mercredi, 17 août 2011

En Suisse, Gorges du Durnand, Grottes de Vallorbe, Mont-d'Orzaire, Château-d'0ex

Salut à tous,

C’est l’été, il fait grand beau, les jardins sont fleuris, la campagne étale ses couleurs tel un patchwork, les bogues des céréales éclatent sous le soleil, les sommets montagneux se dressent autour des lacs et rivières comme des soldats faisant le guet.









Nous retrouvons avec plaisir familles et amis, les spécialités culinaires du terroir, le chocolat le fromage et les tous petits riens qui nous manquent en voyage. Ces gâteries contribueront largement aux rondeurs qui vont immanquablement s’accumuler et ne laisseront planer aucun doute quant à notre retour au pays.













Cette fois-ci ce ne sont pas les pommes, mais les cerises qui sont belles rouges, juteuses, mûres à souhait et qui ne demandent qu’à être cueillies. Une partie de la récolte sera stérilisée et l’autre distillée afin que tout le monde y trouve son compte; fruits frais au dessert ou ch’tit kirsch pour accompagner les fondues ou autres afin de prolonger les longues soirées d’hiver. Rien ne vaut les spécialités maison, moi je vous le dis.












La première semaine de notre retour a été bien occupée notamment par l’inscription de Marvin à l’école. Une nouvelle expérience va enrichir la vie de notre petit gars puisque le 22 août prochain il va user ses culottes sur les bancs scolaires suisses. User est peut-être un grand mot puisqu’il s’y essayera jusqu’aux vacances d’automne, histoire de découvrir un nouvel environnement et une autre méthode d’enseignement que celle du CNED. Le fait de travailler en groupe, avec une autre maîtresse que maman, de pouvoir garder un contact avec la classe qu’il intégrera et les copains, le motivera peut-être plus pour la suite. Il nous restera à déterminer quel mode d’enseignement lui conviendra le mieux et d’adapter notre mode de vie en fonction de ceci ou de cela.






Mais bon pour l’heure ce sont les vacances et les activités en plein air ne manquent pas, que se soit en forêt à construire un barrage pour arrêter les écrevisses, une cabane, un petit pont de rondins, rechercher les premiers champignons qui pointent leur nez…










… ou au bord du lac avec les activités mises sur pied par Lausanne-sur-Mer. Durant 15 jours des éducateurs des Centres de loisirs lausannois proposent aux jeunes des après-midi sportifs où ils ont la possibilité de toucher à des sports comme la plongée, le tir à l’arc, la capoeira, le tennis, roller, skate, pour n’en citer que quelques-uns. C’est au hasard d’une balade au bord du lac - puisque nous ne sommes plus dans le circuit - que nous avons découvert cette organisation, quoique…






Lorsque j’ai appelé quelques amies avec des enfants pour leur en faire part, elles en tombaient des nues, elles n’étaient pas au courant et n’en avaient jamais entendu parler. Cela fait pourtant une dizaine d’années déjà que chaque été de tels après-midi sont organisés pour les enfants qui ne partent pas en vacances entre autres. En fin d’année scolaire Lausanne-sur-Mer adresse des papillons d’information aux collèges, malheureusement certains n’ont pas jugé utile de les distribuer aux élèves. Cela est juste dommage pour les organisateurs qui y ont déployé beaucoup d’énergie pour réunir des instructeurs à chaque activité afin que les enfants soient bien encadrés pour la pratique de tous ces sports.











Les balades au bord du lac sont tout simplement délicieuses en été. C’est aussi l’occasion d’aller rendre visite à notre petit North Wales qui attend patiemment notre retour. Il aurait besoin d’un bon coup de peinture ainsi que de quelques travaux sur les bois qui avec le temps se sont bien ternis et dégradés. Tout cela n’est qu’esthétique car du haut de ses 30 ans, il vient de passer, grâce au coup de main de nos amis Viviane et Jean-Michel, son expertise annuelle. Sois patient encore quelques années petite unité, ton tour viendra.












Ce grèbe huppé s’est aménagé un nid fort confortable sur les amarres d’un voisin de ponton. Les futurs parents sont prêts, bec ouvert et ailes déployées, à défendre coûte que coûte leur future progéniture contre tout intrus armé d’un appareil photo. Par contre le navigateur lacustre qui se voit squatté de la sorte devra prendre son mal en patience jusqu’à la naissance des oisillons pour sortir avec son bateau, car il est interdit de détruire leur nid, ces oiseaux étant protégés.











Dans les rues piétonnes de Lausanne, les mercredi et samedi matins, l’ambiance est décontractée, rencontres et pause café tout en faisant son marché. Les étales regorgent de fruits et légumes où les saveurs exotiques côtoient celles du terroir, il suffit de se laisser entraîner par ses sens pour remplir son panier.











Pendant que je me balade en ville, Marvin prend, sous l’œil attentif de son papa, ses premières leçons de tir à la carabine à plomb.









