mercredi, 19 août 2009

Curaçao, le 21 août 2009

Salut à tous,


Voilà un mois que nous sommes à Curaçao. Au mouillage de Spanish Water, nous avons retrouvé des connaissances et amis. Certains malheureusement ont quitté ce monde pour se reposer dans un endroit plus paisible qu'eux seuls connaissent.

La ville de Willemstad n'a pas beaucoup changé en deux ans, le pont flottant relie toujours Punda à Octobanda, s'ouvrant au passage des cargos se rendant à la raffinerie ou au port commercial,



... ainsi qu'aux plaisanciers se rendant au chantier de Curaçao Marine (http://www.curacaomarine.com/) pour le carénage, l'entreposage ou encore pour entreprendre des travaux à leur bateau.
Je profite de mettre à jour les infos concernant les chantiers. Curaçao Marine reste en fonction, ils ont agrandi leur surface d'entreposage, disposent maintenant d'une grande halle pour effectuer des travaux de peinture, à l'abri de toute poussières. Leurs prix ont toutefois augmentés de 30 %.

Quant à l'autre chantier - ex propriété de Charlton Liendo, Opus marine - situé à Piscadera Baai, il a été vendu et racheté par des vénézuéliens qui ont tout simplement triplés les prix. Ils étaient plus chers que Curaçao Marine, il y a quelques mois. N’ayant plus le même succès, ils se sont mis en faillite, le chantier tourne au ralenti, les prix sont variables changeant du jour au lendemain, le personnel joue à cache-cache : « Tu m’a vu aujourd’hui, mais je ne sais pas quand je reviendrai !» Malgré un tarif agréé à la sortie du bateau, ce dernier peut varier lors de la mise à l’eau ! Pour l’instant ils s’occupent plus de leurs tractations juridiques que des éventuels clients. Je ne saurais donc recommander ce chantier pour le moment; ça fonctionne, mais c'est une loterie. Un conseil si vous prenez tout de même la décision de sortir votre bateau dans ce chantier, mettez tout par écrit.

Budget marine ( http://www.budgetmarine.com/ ) est toujours présent sur le chantier de Curaçao Marine ainsi qu’à Caracasbaiweg. Rob Harms s’occupe toujours aussi bien de vos voiles à modifier ou à réparer. Barry Day sur Witchcaft est là, si vous avez des soucis avec votre désalinateur, vous pourrez le contacter sur le canal 72 VHF. Louis Ruyssenaem s’occupe entre autre de réfrigération et d’air conditionné ( http://www.kivahotmail.com/ ). Gijs Sijbranda ( http://www.curacaorigging.com/ ) a maintenant ouvert sa propre entreprise pour tout ce qui tourne autour du gréement.

Quant à nous, on répondra aussi présents – pour vos travaux d’epoxy, soudure, bois, mécaniques, travaux sous-marins, couture, etc. - pour la durée de notre séjour à Curaçao. Pour l’instant nous sommes dans le lagon de Spanish water. Nous planifions d’y rester plusieurs mois afin de refaire la caisse de bord, qui s’est percée rapidement lors de nos soucis d’inverseur aux Etats-Unis l’année dernière. D’habitude nous travaillons tout en nous déplaçant, mais là, nous sommes en saison cyclonique, bouger dans La Caraïbe n’est pas la meilleure des idées pour le moment, nous allons donc rester sédentaires pour quelques mois.

Comme le Sarifundy a brûlé, il y a une année…,



…l’Asiento…



…lui a succédé pour les Happy Hours du mardi et jeudi. Ces soirées sont l’occasion pour les yachties et professionnels de se retrouver devant un verre, de partager des informations quant aux navigations et aux expériences de chacun, de rencontrer de nouvelles personnes et pour les enfants de jouer ensemble, sans que les parents soient derrières eux.

