion se présente.




Nous venons de partir au Moyen-Age, marchons aujourd’hui sur les traces des Romains car vous l’aurez deviné, nous aimons bien allier histoire, culture et découverte.




A part la BD d’Astérix et Obélix que sais-tu des Romains Marvin ? Euh, que Jules César était à la tête de ce peuple d’envahisseurs qui ont construit des voies romaines, des aqueducs, des ponts pour permettre à son armée d’avancer et conquérir de nouvelles terres.











Sais-tu à quoi tu devrais penser si on te disait Romains et Helvètes ?


- Non !


Alors il est temps d’aller à Avenches qui était la capitale de l’Helvétie au temps des Romains.




Le nom d’Aventicum dérive du nom d’une divinité celtique des eaux ; Aventia, déesse locale, titulaire de la cité romaine. La région d’Aventicum a été occupée à maintes époques. Son accès au réseau fluvial et lacustre a permis le développement favorablement du commerce et a facilité les échanges. Les traces d’une occupation du site antérieure à la conquête romaine ont été repérées à plusieurs reprises, mais ce qui va occuper notre journée aujourd’hui c’est de marcher sur les traces des romains et d’y découvrir les vestiges qu’ils ont laissés. Le Musée Romain situé dans la tour médiévale qui surplombe les célèbres Arènes est une bonne introduction aux fastes et raffinements de la Rome antique. Difficile de trouver un bon angle de prise de vue sur ces belles arènes qui sont recouvertes aujourd’hui de sièges en plastique pour la manifestation musicale Rockoz’Arènes.











Un seul coup de baguette magique à l’entrée du musée, nous voici immergés dans l’univers des habitants d’Aventicum, chassés et conquis par les romains venus s’y installer en l’an 58 av. J.-C. Maquettes, mosaïques colorées, vaisselle finement ouvragée et bijoux précieux ne sont que quelques-uns des vestiges que l’on peut admirer dans cet endroit. Quant à Marvin, il ne peut s’empêcher - depuis qu’il a eu un cours particulier à Grandson - de se sentir dans la peau d’un tailleur de pierre. Je préférerais graver de la pierre qu’écrire dans mes cahiers, nous dira-t-il, ça prendrait plus de temps et il y aurait du coup moins à faire !








Empreints de cette noblesse impériale, nous poursuivons notre découverte du monde helvético-romain en nous rendant aux thermes, qui font partie de la culture romaine. Ils ont été édifiés en l’an 77 dans le cadre du programme d’équipement urbain de la ville. En offrant à sa cité cet édifice majeur assurant tout à la fois l’hygiène corporelle par les bains, les massages, les soins esthétiques, les sports et la promotion d’un mode de vie socio-culturel typiquement romain en ce lieu de convivialité, de rencontre, de loisir à l’écoute des orateurs ou à la consultation d’une bibliothèque, une lignée de riches bienfaiteurs met à disposition de toute la population urbaine une infrastructure aux normes les plus exigeantes de l’époque, indispensable à la réalisation de l’idéal tant vanté par le slogan de Juvénal, mens sana in corpore sano.










De nombreuses comédies ou tragédies ont été mises en scène dans ces murs qui assumaient également une fonction politico-religieuse en accueillant certainement des spectacles « sacrés » donnés à l’occasion du culte impérial. Une cinquantaine de gradins accessibles par 11 couloirs voûtés accueillaient environs 12'000 personnes les jours de représentation. En fermant les yeux, on entend presque le brouhaha des spectateurs et le chuchotement des artistes répétant en coulisses. Quant à la colonne dite « Le Cigognier » elle se dresse, aux abords du théâtre comme un clin d’œil à ce passé laborieux qu’était l’époque romaine.










La mer, l’eau, les grandes étendues turquoises et le silence des profondeurs doivent commencer à me manquer car même en me promenant en campagne, les couleurs des ces beaux glaïeuls courbant l’échine sous le vent…











…. me font penser aux petits nudibranches que je rencontre parfois en plongée et qui ondulent comme des danseuses de flamenco, tournoyant leur robe colorée juste pour le plaisir des yeux.












Bien entendu on ne rencontre pas de si belles créatures sous les eaux lémaniques, mais côté navigation le Lac Léman peut surprendre, de part la proximité des montagnes alentours, le navigateur non averti.










Et voici le dernier meeting de la saison en ce qui nous concerne : Sion 2011. Je ne vais pas revenir sur les avions mythiques qui volaient également ce week-end puisque j’en ai déjà largement débattu lors du centenaire de la Blécherette (publication précédente). Ils étaient bien évidemment tous là et nous avons pu admirer encore une fois, malgré un plafond bas, la prestation du Spittfire.










Dans un tout autre registre, les avions à réaction F16, F-5 Tiger, Falcon et Typhon sont venus quant à eux faire trembler, non pas les murs de Jéricho, mais les montagnes dominant l’aéroport de Sion où leur performance a été saluée par un public ébahi devant la manoeuvrabilité et la puissance de leurs réacteurs.