A l’étranger, vous avez une petite place dans nos bagages on vous emmène dans des endroits différents au fur et à mesure de nos navigations. Ce n’est pas parce que nous sommes de retour au pays que nous allons vous abandonner pour autant. Alors si nos récits continuent à vous faire rêver, suivez-nous en Terre Helvétique car même s’il y a du quotidien, nous allons vous la faire découvrir - tout comme à notre moussaillon d’ailleurs – qui connaît mieux les mers et océans du monde que le plancher des vaches.









Aujourd’hui, nous partons aux Gorges du Durnand. Ces gorges situées à 5 km de Martigny en Valais nous entraînent dans un décor sauvage et une nature luxuriante. Environ 1km de galeries surplombent les 14 cascades de ce torrent impétueux et tumultueux. Une passerelle aménagée depuis peu nous permet de traverser le Durnand et d’admirer cette beauté sauvage avec - pour seul bruit de fond - la furie du torrent qui laisse apparaître dans ses méandres de belles marmites creusées à la seule force de ses sauts.










En escaladant ces marches en bois fixées à même la roche, j’ai l’impression d’être attirée par le vide qu’il y a sous de mes pieds, le bruit de l’eau est assourdissant. Je me contente de regarder droit devant en grimpant et lorsque je risque un œil pour les clichés, je me cramponne à la balustrade. Impressionnant aussi le travail de ces hommes qui ont construit, maintiennent et rénovent cette galerie pour que tout public ait accès à ce décor pittoresque où, encore une fois, la nature est reine. C’est tout à fait impressionnant et digne d’un film d’Indiana Jones.











Restons en Valais car après les Gorges du Durnand les enfants ont encore envie de se défouler. Nous les emmenons donc au Happyland de Granges, près de Sion. Même si c’est le plus grand parc d’attractions de Suisse, à l’entrée Marvin lancera; mais c’est tout petit à comparer de Disney ! Oui bien sûr mon cher, mais la Suisse est loin d’égaler le territoire américain. Cela dit, rien ne l’arrêtera lorsqu’il s’agit d’embarquer pour le nautic jet, les montagnes russes ou le splash river, de se laisser glisser sur un long toboggan pour faire la course avec son ami Mael ou d’entrer dans un simulateur en 3D qui les entraînera dans un monde imaginaire spatial ou sur de petits wagonnets à l’intérieur d’une mine. Une journée bien remplie où petits et grands ont trouvé du plaisir.










Thierry ne travaillant pas très loin, le lendemain d’une telle journée, nous la jouons relax et partons le long des champs le rejoindre et partager son repas de midi…











… avant de descendre au skate parc du Mont pour que Marvin puisse rencontrer les copains du coin et s’essayer à de nouvelles figures.






Arrive enfin le week-end suivant pour Thierry qui travaille d’arrache-pied et qui a retrouvé toute l’assurance du passé en se déplaçant à 20 m. de hauteur aussi aisément qu’il le ferait sur la terre ferme.










Malheureusement le temps est maussade avec une tendance à la grisaille, la température a du coup chuté de 28° à 12°. Inutile donc de planifier une grande balade à l’extérieur, mais pour visiter les Grottes de Vallorbe, c’est un temps idéal à condition de ressortir polaires et coupe-vent.





De tout temps et en tout pays, les sources d’eau pure jaillissant de reliefs rocheux ont fasciné les hommes. La source de l’Orbe n’échappe pas à cette règle, c’est ainsi qu’en 1893 le plongeur Pfund équipé d’un scaphandre « pied lourd » descendit dans la source et atteignit une profondeur de -11 mètres.












Il ne put que constater que la galerie spacieuse se poursuivait en profondeur. A la même époque, des observations et des expériences de coloration de l’eau ont été réalisées et ont prouvé qu’une liaison souterraine existait entre La Vallée de Joux (Lac Brenet) et la source de l’Orbe.






Dans ces années-là, les techniques de plongée n’évoluant pas rapidement, il était difficile de poursuivre l’exploration souterraine. Les recherches menées en surface par une autre équipe se sont également avérées vaines à part confirmer la jonction déjà découverte. Il fallut attendre 1961 pour voir un trio de plongeurs (Gallet, Protta et Sauty) équipés de scaphandres autonomes s’attaquer à nouveau à cette source et pénétrer à 40 mètres dans la cavité immergée. Puis d’autres plongeurs spéléologues se sont succédés afin de s’introduire de plus en plus profondément dans les entrailles de la terre et découvrir au fil des ans ce que sont les actuelles Grottes de Vallorbe.








A l’intérieur, après être remontés sur 500 m. le cours de l’Orbe, nous ne pouvons que constater ce que la nature a été capable de créer au fil des ans. La rivière gronde en bruit de fond, les fistuleuses qui défient à elles seules toutes lois de la pesanteur et les stalactites tombent sur nos têtes comme un rideau de pluie. Les stalagmites montent des profondeurs tels des phallus voulant percer l’hymen de la grotte. Certaines excroissances ressemblent à des choux-fleurs ou à des œufs de poulpe ne demandant qu’à être ventilés. Les magnifiques draperies qui ornent le plafond et les parois sont mises en valeur grâce à des spots qui s’allument sur notre passage. Nous terminons cette visite par un petit spectacle son et lumière au milieu de la cathédrale qui vient d’être découverte puis nous redescendons l’Orbe qui bouillonne pour nous faire comprendre que c’est grâce à elle que cette grotte a été creusée.