Dès le mois de septembre/octobre prochain, une partie de la communauté va reprendre la route en direction de la Colombie, des San Blas, Panama, etc. L’idée germe entre ceux qui y sont déjà allés de mettre sur pied une conférence pour passer certaines infos à ceux qui s’y rendent. Annoncée sur le Curaçao Cruiser’s net (VHF 72) la conférence aura permis de réunir entre 35 et 40 personnes sous le couvert de l’Asiento. J’avais préparé pour l’occasion un diaporama, accompagnant mes explications, Helena avait amené ses molas, Hans son ordinateur avec pour appui une bonne cartographie MaxSea afin que tous se situent au fil de la conférence.



Les Tyee sont arrivés de Bonaire il y a quelques jours, c’est l’occasion pour les enfants de se retrouver, de se faire de nouveaux copains, de partager l’anniversaire de Théo tous ensemble.


Bien entendu après plusieurs heures passées à faire les fous dans l’eau, ce petit monde est affamé. Lucie avait préparé salades, burger, hot-dog, gâteaux, boissons, tout était prévu pour calmer ces ventres affamés.




Lucie, John et les enfants restent une bonne semaine à Spanish water, puis ils reprennent leur route direction Panama. On en profite pour leur demander s’ils ne voudraient pas se charger d’emmener jusqu’à Portobello – qui est sur leur chemin - les deux psis de 150m2 que nous transportons de St-Martin et de Martinique pour nos amis José et Fanfan d’Amuitz. Ils acceptent volontiers. Du coup New Life retrouve un peu d’espace. Il n’est pas si petit notre bateau finalement ! La poste maritime fonctionne nettement mieux que la poste terrestre, y'a pas de doute!




Côté boulot, c’est encore calme, nous en profitons pour nous occuper de notre bateau qui en a grand besoin. Il suffit d’être un peu négligents et voilà que la rouille profite de s’installer. Ça c’est l’avantage d’avoir un bateau en acier, on ne s’ennuie jamais, les pinceaux et la peinture sont à portée de mains !

A St-Martin (SXM) nous avions fait un échange de moteur hors bord avec Olivier et Paty d’Iron qui cherchaient un petit moteur. Nous avons donc maintenant en plus de notre 5cv, un 10 cv au lieu de notre petit 3cv. Seulement le moteur 10cv dispose d’un arbre long, ce qui fait que l’annexe s’enfonce de l’arrière lorsque nous l’utilisons à pleine puissance. Qu’à cela ne tienne, Thierry modifie l’arrière de l’annexe en créant une chaise pour surélever le moteur et fabrique des ailettes - avec un profil ailes d’avion - pour que celui-ci porte mieux.



Le résultat en est concluant, grâce aux ailettes, l’annexe ne s’enfonce plus et lorsque nous tirons Marvin à l’arrière avec sa petite planche de plage, il peut déjauger, se mettre à genoux, ce qui est loin d’être évident sur une planche en mousse et un 10cv.




Comme notre moussaillon semble s’intéresser de plus en plus au surf, ski nautique, wake board, planche à voile, que les discussions avec les copains tournent souvent autour de ce sujet, que son anniversaire approche, l’idée de lui acheter un vrai wake surf germe dans notre esprit.

Discrètement, à chaque fois que nous partons en courses, on s’informe, on se renseigne, on cherche ce qui serait l’idéal pour lui. Nous sommes un peu largués sur le sujet ! Mais tout ce que nous trouvons est complètement hors de prix ici. De plus il faut attendre plus d’un mois pour que de nouvelles planches enfants soient disponibles. Thierry décide donc de lui en construire une en époxy. On se documente donc sur la question.
Quand on lui a annoncé la nouvelle – impossible de faire autrement l’atelier étant à bord - nous avons vu les yeux de notre bonhomme briller de mille feux. Il veut participer à la construction de son wake surf, aider papa à scier la mousse, poncer la fibre. Marvin a déjà des idées très claires quant aux motifs qui décoreront sa planche. Thierry travaille d’arrache pied pour qu’elle soit terminée à temps.