Au fin fond de son atelier, mon rêveur de mari, ne se sent plus lorsqu’il rentre d’un meeting, qu’il soit de modélisme ou avec de vrais « ya-yions ». Ses doigts découpent, poncent, assemblent, collent, entoilent et voici que le E.T.1 et le E.T.2 voient le jour.












Piloter un avion… oui mais ….


En attendant de trouver une réponse au oui mais…. Guy, l’ami d’enfance de Thierry, nous emmène faire un tour à bord d’un Piper. Nous décollons de la Blécherette, survolons Lausanne et partons en direction du Jura découvrant une campagne vaudoise qui cherche à rivaliser avec un patchwork multicolore où les cultures et forêts se côtoient dans une harmonie parfaite. Le château de Mathod nous fait un clin d’œil en passant, la clarté des rives du lac de Neuchâtel nous invitent à la baignade, quoique…




Les conifères quant à eux ne se laissent pas impressionner par l’automne qui commence à imposer ses couleurs, seuls les coquets feuillus arborent de nouvelles robes ocres, jaunes ou rouges.








Ce que nous n’avions pas réalisé tout de suite avec Marvin, c’est qu’à peine étions-nous en l’air que, Guy avait passé les commandes à Thierry et que, c’est lui qui nous faisait découvrir ce beau paysage. Aucunement gêné par la brume se levant et les petites turbulences rencontrées au survol des montagnes jurassiennes, il a gardé son assiette ne perdant pas un mètre à son altimètre en effectuant les petits exercices que lui demandait son ami pour une bonne prise en main de l’appareil. Nous survolons le Creux du Van, cet immense cirque rocheux naturel situé à la frontière entre les cantons de Neuchâtel et de Vaud. Ces falaises hautes de 160 mètres entourent un fond de vallée de 4 km de long sur 1,5km de large. Ces parois abruptes, viellent de 200 millions d’années ne nous laissent pas de marbre en nous offrant un spectacle époustouflant. Il nous faudra y revenir à pied pour y découvrir la faune et la flore qui s’y cachent.












Le trajet du retour se passe tout aussi bien, Guy reprenant les commandes juste pour l’atterrissage. Une fois au sol tout le monde s’active pour débarrasser l’avion des moustiques qui se sont immanquablement écrasés sur les ailes ou le plexi du cockpit. Encore de l’administratif pour Guy qui doit clôturer son plan de vol. Cette belle expédition se terminera dans la bonne humeur autour d’une fondue chacun se remémorant ses émotions ; surtout celle où Guy nous a fait vivre un moment d’apesanteur en effectuant un piquer avec l’avion, wahou.










Voilà, c’est sur cette belle virée que se termine notre périple helvétique. Oh il y aurait bien d’autres choses à vous faire découvrir, mais le temps nous manque.












En ce qui concerne nos futurs projets, adaptés en fonction de ceci ou de cela ; rappelez-vous le but de notre long séjour au pays, l’essai scolaire de notre moussaillon entre autre, un retour à une vie plus stable pour l’équilibre et le bonheur de notre famille. Eh bien cette tentative a été concluante et nous a permis de mieux cerner les besoins de chacun. A deux contre un je ne faisais de toute manière plus le poids pour continuer le voyage étant bien consciente que Marvin arrive à un âge où il est important de pouvoir se mesurer avec des copains tout en ayant besoin d’une continuité et d’une stabilité dans ses relations.






Au départ en 2002 on le disait déjà, si on arrive à voyager 10 ans, on aura pris un sacré acompte sur notre retraite avec une priorité sur le bien-être familial. Alors voilà on arrive gentiment à la fin de notre aventure marine, il est temps pour nous de rentrer au bercail, Thierry ayant fait le tour de la question (construction/voyage) et Marvin ayant d’autres attentes. Concrètement, nous allons mettre New Life en vente, donc avis aux amateurs. Dès qu’il le sera nous reviendrons au pays et débuterons une autre New Life.




Fixer une date de retour ? Impossible pour le moment, car on ne peut pas prévoir avec quelle rapidité le bateau se vendra, une fois l’administratif réglé bien entendu. Une seule chose est sûre, nous allons tout mettre en œuvre pour que moussaillon retrouve rapidement ses copains et l’équilibre qu’il a besoin en ce moment. Sur le principe donc nous gardons notre projet des Bahamas pour cet hiver avec une remontée éventuelle sur le Canada au printemps/été 2012 tout dépendant vous l’aurez compris, d’un acheteur potentiel.




En continuant à lire le blog vous serez les premiers informés de ceci ou de cela. Encore une fois nous regrettons, malgré notre long séjour au pays, de n’avoir pas pu tous vous revoir, ce sera pour la prochaine fois puisqu’une nouvelle vie à terre se dessine à l’horizon. Alors on vous dit à tout à bientôt.




Avec nos meilleures pensées,


Les New Life en balade