Si vous avez les poils qui se dressent sur les bras en visitant cet endroit, ce n’est pas uniquement à cause de la fraîcheur qui y règne mais bien parce que votre imaginaire est transporté par l’émotion qu’ont dû ressentir les premiers spéléologues face à un tel spectacle.






En ressortant des grottes une timide amélioration de la météo nous permet de croquer la moindre au Mont-d’Orzeires, dominé par la Dent de Vaulion. Marvin n’est pas très rassuré lorsqu’on lui dit que des ours et des loups ont vécu ici il y a fort longtemps et que Mont-d’Orzeires signifie la tanière à ours.











Ces espèces aujourd’hui en voie de disparition ont décidé la famille Blanc à tenter une expérience unique; réunir dans un même enclos, ours et loups en leur offrant un vaste espace. C’est ainsi qu’en 2001 le parc accueille sa première meute de loups d’Europe. Quelques mois plus tard des ours bruns viennent leur tenir compagnie. D’une passerelle d’observation, délimitée par une falaise naturelle, nous pouvons les voir cohabiter en « semi-liberté ».









Dans la prairie opposée paît tranquillement un troupeau de bisons d’Amérique…










… les chevaux de Przewalski, la plus ancienne espèce de chevaux sauvages, quant à eux auraient complètement disparu de la planète sans le concours et la complicité des parcs zoologiques. Il ne reste que quelques individus vivant en Mongolie.










En ce qui nous concerne, on préfèrerait nettement pouvoir observer ces animaux dans leur environnement naturel, mais lorsque des espèces sont en voie de disparition on peut toujours débattre sur le bien-fondé et l’utilité des parcs animaliers.



Quittant le Mont-d’Orzeires, nous descendons à la Vallée de Joux d’où nous avons la chance de pouvoir admirer, à l’orée d’un bois, ce troupeau de chamois broutant en toute quiétude.










Profitant des thermiques de cette fin de journée, un planeur survole la vallée.










Thierry croit se souvenir qu’à Montricher il y a un petit aérodrome et, est pratiquement sûr que c’est là que ce bel oiseau va se poser. Nous arrivons sur place juste à temps pour le voir atterrir. Bien entendu, pour mes deux hommes qui n’ont plus que des petits avions en tête, cette journée ne pouvait pas mieux se terminer.









Le lundi tout le monde reprend son train-train en se remettant au boulot. Les paysans des environs profitent d’une nouvelle belle journée pour moissonner avant la fête nationale suisse.








Le 1er août on se retrouve avec famille et amis, pour partager un plat bien de chez nous comme on dit; la traditionnelle raclette.









Nous tentons d’être patriotiques en mettant un nom sur tous les fanions des 26 cantons accrochés pour l’occasion. Uri, Schwytz, Unterwald, cantons fondateurs de notre Confédération helvétique en, en, en ... ? 1291, bravo ! Et le nom des trois confédérés ayant prêté serment dans la prairie du Grütli ? Arnold de Melchtal, Walter Fürst et Werner Stauffacher, wahou impressionnant ! Heureusement que le soir précédent la cérémonie organisée par la commune voisine, nous a rappelé cette page d’histoire.




Aux environs de 22 h. un peu partout dans le pays de grands feux sont allumés, au même moment fusées, vésuves, roquettes embrasent le ciel dans un fracas impressionnant pour Marvin qui décampe comme un chevreau sautant par mégarde dans un champ d’orties, un peu perdu au milieu de tout ça. Il gardera un « bon » souvenir de sa première fête nationale.






Pour la dernière balade du mois Marvin sera votre guide puisqu’il s’est rendu avec nos amis à Château-d’Oex pour un parcours sportif, le Mike Horn Family. Je suis sûre que chacun connaît, a entendu parler ou lu un des livres du célèbre aventurier de l’extrême Mike Horn.









Etabli à Château-d’Oex avec sa famille, il a créé un parcours afin que petits et grands se retrouvent dans la peau d’un aventurier. La journée débute par une montée de Château-d’Oex à La Braye en télécabine et en télésiège…










… puis pour des questions de sécurité nous devons nous équiper de baudrier, d’harnais et de casque pour passer certains obstacles en nous familiarisant avec les défis que rencontre un vrai aventurier. Et c’est parti, un mur de grimpe, la banquise doit se traverser en marchant uniquement sur les icebergs afin de ne pas tomber dans les eaux glacées du pôle nord qui sont représentées ici par des copeaux de bois, ouf ! Pour manger, il nous faut pêcher des poissons imaginaires. Ensuite il faut traverser des ponts suspendus ou se lancer sur des tyroliennes sans fin. C’est tout simplement génial, mais …











… tous ces efforts ça creuse. Heureusement que Viviane avait prévu le pique-nique car on n’a pas été très chanceux à la pêche Mael et moi !









A tout bientôt pour la suite de notre vie « temporaire » de terriens.




Avec nos meilleures pensées
Les New Life en balade