Samedi 15 août se sont les premiers essais de flottabilité…



… puis le 16, le jour de son anniversaire, après avoir laissé sécher la première couche de peinture, Marvin la teste. Là, il nous « scotche » sur place après trois essais seulement le voilà déjà debout sur la planche !



Il ne reste maintenant plus que le design, mais ça, se sera pour plus tard car nous organisons une fête d’anniversaire avec les copains et copines, ce lundi 17 et Marvin veut absolument faire une démonstration à ses amis, et leur proposer d'essayer sa planche. De mon côté je ne sors pas tellement de la cuisine, occupée depuis dimanche matin à cuire les cakes et gâteaux d’anniversaire.





Faire la fête c’est bien, mais nous gardons un œil ouvert sur l’activité cyclonique qui devient plus active ces derniers temps avec le passage des dépressions tropicales Ana et Claudette. St-Martin (SXM) a été un peu venté (40 nœuds) lors du passage d’Ana. Claudette a bien rincé la Floride. Quant au cyclone Bill, le premier de la saison, il a atteint ce matin la catégorie 4 (l’échelle de Saffir et Simpson compte 5 catégories), il est encore à 700 miles des Petites Antilles, se dirigeant WNW à une vitesse de 16 nœuds. Déjà des vents à plus de 130km/h, une mer qui se forme à 35/40 pieds, qui vont en s’intensifiant.



Les météorologues prévoient son passage entre les Bermudes et la Côte Est des USA, mais chaque jour sa progression est analysée et sa courbe varie en fonction des hautes pressions situées dans son nord. Nous pensons à nos amis et aux gens qui seraient sur sa trajectoire si ce cyclone ne meurt pas en mer.
Aujourd'hui (21 août 2009), Bill change sa trajectoire et monte plein Nord en déminuant d'intensité, il est passé en catégorie 3.

Je vais vous quitter là pour aujourd’hui en vous souhaitant une toute belle journée.

Avec nos meilleures pensées
Les New Life en balade

samedi, 1 août 2009

de Martinique à Curaçao, le 1er août 2009

Salut à tous,

A peine arrivés au Marin, nous entreprenons nos recherches pour le moteur thermique Honda 5,5cv, servant à entraîner le compresseur qui nous permet de remplir nos blocs de plongée qui une fois pleins, nous donnent la possibilité d’accepter des travaux sous –marins et de se faire plaisir en plongée.

Je passe quelques heures sur internet au Mango Bar pendant que Thierry et Marvin font la tournée des professionnels pour compléter les achats de pièces dont nous avons besoin. Georges de Ludmilla, qui passe dans le coin nous aide dans nos recherches en proposant à Thierry de l’emmener en voiture le lendemain dans la zone industrielle. En fin de matinée, je vois débarquer le capitaine, sourire aux lèvres, porte-monnaie allégé avec le fameux moteur.



C’est pile poil le même, il suffit de le boulonner à la place de l’ancien, de le faire démarrer et de remplir nos bouteilles de plongée. Ça c’est la théorie. Une fois installé, à peine lancé, le moteur cale dès qu’on lui met un peu de puissance. Oups, oups ! Thierry commence à démonter et à contrôler pièce après pièce, la bougie (neuve) est noire, comme si elle avait eu des heures de rodage, le piston est calaminé. Moteur neuf ? - Je passe les détails de l’humeur du capitaine - qui remet une bougie neuve, identique à celle qu’il a sortie du moteur sans avoir plus de succès. Il se plonge alors dans la lecture du manuel de mise en service est s’aperçoit que la bougie préconisée n’est pas de même type que celle mise dans le moteur. Oups, Oups, Oups.

Le moussaillon et moi partons acheter la bonne bougie et téléphoner à Martinique Espaces Vert et Bleu pour les informer de nos soucis. Bien entendu, ils jurent qu’ils ne comprennent pas, que le moteur est neuf etc.etc. Bref, j’abandonne très vite et retourne au bateau avec la bonne bougie, Thierry la met en place, lance le moteur, qui du coup ne cale plus. On peut gonfler nos bouteilles. C’est quand même bizarre vous en conviendrez pour un moteur qui soi-disant est neuf, tout frais sorti de son emballage que la bougie n’est pas celle d’origine et que le piston est calaminé !

Détendons-nous en regardant les yoles passer, ça fait du bien.



N’ayant plus rien à faire sur Le Marin, nous décidons de lever l’ancre et de nous rendre à Ste-Anne, qui n’est qu’à 15 minutes de navigation, mais qui est bien plus sympa, ambiance petit village, moins de bateaux et eau claire. Y’a pas photo, c’est nettement mieux.



Nicole et Pierre sur Anegada s’y rendent aussi.



Nous avions rencontré Nicole lors de nos cours pour le permis mer en Suisse il y a - oh la la que le temps passe vite - 8 ans déjà ! Quant nous sommes partis de Port Camargue en 2003, ils étaient là, nous les retrouvons ici. Le monde est quand même petit.
A Ste-Anne nous assistons à une partie de pêche qui met tout le village en ébullition. Tôt le matin les pêcheurs étendent un énorme filet qui couvre la baie,



ils le ramènent jusque sur la plage, tiré par un bateau à chaque bout pendant que les plongeurs s’activent à faire passer le filet sur les têtes de coraux afin de garder le maximum de poissons emprisonnés,



une fois proche de la plage, tout le village s’y met pour le ramener,



et profiter de cette manne.



Nicole et Pierre aimeraient une housse pour protéger leur annexe et m’ont demandé de la réaliser, puisque j’ai une super machine à coudre, acceptant les épaisseurs importantes. Pendant que nous sommes occupées Nicole et moi à la confection de la housse,



Thierry soude le balcon arrière d’Anegada,



Marvin quant à lui découvre de nouveaux jeux sur l’ordi de Nicole.



Nous passons encore quelques jours à Ste-Anne, puis retournons au Marin afin d’établir nos formalités de sortie. Une fois les formalités terminées, nous voyons débarquer nos amis d’Iron. Joy et Marvin sont si heureux de se retrouver que nous diffusons notre départ de quelques jours afin de passer encore un peu de temps ensemble. Nos routes se sépareront en Martinique, Iron continuant la descente des îles caraïbes tandis que nous allons traverser sur Bonaire et Curaçao.

Voilà qu’une vague tropicale passe; en ce moment elles se succèdent, il nous faut partir entre deux vagues, alors on attend la prochaine ouverture, puis la météo devient favorable pour les jours à venir. Nous quittons nos amis et levons l’ancre : 480 miles nous séparent de Bonaire. Les vents annoncés sont d’ESE, 10 à 15 nœuds au départ pour forcir à 20 nœuds d’ici à 4 jours avec le passage d’une autre vague tropicale. Rien de bien méchant donc. Vent arrière, tangons à poste, c’est les voiles en ciseaux que nous entamons notre petite traversée.



Le premier jour nous parcourons 104 miles, sans être à la gîte, puisque nous sommes vent arrière. La navigation et la vie à bord sont nettement plus confortables dans ces conditions, tout reste en place et je n’ai pas besoin de m’attacher, ni me caler pour cuisiner.

Le second jour, quelques globicéphales nous accompagnent.



Tous les matins, à 0700, c’est l’heure du point : encore 106 miles de parcourus, toujours aussi confortablement. On peut lire, faire des jeux, se reposer, le soir toute la famille est dans le cockpit pour admirer le ciel étoilés et le plancton fluorescent, c’est tout simplement génial. Ça faisait longtemps que nous n’avions pas eu une si belle navigation.

Le troisième jour, les vents basculent plus SE ce qui dévente le génois babord, Thierry l’affale et nous continuons toujours aussi agréablement sous un seul génois non tangoné, la quantité de miles parcourus sera plus faible, mais le confort sera toujours à bord.

Le quatrième jour nous sommes accompagnés par une multitude de fous de bassan. Nous sommes au large des Aves, ces oiseaux vont loin en mer pour pêcher. Nous remontons notre ligne de pêche - qui n’a pas eu grand succès jusqu’ici, vu le manque de vitesse – afin d’éviter qu’un des fous ne prenne le rapala pour un poisson. Nous n’avons aucune envie d’avoir de l’oiseau au menu !



Le cinquième jour, à 0200 du matin nous arrivons à Bonaire. Nous prenons une bouée car ici il est interdit d’ancrer. Toute l’île de Bonaire est considérée comme réserve sous-marine. Au réveil nous allons parer aux formalités administratives et payer notre bouée pour quelques jours voulant profiter des fonds marins. Le prix de la bouée n’est pas exorbitant, 10$ la nuitée.

Plusieurs bateaux avec des enfants à bord. A côté de nous Tyee, un catamaran canadien avec deux enfants dont l’un du même âge que notre moussaillon. Ils font rapidement connaissance passant d’un bateau sur l’autre au gré des jeux inventés. Thierry fait du « baby-sitting » le premier jour afin que je puisse profiter de plonger avec John et Lucie. J’ai rarement vu de l’eau si claire, des fonds si beaux et poissonneux.



Le lendemain, c’est Tyee qui garde les enfants pendant que Thierry et moi faisons une « drift dive » sur le tombant à l’arrière du bateau. Là aussi coraux et poissons sont au rendez-vous. C’est du délire tant c’est beau.




En fin de plongée, comme il reste de l’air dans ma bouteille, je prends Marvin sur mon second détendeur afin qu’il ait lui aussi des sensations autres qu’en palmes, masque et tuba et qu’il se retrouve au même niveau que les poissons. Il est un peu inquiet lorsqu’il se retrouve au-dessus du tombant à l’arrière du bateau en voyant passer un énorme tarpon à sa hauteur.



Les bateaux avec enfants se réunissent sur Stray Kitty ce soir - un autre catamaran canadien - pour un apéro-souper où tout le monde amène quelque chose à partager afin de prolonger les festivités. Ce n’est pas moins de 10 enfants (de 12 à 4 ans) qui s’activent dedans, dehors, sautant sur le trampoline à l’avant. Une fois exténués, ils regarderont Kung Fu Panda. Le film terminé, tout ce petit monde se sent une âme de Kung Fu…. ne maîtrisant pas toujours les prises : quelques larmes, des câlins par-ci par-là et c’est reparti de plus belle. Adultes compris, on ne sera pas moins de18 personnes à bord. Ce n’est pas sur New Life que cela aurait été possible !

Le lendemain tous ne sont pas aussi vaillants pour une plongée, alors j’en profite pendant que Thierry garde Marvin et les copains à bord. L’après-midi Marvin s’éclate avec ses potes, tirés par Chris à l’arrière de l’annexe sur un gros boudin.



Nous passons de merveilleux moments à Bonaire. C’est comme si nous étions en vacances ! Mais voilà, les bonnes choses ont une fin. Stray Kitty part pour Aruba où ils sont attendus, Pickles et Tyee restent encore quelques jours à Bonaire, nous continuons sur Curaçao où nous allons passer la saison cyclonique en travaillant afin de renflouer la caisse de bord.

Il y a deux ans, nous avions bien travaillé à Curaçao. Nous espérons qu’au vu de la mauvaise conjoncture qui sévit un peu partout, notre choix sera le bon. L’avenir le dira !

Allez, une dernière photo des p'tits pirates avant de vous quitter.


Avec nos meilleures pensées.
Les New Life en balade